Le 22-07-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le Vendredi 22- 07-2011 | 11h50| PAR : Le POTENTIEL
Gouverneur élu de la province du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe aura marqué d’une empreinte indélébile son passage « aux affaires ». A ne pas confondre avec
business. Il s’agit ici d’un jargon politique qui fait allusion à la gestion de la res publica. Il est rentré en politique par la grande porte et il a su montrer que l’on peut bousculer des
mythes de même que des idées reçues et ancrées dans les mentalités de tout un peuple, à savoir accéder à un poste de responsabilité équivaut à un enrichissement facile, rapide et sans
cause.
Spécial, Moïse Katumbi l’a été sur tous les plans. Il s’est distingué dans la gestion des affaires. Il a marqué de son empreinte la gestion d’une province à
laquelle on n’accordait plus aucune chance de relèvement. Son bilan a mis en déroute ses adversaires politiques et créé de nouveaux jaloux. Son malheur, c’est d’avoir su se différencier de tous
ses prédécesseurs. Le Katanga s’est remis debout. Il a repris sa place de contributeur numéro un au budget national, à concurrence d’au moins 51 %.
Moïse Katumbi a obtenu toutes les distinctions au niveau national et international, dont le plébiscite de meilleur exécutant des cinq chantiers initiés par le chef
de l’Etat et devenus depuis cinq chantiers de la République. Par sa gestion et son savoir-faire, tous les secteurs de la vie en province ont connu un regain et un essor très notables. Combien de
fois n’a-t-il pas qualifié d’exemple à suivre ?
Malheureusement, cet élan n’a pas plu à ses adversaires politiques qui ont vu en son ascension politique et managériale quelqu’un à abattre. Les bonnes œuvres ont
été combattues par ceux-là mêmes qui les appréciaient. Une connotation a été conférée à ses actions dans le cadre de son mandat public. Calomnies, suspicions, colportages, peaux de banane, bâtons
dans les roues se sont succédé à un rythme tel que l’on en est arrivé à des attaques frontales. Au point qu’on a attenté plusieurs fois à son intégrité physique. L’objectif était clair : le
décourager dans son engament à chasser la misère des Katangais en leur donnant l’opportunité de vivre des produits de son sol et de son sous-sol.
Une première fois, il a tenté de jeter l’éponge, touché dans son amour-propre. Des conseils lui ont été prodigués pour éviter de passer pour un capitaine qui
abandonne son bateau avant d’atteindre le rivage ou le port. Apitoyé par le sort de la population katangaise dont le vécu quotidien allait connaître un revers alors qu’il s’améliore
progressivement, Moïse Katumbi s’est ressaisi et tenu le coup en disant qu’il faut aller jusqu’au terme de son mandat électif.
Ses détracteurs ont vu d’un mauvais œil cette compassion pour un peuple qui a vécu durant des décennies dans une pauvreté indicible alors qu’il dispose de tout le
potentiel pour vivre mieux. Ils se sont remis à leur jeu malsain. Tous les coups sont bons, même ceux administrés au bas de la ceinture.
Pour le descendre de son piédestal, on recrute dans tous les secteurs à savoir politique, culturel, la presse, sportif. Les nouvelles recrues tout comme les
anciens caïds ne ratent aucune occasion pour lui chercher des poux sur la tête. On le voit partout au même moment. On lui endosser les erreurs et autres fautes professionnelles commises par
d’autres. Ses actions humanitaires sont interprétées comme un achat de conscience des bénéficiaires.
Tout est fait pour l’irriter en permanence, le mettre à l’aise et le pousser à quitter vite le gouvernorat de province du Katanga. Dans l’ignorance totale de la
Constitution et des lois de la République. On met dans sa bouche ce qu’il n’a pas dit. On lui brûle la politesse dans des rencontres ou manifestations publiques. On tente vainement de réduire sa
visibilité, qu’il s’agisse des médias publics ou des officiels. Tout est orchestré à dessein. « Il doit partir » revient comme une ritournelle dans tous les milieux hostiles.
Or, ils oublient qu’ils enfoncent une porte grandement ouverte par l’homme qui a la satisfaction d’avoir, avec des maigres moyens, rempli sa mission. Un homme que
l’on veut à tout prix éjecter de son siège qu’il occupe le plus légalement, le plus légitimement et le plus officiellement.
Pour les proches de Moïse Katumbi, il s’agit d’une agitation inutile. Le président du T.P. Mazembe, assurent-ils, est un arbre fruitier que tous les maraudeurs
envient. Raison pour laquelle, il reçoit des jets de pierres et toutes sortes de projectiles. A en croire ces derniers, le chien aboie, la caravane passe. De même, la dernière recette des
détracteurs relative à un éventuel exil, passe pour un coup d’épée dans l’eau. Pourquoi le gouverneur élu du Katanga fuirait-il sa province et son pays ?, se demandent-ils, soutenant qu’il n’a
commis aucun crime au pays.
Selon eux, la conscience du président de l’équipe championne d’Afrique et vice-championne du monde est tranquille là où il a choisi de passer ses vacances.
Sollicitées et obtenues en toute légalité. Tout le problème c’est que le parcours de Moïse Katumbi est tel qu’il restera inoubliable dans la mémoire de ses électeurs et de toute la
population.