Crée le 12-06-2014 - 14H05 | AFRIQUE
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. Mis à jour jeudi
le 12-06-2014 - 14H40 PAR : REVEIL-FM
Hier, 10 juin 2014, en couvrant pour Réveil FM International le déplacement du Premier ministre Manuel valls à Oradour-sur-Glane, j'ai vu le village martyr et ce
qu'un être humain épris d'une idéologie fasciste est capable de faire. J'ai été très ému et les larmes ont coulé de mes yeux. Le nom d'Oradour-sur-Glane reste attaché au massacre de sa population
par la division SS Das Reich le 10 juin 1944. La petite cité est aujourd'hui divisée en deux entités, dont le centre de la mémoire constitue en quelque sorte le trait d'union : l'ancien village,
conservé à l'état de ruine, qui témoigne des souffrances infligées aux hommes, femmes et enfants de cette petite bourgade, et le nouveau village, reconstruit quelques centaines de mètres plus
loin.
A Makabola dans le Sud-Kivu, des civils ont été tués de manière délibérée et arbitraire, torturés, violés ou contraints à fuir leur foyer. Les Congolais doivent se
souvenir de Makobola. Les Congolais ne doivent pas oublier Makabola. Doit-on pardonner sans la justice ? La justice est la colonne vertébrale d'un état de droit ! Qu'Alexis Tambwe Mwamba, Arthur
Zaïdi Ngoma et d'autres congolais qui ont minimisé le massacre de Makobola sachent que l'histoire peut les rattraper.
10 juin, Freddy Mulongo, au Village martyr à Oradour-sur-Glane
Des groupes locaux de défense des droits humains avaient établi des listes recensant plus de 800 victimes présumées du massacre de Makobola. "Dans la nuit du 29
au 30 et 31 décembre 1998, plusieurs centaines de familles et autres personnes y compris les femmes, les enfants et les vieillards, ont été massacrés par les troupes rebelles du Rassemblement
Congolais pour la Démocratie (RCD) à Bangwe, Katuta et Kashekezi, trois localités qui forment le village de Makobola II dans la zone de Fizi à quelques 15 km au Sud d'Uvira. Certaines victimes,
toutes congolaises, sont déjà connues, dont : Ndama-Rusangira, diacre catholique de la Diaconie de Makobola ; Godesenge plus un secouriste de la Croix-Rouge avec son épouse et ses cinq enfants ;
Kinyamagoya, pasteur de l'Eglise Protestante à Makabola avec ses sept enfants ; Elanga Mushunguto, Chef d’équipe de la Croix-Rouge à Makobola avec son épouse et ses quatre enfants ;
Malaki-Kitungano, secouriste de la Croix-Rouge à Makobola ; la famille Leta Magumu (onze personnes) ; la famille Nabigoberera (dix-huit personnes) ; M. Stongwa ; M. Maneno avec ses sept enfants ;
M. Byaku Bongya avec son épouse et ses enfants ; Mme Malata avec ses deux enfants ; Mzee Bili Onyuma avec ses quatre enfants et quatorze petits-fils et trois belles-filles ". Combien sont-ils
morts ? Au moment où cette ONG recevait ce message, "le secteur était fermé et interdit à toute circulation, même à l’administrateur civil nouvellement nommé par le mouvement rebelle. Le massacre
a été commis par les combattants Banyamulenge dirigés par un commandant d'origine rwandaise, très connu à Uvira sous le sobriquet de Shetani (le diable en français).
Entre le 15 et le 20 octobre 1999, des soudards appartenant au Rassemblement "congolais" pour la démocratie (RCD-Goma), ont tué en public au moins 12 femmes, à
Mwenga, dans la province du Sud-Kivu. Ces femmes étaient accusées de pratiquer la sorcellerie et de soutenir ainsi un groupe d’opposition armé appelé Maï maï (Eau eau), qui luttait contre le RCD.
Certaines des femmes ont été enterrées vivantes après avoir subi d’atroces tortures, dont le viol. Parmi les victimes se trouvaient Everine Bitondo Lumini, Christine Safi et Musombwa
Mbilizi.
Après avoir en un premier temps nié les faits, le RCD-Goma avait affirmé que ces femmes avaient été lynchées par des civils. Le RCD-Goma avait arrêté un commandant
militaire de la région au motif qu’il n’avait rien fait pour prévenir les lynchages. Ce commandant figurait, semble-t-il, parmi les quelques dizaines de détenus qui s'étaient évadés de la prison
centrale de Bukavu le 5 février 2000. À la connaissance d’Amnesty International, il n’avait été procédé à aucune autre enquête ni aucune autre poursuite dans cette affaire.
L’année 1999 avait débuté par l’un des plus importants massacres commis par le RCD-Goma et ses alliés rwandais et burundais à Makobola, dans le Sud-Kivu. Tout avait
commencé le 30 décembre 1998, à la suite d’un affrontement armé ayant opposé le RCD-Goma et ses alliés à des combattants Maï Maï, et qui s’était prolongé pendant trois jours. Après le départ des
Maï Maï, le RCD-Goma ainsi que les forces rwandaises et burundaises s’étaient pris à la population locale, tirant sur toute personne qu’ils apercevaient. Certains civils avaient été conduits dans
des maisons et brûlés vifs. Parmi les victimes se trouvaient Amisi Wenia, un travailleur local de la Croix-Rouge, et son épouse, Nakamusenge Wenia, qui était décédée à l’hôpital d’Uvira des
suites de brûlures : elle s’était réfugiée dans une maison à laquelle le RCD-Goma et ses alliés avaient mis le feu.
Conglomérat des seigneurs et criminels de guerre tous azimuts, le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) est un mouvement criminel contre la République
démocratique du Congo. Certains congolais ont donné une caution à ce mouvement criminel pour se retrouver à la mangeoire. Tuer, assassiner, piller, violer, n'a jamais posé problème aux seigneurs
de guerre qui avec la Transition 1+4=0 ont été blanchis de leurs crimes en occupant des postes importants de la République.
RCD — Kisangani
En mai 1999, le président du RCD, Wamba dia Wamba(1), mis en minorité dans son parti décide de former son propre mouvement. Il s’installe à Kisangani et crée le
RCD-Kisangani (on parle dès lors du RCD-Kisangani et du RCD-Goma, dirigé par Émile Ilunga Kalambo.
RCD — Mouvement de Libération (RCD-ML)
En août 1999, après la victoire de l’Armée Populaire Rwandaise contre les troupes ougandaises à Kisangani provoque le départ du président du RCD-Kisangani,
Wamba dia Wamba, à Kampala (Ouganda) où il crée le RCD-Mouvement de Libération (RCD-ML) également connu sous l’appellation RCDKisangani/Mouvement de Libération (RCD-K/ML). Son quartier-général
était située à Bunia (RDC), dans la Province Orientale, à l’Est du lac Albert. Le RCD-ML formait une aile militaire, Armée du Peuple Congolais (APC), et recrutait alors des combattants dans les
ethnies Nande et Hema, qui étaient formés dans les camps de Nyaleke à Beni et de Rwampara à Bunia.
L’APC était composée de bataillons de 500-700 hommes, dont les commandants étaient subordonnés directement à Wamba, simultanément Commissaire à la Défense
et Président du mouvement. Parmi ceux-ci, le bataillon Usalama était déployé dans le secteur de Bunia. Au début 2000, avec le pouvoir croissant acquis par les dirigeants locaux du mouvement,
Wamba créait une Unité de Protection Présidentielle (UPP), dont les membres étaient triés sur le volet et provienaient de l’ex-armée zaïroise et de déserteurs des Forces Armées Congolaises (FAC)
du Président Kabila. Environ 2% des membres de l’UPP provenaient du Bas-Congo, région d’origine de Wamba.
Le mouvement s'était désagrègée et les défections étaient nombreuses. En juillet 2000, des Hema et Tutsis, membres militaires du RCD-ML, rejoignaient les
milices Hema dans la brousse. Le mouvement s'était décomposée et donnait naissance au RCD-National, tandis que le reste du RCD-ML se regroupait au Nord de Goma et déplacait son quartier-général à
Beni.
Le RCD-ML tentait de fusionner, en janvier 2001, avec le Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba pour former le Front de Libération du
Congo (FLC), soutenu par l’Ouganda.
En 2003, le RCD-ML était dirigé par Mbusa Nyamwisi. Sa zone opérationnelle s’étendait sur les territoires de Beni et de Lubero avec son épicentre dans la
ville de Butembo (au nord-est du Lac Edouard, Nord-Kivu).
RCD-Goma
Le 28 octobre 2000, Kalambo démissionnait et était remplacé à la tête du RCD-Goma par Adolphe Onosumba Yemba (ancien responsable du département des
Relations extérieures du RCD) qui devenait président du RCD et chef suprême de ses forces armées. Le président du RCD présidait le Conseil Supérieur de l’Armée (CSA), créé le 3 novembre
2000.
L’Armée Nationale Congolaise-RCD (ANC-RCD) constituait le bras armé du RCD-Goma. Ses effectifs étaient estimés à 17 000 — 20 000 soudards issus de
l’Alliance des Forces Démocratiques de Libération (AFDL), des Forces Armées Congolaises (FAC) et de Rwandais dont les unités étaient stationnées au Kivu en 1998. Elle a toujours été soutenue le
Rwanda, pays agresseur de la République démocratique du Congo.
Le CSA avait autorité sur l’état-major général de l’ANC-RCD, qui était dirigé par le commandant Sylvain Buki, avec pour adjoints le commandant Malik Kijege,
responsable des opérations et le commandant Gabriel Amisi (alias Tango Fort), responsable de la logistique.
Ce changement avait donné l’occasion d’une restructuration du mouvement avec notamment la création d’un secrétariat général, dirigé par Azarias Ruberwa
Manywa. Le RCD s'était doté de chefs de départements en majorité des Rwandais "pseudo-Congolais", parmi lesquels Bizima Karaha (Administration et sécurité du territoire), Moïse Nyarugabo
(Justice, droits de l’homme et règlement des conflits), Joseph Mudumbi (Relations extérieures et coopération), Emmanuel Kamanzi (travaux publics et aménagement du territoire), le Commandant
Jean-Pierre Ondekane (Forces Armées) et Kin-kiey Mulumba (Communication et Culture).
A la fin novembre 2002, le RCD-Goma avait nommé 9 généraux, 28 colonels et 48 lieutenants-colonels, en vue de la formation d’une armée congolaise unifiée
qui regrouperait les forces armées gouvernementales et rebelles. Etaient promus au rang de général de division le président du RCD, Adolphe Onusumba, le chef d’état-major de l’ANC-RCD, Sylvain
Buki, et l’ancien chef du Haut Commandement Militaire du RCD, Jean-Pierre Ondekane. Malik Kijege et Gabriel Amisi étaient nommés généraux de brigade.
Depuis 2003, le RCD-Goma est présidé par Azarias Ruberwa. Il est soutenu par le Rwanda, son pays d'origine.
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