Le 26-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 26- 07-2011 | 12h20| PAR : OBSERVATEUR
Lors de la revue conjointe de performance des portefeuilles de la Banque mondiale et de la BAD en RDC, l'assistance a apprécié l'esprit d'équipe entre la RDC et les
deux partenaires. Au terme de cet exercice, il est confirmé le départ de la directrice des opérations de la Banque mondiale, Marie Françoise Marie Nelly arrivée fin mandat. Selon des informations
en notre possession, Marie Françoise reste encore quelques semaines en RDC, avant de s'envoler et éventuellement prendre ses fonctions au Nigeria, comme directrice des opérations.
A cette occasion, son successeur, Eustache Ouayoro a été présenté. Prenant la parole, celui-ci reconnaît volontiers qu'il a trois défis majeurs à relever. Le
premier défi consiste à remplacer Marie Françoise Marie Nelly qui aura donné le meilleur d'elle-même comme directeur pays de la RDC et du Congo/Brazza, avec des résultats probants notamment
l'atteinte par la RDC du point d'achèvement de l'initiative pays pauvres très endettés, synonyme d'annulation de plus de 10 milliards de dollars US de dette extérieure.
Quant au deuxième défi à relever par le nouveau directeur des opérations, l'intéressé l'a trouvé dans un film documentaire projeté lors de la revue conjointe BM et
BAD, c'est une motivation supplémentaire pour avoir des résultats dans l'amélioration des conditions de vie de population bénéficiaire des projets. Le troisième défi sera, dira-t-il, de réussir
le décaissement effectif de 1,9 milliard de dollars US encore disponible dans le portefeuille de RDC. Il va œuvrer pour que cela soit possible. Car, il estime que le potentiel de la RDC est
énorme ; mais la réalité d'un budget national à hauteur de 7 milliards de dollars US est insuffisant Il espère que des mesures seront prises après la revue conjointe du portefeuille pour faire la
différence avec les agences d'exécution des projets financés en RDC.
En ce qui concerne Marie Françoise Marie Nelly, elle s'est félicitée de l'initiative prise par le ministre des Finances d'organiser une revue conjointe des
performances de projets BM&BAD. En direction du gouvernement, elle a suggéré d'entrevoir comment assurer l'interface de grandes réformes et l'utilisation des ressources dans le budget de
l'Etat et des fonds reçus des partenaires, conformément à la matrice sur l'amélioration de la gouvernance. Elle l'encourage à mobiliser davantage des recettes, comme envisagé dans la matrice sur
l'amélioration de la gouvernance. Elle estime que le respect des marchés publics au nom de la bonne gouvernance, de la transparence,… est une option gouvernementale à lever.
Elle a plaidé pour l'anticipation entre la stratégie sectorielle et le budget, en phase avec le DSCRP 2 afin d'arriver à créer un cercle vertueux pour le
développement. En ce qui concerne la réforme de l'administration, elle estime que celle-ci doit se moderniser et se mettre en marche pour la planification de compétences pour les années à venir.
Du côté de la Banque mondiale, un programme de renforcement des capacités dans ce secteur en RDC vient de passer au Conseil d'administration. En raison de la création d'un espace budgétaire qui
sera rendu possible avec la mise à la retraite, il y aura un rajeunissement de ce corps de l'Etat.
Etendre la revue conjointe à tous les bailleurs
Dans un message pour tout le monde, la directrice des opérations de la BM en appelle à l'esprit d'équipe. Mais d'une équipe qui gagne. Du moment où les faiblesses
des uns et des autres ont été abordées, la Banque mondiale fera des efforts pour être présente sur le terrain. Le leadership de coordonnateurs de projets doit s'affirmer et ceux-ci doivent être
des interfaces avec les administrations. En matière de communication des agences, l'information doit être mise à la disposition des bénéficiaires de projets. Elle émis le vœu de voir les
prochaines revues de performance des projets étendues à d'autres bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux et les recommandations de la revue conjointe de performances de projets de la BM et
de la BAD figurer au centre des discussions du Conseil des ministres.
Marie Françoise Marie- Nelly a transmis une recommandation aux coordonnateurs de projets qui doivent comprendre qu'on est dans l'urgence ; il va falloir aller vite.
Elle les exhorte de prendre un engagement de promettre dans une année des avancées fortes. Selon elle, la rémunération des coordonnateurs devait être fonction des performances de leur projet.
C'est une proposition que le ministre des Finances, Matata Ponyo a appuyée. Les coordonnateurs sont appelés à identifier des actions fortes de leur projet qui font la différence.
Pour la BAD, la directrice pays, Marlène Kanga s'est réjouie des résultats de la revue conjointe BM & BAD et de l'esprit d'équipe qui a prévalu lors des
travaux. C'est un moment fort, dira-t-elle, pour la BAD qui va tenir les engagements. Il a plaidé pour des taux de décaissement très élevés qui respectent la planification prévue. Pour
l'anticipation et la planification, il se félicite des actions préalables pour améliorer la qualité des opérations. Du côté de la BAD, elle a promis d'insister sur les études au début des projets
et sur les arrangements institutionnels. Tout comme, elle va donner une place une grande à la décentralisation pour avoir une feuille de route à ce propos. Elle a promis de mettre en œuvre le
plan d'action de la revue conjointe et pris rendez-vous dans une année pour établir un bilan.
Didier Munsala Buakasa