le 9-07-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le SAMEDI I 9- 07-2011 | 09h20| AFRIQUE REDACTION PAR: CONGO NEWS
«Les tirs perdus ne pas sont perdus pour tout le monde! On le sait depuis Mobutu. . Voilà ce que Kin-Kiey Mulumba écrit, dans «LE SOFT INTERNATIONAL» n°1111 du
mercredi 6 juillet, sous son pseudonyme bien connu de T. Matotu, pour justifier la mort d'un «combattant» de l'UDPS lors d'une manifestation devant le siège de la CENI -Commission électorale
nationale indépendante. Effectivement, les tirs perdus sont pour les enfants des autres, ceux qui n'ont droit à rien dans leur propre pays, même pas le droit à une enquête pour déterminer les
responsabilités sur les circonstances qui ont fait que la police décide de tirer à balles réelles sur des manifestants. Certains y opposeront les coktails molotov qui ont été récupérés chez les
manifestants. Qu'importe ! Cela ne justifie pas une mort d'homme et n'exhonère pas l'arme qui a donné la mort d'expliquer si la menace était si grave pour passer à la réplique extrême. C'est ça
la règle en démocratie. C'est ça la règle en Belgique ou Kin-Kiey garde ses enfants depuis Mobutu avec l'assurance qu'il ne leur arrive rien dans un Etat de droit. Une règle superbement ignorée
en RD-Congo. Ignorée même lorsque sept détenus meurent, en 2009, par étouffement, par une nuit chaude, dans le cachot du camp Lufungula. Ignorée, ignorée, ignorée pour dire combien la vie du
commun des Congolais est banalisée depuis le régime Mobutu, là où d'autres nations sont prêtes à faire décoller des avions de chasse et des hélicoptères de combat pour aller exfiltrer un seul
compatriote en péril dans un coin le plus reculé de la terre.
Gain sans conviction
Regardez l'exemple de la France qui s'est mobilisée toute entière pour Stéphane Taponier et Hervé Guesquière. Chez nous, quand des compatriotes sont pourchassés en
Angola jusqu'à aller se noyer, il n'y a presque personne à Kinshasa pour donner de la voix. Ça c'est aussi une forme de la mac- cabre théorie de Kin-Kiey, ce Joseph Paul Goebbels -le funeste
théoricien du nazisme- à la congolaise prêt à tout justifier pourvu que cela lui permette d'entretenir sa petite vie bourgeoise empruntée (Voir archives FPI -Fond de promotion de l'industrie-
pour une affaire d'un prêt de plus 150.000 dollars échu). Par le passé, le patron du «SOFT» a même justifié la pendaison du leader des Ogoni, au Nigeria, une pendaison condamnée pourtant de par
le monde entier. S'il le nie, il n'y aura qu'à aller chercher dans les archives de son journal de l'époque. Le légendaire dythirambiste Kin-Kiey a également justifié les excès du régime Mobutu,
parlant même de la légitimité de déployer des chars pour défendre la démocratie contre des manifestants de l'UDPS désarmés. Tout ce qu'il y a de plus de sordide, une propagande motivée rien que
par le gain, le profit personnel sans aucune conviction au fond. Toujours est-il que le jour où la situation s'est retournée, le propagandiste s'est enfui comme un lapin. Un certain 17 mai 1997,
Kin-Kiey a dû être tiré de son lit, à cinq heures du matin, par un de ses journalistes, le défunt Kilolo Ngwalumuna, qui avait passé la nuit à la rédaction, attenante à la résidence du patron,
avec d'autres après avoir bouclé le journal la veille. Le dernier ministre de l'information de Mobutu avait été pris de court par l'entrée de l'AFDL dans la ville de Kinshasa pendant que les
autres dignitaires avaient déjà décampé. Qu'il se rappelle qu'il abandonna toutes ses grosses cylindrées et ses gardes du corps pour se faire escoter par ses journalistes à bord d'une très
modeste Mazda 818 de son ancien collaborateur Raphaël Kidimbu Mpese. Qu'il se souvienne de tous les détails pour comprendre combien il s'est senti fragile ce jour là, tremblontant comme une
feuille. Ces détails -de la traversée du fleuve jusqu'aux errements à Goma dans les rangs du RCD et à Kigali prétendument dans la cour de Paul Kagame- sont lui à épargner aujourd'hui pour mieux
les mettre en perspective demain si cela s'avère nécessaire. Plaise à Kin-Kiey de considérer que «CONGONEWS» n'approuve pas la violence. Celle qui a été mise sur le compte des manifestants de
l'UDPS est condamnable tout autant que la proverbiale gâchette facile de la police congolaise.
H.M. MUKEBAYI NKOSO