le 11-07-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le
LUNDI I 11- 07-2011 | 09h20| AFRIQUE REDACTION PAR:LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Les députés voudraient voir la communauté internationale faire diligence afin d'enrayer le cycle des violences dans certaines provinces du pays.
Dans sa récente résolution, le Parlement européen s'est plaint de la lenteur de la Communauté internationale dans la prise des mesures concrètes en vue d'éradiquer
les crimes « atrocement généralisés » en RDC. « Le temps est venu d'aller au-delà d'une simple condamnation et le gouvernement congolais, l'Union européenne(UE) et les Nations unies doivent
assumer leurs responsabilités en prenant des mesures concrètes », ont souligné les députés européens.
Au sujet de l'UE, les députés ont exhorté la commission à débloquer des fonds supplémentaires pour lutter contre les violences sexuelles et œuvrer pour
l'instauration des cadres d'accueil appropriés en faveur des victimes dans les zones sensibles. Ils ont préconisé la mise en place d'un projet pilote axé sur l'amélioration de l'assistance
médicale au profit des femmes affectées en RDC.
Les députés européens ont dénoncé les viols et violences physiques perpétrés contre 170 personnes à la première quinzaine du mois de juin dans les villages de
Nyakiele et Abala, au Sud-Kivu. Des membres du même groupe armé accusé avaient déjà été, ont-ils précisé, impliqués dans des exactions semblables en janvier dans les mêmes localités.
Comme premières mesures, la Commission européenne est priée de présenter des propositions de lois sur les minéraux de conflit, source de la guerre et des viols
massifs en RDC. La démarche contribuera à la lutte contre l'impunité, à l'instar de la loi américaine Dodd Franck adoptée récemment (en particulier sa section 1502) et censée imposer de nouvelles
exigences de traçabilité pour les produits fabriqués à partir de ces minéraux de conflit.
Une enquête de l'ONU a confirmé, rappelle-t-on, ces viols de masse dans quelques villages du Sud-Kivu. Selon une équipe d'évaluation conjointe des Nations unies,
des soldats gouvernementaux y auraient commis des crimes et des actes de pillage. Les habitants de Nyakiele, dans la province du Sud-Kivu, ont raconté aux employés de l'ONU la manière dont les
troupes des forces armées de la RDC auraient violé au moins 121 femmes et soumis les villageois à des traitements cruels et dégradants lors des attaques survenues le 11 juin.
L'équipe d'évaluation de l'ONU était composée de responsables humanitaires et des droits de l'homme des Nations unies, ainsi que de représentants des autorités
provinciales et d'un employé d'une ONG.
Lucien Dianzenza
Photo : Plusieurs campagnes sont menées à travers le monde pour dénoncer les viols des femmes en RDC.