Créé le 23 -06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour
le JEUDI I 23- 06-2011 | 15h00| AFRIQUE REDACTION PAR : LA PROSPERITE
Dans son interview à Rfi, comme lors de la sortie de l’AVK, Vital Kamerhe a annoncé la tenue, très prochainement, des EGO pour définir les critériums ou le portrait
Robot du Candidat de l’Opposition. Cette formule, même à l’époque de Z’Ahidi Arthur Ngoma, avant la tenue du Dialogue Inter Congolais, n’avait pas fait l’unanimité. Cette fois-ci, l’on parie que
tous ne viendront pas . A commencer par Etienne Tshisekedi. Et, avec lui, la DTP et le SET. Surtout si l’idée vient de Vital Kamerhe dont les ambitions ne sont plus à garder sous la table.
Kamerhe compte sur les grands partis représentés à l’Assemblée Nationale et au Sénat mais aussi sur les personnalités. Il l’a dit à Rfi, en réaffirmant qu’il mise sur l’opposition parlementaire,
là où il a plus d’amis. Avec eux, il est sûr de composer, de faire des concessions. ‘‘Il n’y a pas que la Présidence, il y a aussi d’autres postes’, avait-il avoué à la radio mondiale. Kamerhe
est flexible et demande aux autres de l’être également. Des observateurs estiment qu’il y ait guerre ouverte ou pas, dispersion tactique ou pas, chacun à son idée dernière la tête. Avec le
ralliement d’un plus grand nombre de partis ou des leaders, Kamerhe entend peut-être négocier (si négociation il y a) en position de force avec Tshisekedi. Sinon, l’ignorer et foncer avec son
groupe jusqu’au bout ! Etienne Tshisekedi vs Vital Kamerhe. Est-ce une guerre déclarée ou une dispersion tactique ? A cette question, certains analystes penchent du côté de la première hypothèse.
D’autres, pour la seconde. Première ou seconde, peu importe. Le problème, ce que depuis que les deux leaders, par Rfi interposée, se sont amochés, le doute de voir l’opposition présenter une
candidature commune commence à germer. Les propos tenus par le lider maximo sur les antennes de la radio mondiale et puis, la réplique du Président de l’UNC, sur les mêmes antennes, ont provoqué
un froid glacial entre leurs partisans. Terrain choisi, l’étranger, plus précisément l’Europe. Etait-ce une démarche visant à discréditer l’adversaire auprès des partenaires extérieurs ? C’est
possible ! Les deux dirigeants prenants, chacun, ses contacts. Pas plus tard que mardi dernier, cette dualité s’est affichée, cette fois là, à Kinshasa, sur le terrain congolais, lors de la
sortie officielle de ‘‘l’Alternance Vital Kamerhe’’, AVK, plateforme appelée à soutenir la candidature de l’élu de Bukavu à la Magistrature Suprême. En présence de ses invités, mais également de
ses partenaires politiques, l’ancien speaker de la Chambre basse du Parlement en a profité pour répondre ou, mieux, tacler ceux qui lui contestent la qualité de l’opposant. ‘‘Je ne viens pas
faire carrière dans l’opposition’’, avait-il lancé, avant d’ajouter que ‘‘je ne viens pas disputer la paternité de l’opposition avec quiconque…’’ L’opposition, a-t-il déclaré, est un état
d’esprit. Ce qui l’intéresse, c’est de traduire les aspirations profondes de son peuple. Pour ce faire, Kamerhe veut le pouvoir, il veut devenir Président de la République. Il n’empêche pas,
cependant, à tout un chacun de faire comme lui. Qui contre Kabila ? La révision constitutionnelle de la session d’octobre de l’année dernière aura tout bouleversé. Si en 2006, l’opposition
s’était rangée derrière Jean-Pierre Bemba, sorti deuxième après le premier tour de la présidentielle, c’est parce que, par les suffrages, le Chairman du MLC avait démontré sa popularité par les
urnes. Cette fois-ci, malheureusement, les urnes, pour la présidentielle, ne s’exprimant qu’une seule fois, personne ne peut s’estimer plus grand que l’autre, avant le challenge. Certes, la
personnalité, l’ancienneté, l’expérience, la taille des partis politiques et le ralliement des autres formations politiques ou leaders autour d’un candidat, seront les critères déterminants. Mais
ce qui est tout aussi vrai, est que tous, partiront sur la même ligne de départ, le 28 novembre 2011. Qu’il s’agisse de Joseph Kabila qui est aux affaires, qu’il s’agisse de Vital Kamerhe qui
vient à peine d’arriver à l’opposition, de Bemba Jean-Pierre avec ses 42 % de 2006 ou encore de Tshisekedi, un vieil opposant de 30 ans aux différents régimes qui se sont succédés à la tête du
Congo-Zaïre, tous seront sur la même ligne de départ. Le compteur d’expérience, d’ancienneté, de pouvoir ou autres, seront remis à zéro. Seul le peuple tranchera. Deux visions Tshisekedi Etienne
n’ayant pas lutté 30 ans durant pour laisser sa place à quelqu’un d’autre, il appartient aux autres de le reconnaître comme tel et de le suivre. Ce faisant, il a lancé un appel à toutes les
forces du changement de se joindre à lui pour renverser, démocratiquement, le Président Kabila. Pour rassurer, il a offert, pour la première fois de l’histoire, un déjeuner aux forces du
changement, en sa résidence. C’était un signal fort. Seulement, les congolais, les politiciens congolais, voulions-nous dire, ne sont jamais rassurés par un déjeuner, même pas par un dîner. Ce
qui les rassure, c’est le partage du pouvoir. Ici, Ya Tshitshi ne l’entend pas de cette oreille. On ne peut pas partager un pouvoir qu’on n’a pas, soutient-il. ‘‘Nous devons avant tout aller aux
élections et c’est après, qu’on verra qui représente quoi’’, insinue-t-on à l’Udps. Les contradicteurs du Président Tshisekedi voient les choses sous un autre angle. Ils se cachent, pour ce
faire, derrière un programme commun de l’opposition. En réalité, il s’agit de rassurer les amis, a lancé un leader de l’opposition qui n’a pas hésité, un seul instant, de déclarer que Tshisekedi
prive aux gens un pouvoir qu’il n’a pas encore. Comme qui dirait, il y a de la méfiance en l’air. Le piège Connaissant ‘‘bien’’ Tshisekedi, Kamerhe joue au grand rassembleur, au TH (toujours
humble), en approchant tout le monde. Au point de rallier des durs à cuire, à l’instar de Ne Mwanda Nsemi, le leader de Bundu dia Mayala. Sa formule pour désigner le candidat commun de
l’opposition, notamment les primaires à l’Africaine ou encore les Etats Généraux de l’Opposition (EGO), est un véritable piège pour Etienne Tshisekedi. Dans son interview à Rfi, comme lors de la
sortie de l’AVK, Vital Kamerhe a annoncé la tenue, très prochainement, des EGO pour définir les critériums ou le portrait Robot du Candidat de l’Opposition. Cette formule, même à l’époque de
Z’Ahidi Arthur Ngoma, avant la tenue du Dialogue Inter Congolais, n’avait pas fait l’unanimité. Cette fois-ci, l’on pari que tous ne viendront pas. A commencer par Etienne Tshisekedi. Avec lui,
la DTP et le SET. Surtout si l’idée vient de Vital Kamerhe dont les ambitions ne sont plus à garder sous la table. Kamerhe compte sur les grands partis représentés à l’Assemblée Nationale et au
Sénat mais aussi sur les personnalités. Il l’a dit à Rfi. L’élu de Bukavu mise sur l’opposition parlementaire, là où il a plus d’amis. Avec eux, il est sûr de composer, de faire des concessions.
‘‘Il n’y a pas que la Présidence, il y a aussi d’autres postes’’. Il l’avait aussi dit à la radio mondiale. Kamerhe est flexible et demande aux autres de l’être également. De ce qui précède, l’on
retiendra tout de même que guerre ouverte ou pas, dispersion tactique ou pas, chacun à son idée dernière la tête. Avec le ralliement d’un plus grand nombre de partis ou des leaders, Kamerhe
entend peut-être négocier (si négociation il y a) en position de force avec Tshisekedi. Sinon, l’ignorer et foncer avec son groupe. Les congolais faisant la politique du ‘‘ventre’’, beaucoup vont
se pencher du ‘‘bon côté’’. Du côté du partage du ‘‘gâteau’’. Aussi, vont-ils se déployer comme une armée, chacun dans son village, afin de battre campagne pour leur candidat.
La Pros.