Créé le 22 -06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le MERCREDI I 22- 06-2011 | 10h30| AFRIQUE REDACTION PAR : OBESRVATEUR
La satisfaction de la population
Les habitants du quartier Kisenso-Gare dans la commune de Kisenso à Kinshasa ont assisté le samedi 18/6/2011 vers 11 heures au passage d'un train spécial ; venant
de Matete, il allait en direction de Matadi. C'était un voyage inaugural pour ce train dit urbain qu'on n'a plus vu depuis plusieurs mois. Lorsque ce train avait sifflé à l'entrée de la
gare, certaines mamans et leurs filles commençaient à danser ; les gens qui étaient à l'autre bout de la station ne comprenaient pas pourquoi ces femmes jubilaient. Mais, quand le train s'était
présenté tout le long de la gare, c'était la liesse.
Trainée par une locomotive flambant neuve, une rame de près de 15 wagons-voitures suivait derrière. La locomotive et les voitures portaient plusieurs inscriptions
que beaucoup de personnes n'ont pas pu déchiffrer, dont " SCPT ", " ONATRA-CFI ". Beaucoup de compatriotes ignorent jusqu'à ce jour que l'Onatra a changé d'appellation : l'ancien
Office national de transport et devenu la " Société commerciale des transports et des ports ", SCPT en sigle.
Un homme debout sur le quai se passant pour un cheminot a expliqué que la reprise effective du trafic aura lieu le lundi 27/6/2011 et le coût du billet sera relevé
de 400 FC à 500 FC pour le trajet Kisenso-Gare-Centre ville et de 1.500 FC pour le voyage de Kasangulu à Kinshasa.
L'Office national de transport " ONATRA " aujourd'hui " Société commerciale des transports et des ports ", " SCPT " traîne derrière elle une longue histoire. Des
décennies avant, on l'appelait OTRACO ; cette dernière appellation était d'usage au temps de la colonisation belge, parce qu'en cette époque elle signifiait " Office des transports coloniaux
".
Quant à ce train dit urbain, pourtant, il n'est pas vraiment urbain, il a son terminal à Kasangulu au Bas-Congo. Lorsqu'on la mis en circulation, la population des
localités éloignées de Kinshasa comme Kisantu et autres avait manifesté le désir d'être desservie par ce train matinal.
Les habitants de Kasangulu et d'autres petites gares et inter-gares ont déploré la suppression de ce train qui leur facilitaient le déplacement vers Kinshasa.
Maintenant ils peuvent se réjouir.
A l'époque où ce train avait été mis en service, les résidents de Kasangulu avaient pensé que leur cité allait se développer ; parce que située à la porte de
Kinshasa, Kasangulu a connu un retard de développement en dépit de son électrification datant des années 1950.
Kasangulu n'a pas été débaptisé lorsque le maréchal Mobutu a " zaïrianisé " les noms des villes du pays en 1972. Il a gardé son ancienne appellation ; selon les
anciens de la région, " kasa " désignait un tissu de médiocre qualité de couleur grise qu'on vendait dans les magasins de cette localité dans les années 1940. Mais les gares voisines de Kasangulu
ont été débaptisées, comme Kingantoko, la gare d'avant s'appelait " Bloc 329 " ou Franketti, du nom d'un ingénieur italien qui a travaillé à la construction de la voie ferrée et la gare d'après,
Kinsembo, était appelée " Vindevoghel ", un nom d'un sujet belge.
Ayant vu défiler sous leurs yeux les wagons-voitures de ce train inaugural où chantaient des enfants, les chefs coutumiers de Kingantoko, les honorables Makuala
Nkonda et Lumvamu Nzuzi ont remercié les autorités du pays ainsi que les dirigeants de la Société commerciale des transports et des ports d'avoir remis ce train en service.
Jean Nsiala Nlele