le 25 -06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le
SAMEDI I 25- 06-2011 | 14h06| AFRIQUE REDACTION PAR :UHURU
Auront-elles ou n'auront- elles pas lieu à la date prévue, les élections dont la date du 28 novembre a été arrêtée par la Commission électorale nationale
indépendante (CENI) ? Cette question est sur toutes les lèvres et dans tous les états-majors des partis et plates formes politiques.
Aussi bien, tout indique, à la faveur de la multiplication des différentes déclarations des uns et des autres, que la CENI se trouve comme prise entre la certitude
d'organiser les élections conformément au calendrier qu'elle a déjà rendu public et le doute, susceptible de l'amener à les différer. D'ailleurs dans le dernier cas, même si aussi bien du côté de
la CENI que du gouvernement on semble encore ne s'en tenir qu'à la date du 28 novembre pour voir organiser les élections présidentielle et législatives, c'est l'hebdomadaire parisien “Jeune
Afrique “ qui est venu jeter un gros pavé dans la marre. Elle a annoncé dans sa dernière livraison qu'un document interne à la CENI parvenu à sa rédaction indiquait clairement que cette dernière
envisagerait très sérieusement de renvoyer les élections au 24 décembre 2011. Une telle éventualité entraînerait, ipso facto, le réaménagement du calendrier électoral, avec ce que cela
susciterait comme remous au sein de la classe politique, particulièrement dans l'opposition où, à tort ou à raison, on estime que le 5 décembre, le nouveau président de la République élu devra
pouvoir entrer en fonction.
En attendant, la même classe politique s'active à paufiner des stratégies de conquête de pouvoir à travers les mêmes élections sans le moins se préoccuper d'un
éventuel report. Personne ne s'en plaindrait d'ailleurs. Et c'est dans ce cadre-là que, pour se mettre en ordre utile de bataille, on assiste ces derniers temps à l'émergence de plusieurs
plates-formes politiques soutenant tel ou tel autre candidat.
Après la Majorité présidentielle (MP) qui avait signé l'acte de décès de l'ex-Alliance de la Majorité présidentielle (AMP) dont on sait qu'elle portera le président
sortant Joseph Kabila à bout des bras, la” Dynamique Tshisekedi président (DTP) soutenant le leader de l'UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), voilà se lancer à son tour dans la
fournaise l'Alternative Vital Kamerhe” (AVK), lancée mardi dernier et qui a pour ambition de conduire le président de l'Union pour là nation congolaise (UNC) à la victoire finale face Kabila,
Tshisekedi et les autres.
De là à emprunter la « une » de notre confrère “ Le Potentiel “ de jeudi « Tshisekedi-Kamerhe » : rupture consommée “, il n'y a qu'un pas vite franchi.
Contrairement aux déclarations rassurantes de l'un et de l'autre jusque la semaine dernière faisant état de l'engagement, bientôt, des « négociations » devant conduire à la désignation d'un
“candidat commun ou d'un “candidat unique “ de l'opposition, selon le camp où l'on se situe ou l'entendement que chacun a de ces deux formules, tout semble indiquer qu'effectivement, la rupture
paraît inévitable, si elle n'est tout simplement pas consommée. Comment peut-il en être autrement quand, à la suite de Tshisekedi qui s'est déjà déclaré « candidat naturel » de l'opposition,
n'ayant pas combattu la dictature pour laisser la place à quelqu'un d'autre, Vital Kamerhe a « oublié » d'attendre la convocation du 1er congrès de son parti pour y obtenir l'investiture en tant
que candidat de l'UNC comme il l'avait annoncé voici déjà quelques mois. Il a plutôt pris un raccourci à la faveur di lancement de I'AVK, pour annoncer publiquement sa candidature à la
présidentielle.
Est-ce une surprise ? Certainement pas dans la mesure où pour ne pas perdre le pied en attendant ce congrès, il convient de partir à temps en fixant la grande masse
de ses partisans qui attendaient l'issue des pourparlers entre Etienne, Vital et les autres. Manifestement, ces pourparlers sont renvoyées aux calendes grecques, le chacun pour soi prédominant
actuellement.
Ce qu'il faut retenir
Au milieu du doute qui tend à s'installer dans les esprits et dans l'opinion qui entrevoit déjà le report des élections, voilà que la certitude semble prendre le
dessus. En témoigne, l'engagement pris par l'Afrique du Sud, le 21 juin 2011, à ” contribuer », sur le plan logistique, et sur tout autre plan qui sera approprié en vue d'assurer la réussite des
élections. Dans la mesure où, ont souligné Zuma et Kabila lors de leurs sommet de Lubumbashi lundi et mardi derniers, ces élections contribueront à la consolidation de la démocratie en
RDC“.
Même si on ignore l'importance de la contribution sud africaine dans le processus électoral en cours, il reste que cet engagement est susceptible de donner des
coudées franches à la CENI qui se débat comme un dibale dans un bénitier pour rassembler les moyens de sa politique. On sait que cette structure se trouvé confrontée à des difficultés énormes qui
vont de l'insuffisance des kits électoraux, le nombre insuffisant des centres d'enrôlement en vue de rapprocher les électeurs, la formation quelconque des opérateurs de saisie à l'absence des
moyens financiers promis par les partenaires extérieurs et qui tardent à venir. Certes que certains pays dont la Belgique, la France et la Grande-Bretagne ont déjà donné leur apport financier.
Est-il suffisant pour amener la CENI à bomber le torse? Rien n'est moins sûr.
Tous ces éléments réunis permettent de relativiser l'optimisme du président de la CENI, Daniel Ngoy Mulunda. Ce qui fait dire aux observateurs que la CENI tangue
entre le doute et la certitude.
Les jours à venir nous fixeront.
Jkalm