Le 22-07-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le Vendredi 22- 07-2011 | 11h40| PAR : Le POTENTIEL
C’est devenu presqu’un rituel. Il ne se passe plus un mois sans que l’on apprenne que le gouvernement avec l’un ou l’autre de ses partenaires ont procédé à
l’annulation de la dette extérieure de la RDC. En partie ou dans sa totalité. 700 millions de dollars par-ci, 400 millions par-là… Tout récemment, c’est la France, l’Italie et les Pays-Bas qui se
sont livrés à cet exercice. Bien d’autres avant eux ont fait la même chose. Hier, c’est la Suède qui a annulé, dans des proportions non négligeables, la dette extérieure du Congo. Quelque chose
comme 150 millions Usd.
A chacune de ces occasions, le gouvernement se réjouit d’avoir fait jusque-là du bon travail, avec l’engagement de continuer sur la même lancée. Rien d’anormal.
C’est peut-être dans son droit de revendiquer le paquet de réalisations qu’il égrène à longueur de journées et de s’enorgueillir. Surtout lorsqu’on sait que, par ce travail, le fardeau de la
dette ne fait que s’amenuiser.
A travers cette série d’annulations, transparaît la reconnaissance du travail de redressement économique du pays ; conséquence de la bonne tenue du cadre
macro-économique. Et s’il est vrai que le ministre des Finances ne rate pas une seule occasion pour se jeter des fleurs, à lui et à toute l’équipe gouvernementale, pour le challenge qui est mis
en avant, il n’en demeure pas moins vrai que, dans la symphonie qui se joue au niveau du gouvernement, il y a une équation à laquelle il faudra bien apporter une réponse à tout le moins
idoine.
Cette équation a trait aux conditions de vie de la population congolaise. Elle se décline, en effet, en termes de dividendes ou de retombées de l’annulation de la
dette extérieure de la RDC. La population, elle, ne voit rien venir. Dans tous les cas, rien ne tombe dans son escarcelle alors que la vie devient de plus en plus intenable.
Même si à chaque jour suffit sa peine, les Congolais, dans leur majeure partie, vivent dans des conditions infrahumaines. Avec moins d’un dollar par jour pour
chacun d’eux, la galère a encore de beaux jours devant elle.
Et pourtant, il faudra rapidement inverser la tendance qui fait que les Congolais continuent à avoir pour lot quotidien une misère indescriptible. Moins de
pauvreté, c’est, dans tous les cas, le rêve que n’arrête de caresser le peuple congolais. Mais aussi longtemps que ce rêve ne sera qu’un mirage, s’éloignant de plus en plus de nos horizons, cela
ne pourra que susciter inquiétude, angoisse et désarroi dans le chef des Congolais.
Il n’y a pas mieux pour le moment que de voir le Congolais de moins en moins pauvre. Le pari, c’est de voir le pays sortir, sans attendre, de l’ornière de la
pauvreté et de la misère. Ce dont la RDC a besoin, c’est un pays de moins en moins corrompu comme l’a si bien souligné le chargé d’affaires de Suède à l’occasion de l’annulation, par Stockholm,
de 150 millions de dollars de la dette extérieure du Congo.
C’est de ce côté que doivent être dirigés et concentrés tous les efforts du gouvernement de la République qui n’a, pour cela, droit à aucune excuse.