Le 19-07-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le Mardi 19- 07-2011 | 13h15| PAR : LE PONTENTIEL
18 février 1918 – 18 février 2011. Nelson Mandela vient de totaliser 93 ans d’âge dont 67 consacrés à sa vie politique. Dire qu’en 1912, à Bloemfontein, naissait un
mouvement, une organisation pour défendre les intérêts de la majorité noire contre les blancs, ANC. Aujourd’hui, il est impossible de parler de Nelson Mandela, ce monument politique, sans faire
allusion au Congrès national africain, ANC, une véritable machine politique.
L’Afrique du Sud est en fête. Non, toute l’Afrique, mieux le monde entier, pour célébrer les 93 ans d’existence de Nelson Mandela. 12 millions de personnes y seront
de façon active pendant que des messages de bon anniversaire, «Happy Birthday », viennent de partout. En cette circonstance heureuse, un véritable « don de Dieu », qui confirme ainsi la légende
de « Madiba », laquelle signifie justement « don de Dieu », la famille Mandela a quitté Pretoria pour la partie orientale de la province du Cap, à Qunu, près de Mvezo, où il est né, afin de
célébrer l’événement.
Véritable combattant de la liberté, icône de la politique sud-africaine, Mandela a consacré 67 ans de sa vie à la lutte politique pour le bien-être de la population
sud-africaine et le meilleur devenir de l’Afrique du Sud. Il a porté si loin son combat politique à telle enseigne qu’il est toujours vénéré par toute l’Afrique, le monde entier. Car, il a su
placer l’Afrique du Sud sur l’orbite du changement en réussissant la transition dans son pays après avoir passé 27 ans en prison aux temps forts de l’apartheid.
Le 18 février est donc une journée merveilleuse qui interpelle des consciences africaines dans la perspective de réussir la renaissance de l’Afrique. Surtout en
cette période de pleines mutations, pour que l’Afrique ne soit pas abandonnée sur le parcours du progrès.
A l’heure des grands partis politiques
67 ans de vie politique réussis grâce à l’existence d’un mouvement, d’une organisation, d’un grand parti politique qu’est l’African National Congrès, ANC, ( Congrès
national africain). Créé en 1912 à Bloemfontein, pour défendre les intérêts de la majorité noire contre les blancs, l’ANC existe toujours et passe pour le seul grand parti politique africain. Il
a accédé à tous les stades, constitué une véritable école de la vie, de la politique et de la conscience nationale et africaine. L’ANC est toujours une véritable machine politique qu’il est
difficile de la déboulonner.
Déclaré hors la-loi par le Parti national pendant l’apartheid, il a été légalisé le 2 février 1990 avant l’abolition de l’apartheid en 1991. Dans le cadre de la
lutte pour l’indépendance de l’Afrique du Sud, la fin de la ségrégation raciale, Mandela a été amené à créer la branche armée de l’ANC, Umkhonto wa Sizwe, le fer de lance de la nation. Suite aux
actions pragmatiques menées par cette branche armée, plusieurs compagnons de Mandela ont été contraints à l’exil. De véritables monuments de l’ANC, comme Oliver Tambo Walter Sizulu, Albert
Luthuli, Govan Mbeki, le père de Thabo Mbeki , Albert Nzo, Robert Solulowe qui a été président de l’ANC en 1952, Dulcie September assassiné à Paris en 1986, Steve Biko… et nous en passons.
Aujourd’hui, l’ANC repose sur les épaules de Jacob Zuma, président de la République, Mondlane, Thabo Mbeki.
Si par la grâce de Dieu, Nelson Mandela est encore vivant, tous ses anciens compagnons de lutte ont quitté cette terre des hommes. Même du côté des femmes, Winnie
Madikizile Mandela est demeurée orpheline avec la mort dernièrement de cette héroïne Albertina Sizulu, une combattante courageuse aux côtés des hommes et qui ne reculait devant aucune menace,
aucun danger.
Il est un fait indéniable qu’au moment où l’on célèbre le 93è anniversaire de Nelson Mandela, l’avenir de l’ANC suscite des réflexions. Et ce au regard des
dernières élections municipales sud-africaines. Certes, l’ANC a encore de beaux jours devant lui. Mais pour demeurer sur cette lancée, l’heure est à la restructuration, au réajustement des
structures pour plus d’efficacité. Car, parmi les vétérans, il ne reste plus que Zuma. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que l’heure est effectivement au rajeunissement au sein de l’ANC pour
éviter la cassure, au réflexe d’adaptation compte tenu de l’environnement national, régional et international. Les dissonances qui ont conduit à la création de COPE (le Congrès du Peuple), et la
montée fulgurante de Democratic Alliance, DA, ont signé la fin de la période de grâce en faveur de l’ANC.
En attendant, «Happy Birthday to you, Nelson Mandela, Madiba ».