le 4-07-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le LUNDI I 4- 07-2011 | 10h05|
AFRIQUE REDACTION PAR: radio okapi
La coordination des associations féminines pour le développement de Walikale a dénoncé, ce dimanche 3 juillet, la situation dramatique dans la quelle vit un grand nombre des femmes victimes des violences sexuelle dans ce territoire du Nord-Kivu.
Selon cette organisation, il s’agit des femmes qui ne se sont pas déclarées après le viol, de peur d’être stigmatisées ou répudiées par leurs maris, mais qui développent, par la suite, notamment de graves infections.
Une femme en est décédée jeudi dernier à l’hôpital général de Walikale, a témoigné la responsable locale de cette plate-forme féminine, Jeanne Bitondo Yalala. Nombreuses autres victimes sont dans un état critique dans les villages comme Nyasi, Kabangwa, Kasoni, etc.
Ces victimes ne bénéficient pas des soins médicaux ni de prise en charge des ONG, a poursuivi Jeanne Bitondo:
«Voila pourquoi, aujourd’hui, il y a des conséquences terribles qui découlent de cet anonymat parce que les femmes n’ont pas reçu les traitements appropries. Actuellement, toute victime qui a connu le viol, au-delà de 28 jours, [l’ONG] Heal Africa a déclaré qu’elle n’était plus à mesure de la prendre en charge; étant donné que [son] budget n’est plus suffisant.»
Etant démunie, la coordination des associations féminines pour le développement de Walikale se livrent seulement à la sensibilisation sur le terrain. Même si elle reconnait l’existence d’autres victimes de violences sexuelles «actuellement […] sur l’axe Kasoni et Nyasi, qui connaissent des infections sexuellement transmissible avec l’allure chronique et qui nécessitent une prise en charge appropriée.»
Un groupe des femmes victimes de viol, en juillet 2010, de la part d’hommes armés dans le secteur de Mpofi-Kibua, dans le groupement d’Ihana, à Walikale, avait remis, en avril 2011, un mémo à la sous-secrétaire d’Etat américaine chargée des relations avec les organisations internationales,Victoria Holt. Dans leur mémo, elles ont affirmé avoir été abandonnées et marginalisés par les autorités du pays.