Le 20-07-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le Mercredi 20- 07-2011 | 11h45| PAR : LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Une dizaine de candidats irait à la conquête de la magistrature suprême. La clôture des opérations de révision du fichier électoral, le 15 juillet, dans la ville de
Kinshasa et sur l'étendue de la RDC ouvre la voie à une nouvelle étape du processus électoral à savoir l'inscription des candidats pour la présidentielle et les législatives du 28 novembre. Elle
démarre le 4 août soit à environ un mois de la publication de la liste provisoire des candidats à ces échéances.
D'ores et déjà, il sied de signaler la tendance plutôt à la baisse du nombre de candidats à la présidentielle par rapport à 2006. À quelques quatre mois de ces
échéances, les ambitions exprimées pour la course à la magistrature suprême présagent une présidentielle âprement disputée entre les grands leaders politiques. La révision de la Constitution avec
l'instauration d'un tour unique y a beaucoup contribué au point de contraindre certaines alliances à se conclure au préalable.
L'on sait déjà que Jean-Pierre Bemba Gombo et Antoine Gizenga, respectivement 2e et 3e lors de la présidentielle de 2006, n'y prendront pas part pour diverses
raisons. Le président du MLC est définitivement exclu de la course pour n'avoir pas participé à l'opération de révision du fichier électoral, en raison de son procès à la Cour pénale
internationale. Quant au leader du Parti lumumbiste unifié, il soutiendrait plutôt la candidature du président Joseph Kabila à sa propre succession dans la logique du maintien de l'accord de
2007.
Si en 2006, la liste définitive avait retenu 33 candidats pour la présidentielle sur une cinquantaine de présidentiables, tel ne sera pas le cas en 2011. Moins
d'une quinzaine de candidats ont réellement affiché leurs ambitions à savoir Vital Kamerhe, Étienne Tshisekedi, Ben Kalala, Angèle Makombo, Oscar Kashala, François Nzanga Mobutu, Lisanga
Bonganga, Joseph Olenghankoy, Didier Bolozi, Saidi Wambaka, Fabrice Puela et Tony Bolamba.
De cette liste vont s'auto-exclure les potentiels candidats incapables de verser la caution de 50 millions de Francs congolais non remboursable. D'autres se
désisteront par la force des alliances pour laisser libre champ à une vraie bataille électorale entre les grands. Cependant, d'autres prochaines candidatures dont celle du président du Sénat,
Léon Kengo wa Dondo, ne sont pas à exclure, sans oublier celle de Joseph Kabila (candidat unique de la majorité présidentielle).
La présidentielle et les législatives auront lieu dans un contexte tout à fait différent de celui de 2006. Le nombre d'électeurs en dit plus. En effet, selon des
statistiques arrêtées à la date du 15 juillet, le nombre de personnes enrôlées affichait un total de 31,4 millions d'électeurs soit 101% des estimations alors qu'en 2006 la liste définitive
en était à 25,6 millions d'électeurs.
D'ici à cette importante étape, il faut procéder au ramassage des CD et au nettoyage du fichier électoral afin d'avoir un fichier consolidé à remettre à l'Assemblée
nationale. La Commission électorale nationale indépendante attend également la transmission de l'annexe à la loi électorale. Le document devra déterminer le nombre de sièges par
circonscription.
Jules Tambwe Itagali