Après la France, les USA, l’Italie, les Pays-Bas, le temps était venu pour l’Empire du Japon d’annuler la dette de la Rd Congo. Ce montant évalué à 1.117.000.000
dollars Us (un milliard cent dix-sept millions de dollars américains), est dû entre autre, à la construction du Pont Maréchal à Matadi en 1983. Il s’agit, pour M. Kazuhiko Fujita, Chargé
d’Affaires a.i du Japon, d’un acte qui témoigne de la bonne gestion budgétaire du gouvernement congolais. Matata Ponyo a demandé à son hôte d’être l’Ambassadeur de la Rd Congo auprès des
investisseurs japonais, car selon lui, au-delà de l’aide au développement, les investissements directs étrangers constituent un élément clé pour le développement du pays.
Matata Ponyo Mapon et Kazuhiko Fujita, respectivement ministre des Finances de la Rd Congo et le Chargé d’Affaires a.i du Japon, ont signé le 24 juin dernier
l’échange de notes de l’annulation de la dette de la Rd Congo. En effet, parlant du désendettement de la Rd Congo, M. Fujita s’est souvenu d’un ouvrage dont tout le monde parle, il s’agit du Pont
Maréchal à Matadi construit en 1983. Ce Pont a été érigé grâce à un prêt contracté par l’Etat congolais (Zaïre de l’époque) qui fait également l’objet de cet échange de notes. Comme on peut bien
le constater, c’est le seul pont qui traverse le fleuve Congo et jadis, il était le plus grand suspendu du continent africain.
Dans son mot, Matata Ponyo a rappelé que le partenariat avec l’Empire du Japon remonte à beaucoup de temps. Et le Pont Maréchal était le plus important à être lancé
sur le continent Africain et qui a marqué l’histoire économique du pays. Il a aussi cité la contribution des entreprises japonaises dans le secteur minier dans le Katanga, précisément à Musoshi
où leur apport n’est pas à démontrer. Il a toutefois constaté qu’à ce jour, les intérêts japonais ne sont pas très importants en Rd Congo, surtout après la rupture de la coopération vers les
années 1990. « Nous ne doutons pas qu’avec le rétablissement de la paix et de la sécurité, le Japon reviendra », dit-il, avant de souligner que le Japon n’a pas attendu tout ça, car il est revenu
dans le financement de la route des poids lourds.
Le ministre a aussi mentionné, en la direction des japonais, que son gouvernement travaillait sur un ensemble des réformes visant l’amélioration du climat des
affaires. « Soyez notre ambassadeur auprès des hommes d’affaires japonais », dit-il, avant d’ajouter qu’au-delà de l’aide au développement, les investissements directs étrangers (IDE) constituent
un élément clé pour le développement du pays. De même, travaille-t-il au niveau du cadre juridique, avec l’adhésion du pays à l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique
(OHADA), mais aussi dans le domaine de l’agriculture, des douanes, pour permettre aux japonais de regarder la Rd Congo.
Même si le pays occupe une mauvaise place au Doing Business, il faut que les entreprises japonaises viennent pour qu’ensemble on améliore ce climat des affaires. Et
pour ne plus retomber dans ce cycle d’endettement, le gouvernement a pris des mesures qui s’imposent. Désormais, toutes les demandes seront dirigées vers la Direction générale de la dette
publique (DGDP) qui étudiera non seulement la concessionnalité, mais vérifiera aussi si l’endettement en question va apporter un bénéfice à la République.
Le Japon encourage la bonne gestion
A travers son Chargé d’Affaires a.i, l’annulation de la dette de la Rd Congo par le Japon témoigne de la bonne gestion budgétaire du gouvernement congolais. « Je
souhaite que le gouvernement de la République continue ses efforts pour la stabilisation de la macroéconomie et le développement du pays », dit-il, tout en mentionnant que son gouvernement se
tient au côté de celui de la Rd Congo pour lui apporter son soutien pour le développement.
Il sied de souligner qu’en 1984, soit une année après l’inauguration du Pont Maréchal, sa Majesté l’Empereur et l’Impératrice, Prince Héritier et Princesse à
l’époque, ont visité cette construction. L’Organisation pour l’équipement Banana-Kinshasa (OEBK) l’a entretenu avec le plus grand soin. Le gouvernement du Japon continue à recevoir des stagiaires
de l’OEBK pour donner des formations sur l’entretien du pont afin qu’il puisse servir le plus longtemps possible, même s’il représente un grand symbole de l’amitié qui existe entre les deux
pays.
JMNK