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Révocation et démission des ministres - Le gouvernement Muzito se déplume

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Créé le 15-03-2011 à 09 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 15 -03-2011 à  09h10 | AFRIQUE REDACTION

PAR : LE POTENTIEL

 

 




Les têtes ont commencé à tomber. L'une après l'autre pour des motifs spécifiques : Mobutu Nzanga, Biando, Undji, les premiers à quitter ou à être obligés de partir de l'Exécutif. La liste n'est pas exhaustive, dit-on. La série continue. Ainsi, le gouvernement Muzito est en train de se déplumer, rendant incontournable le remaniement

Mobutu Nzanga, Philippe Undji et Bernard Biando ne font plus partie du gouvernement. Les deux premiers ont été révoqués pour des raisons spécifiques tandis que le troisième, par solidarité à son chef, a eu le courage politique de démissionner.

Dans les salons huppés de la ville de Kinshasa où les rumeurs circulent avec une vitesse effroyable et souvent sont confirmées par la réalité des faits, l'on affirme que la liste n'est pas du tout exhaustive. D'autres têtes vont tomber, soit d'elles - mêmes (démission), soit décapitées (révocation).

Le gouvernement Muzito en train de se déplumer, ces révocation et démission facilitent le remaniement de l'Exécutif. Le fait en soi est même incontournable voire urgent, si l'on tient à préserver l'efficacité de l'action du gouvernement.

Il est un fait que tout se déroule à un moment crucial de la vie nationale. C'est-à-dire, à neuf mois de la fin de la présente législature qui sera marquée, au bout du tunnel, par l'organisation des élections générales : présidentielle, législative, et locale.

Au plan de la gouvernance, il s'agit de préserver les acquis du rétablissement du cadre macroéconomique après le satisfecit du FMI. Beaucoup de choses à faire en si peu de temps.

NI REPLATRAGE, NI SAUPOUDRAGE


La crainte de ce futur remaniement se situe justement dans ces deux faits. Dans ces départs, il y a bien sûr celui de Mobutu Nzanga qui suscite encore des commentaires. Selon le Pacte de l’AMP-UDEMO-PALU, les partenaires méritaient bien des égards et pour cette raison, Mobutu Nzanga occupait le poste de vice-Premier ministre. Poste créé pour le troisième partenaire de la majorité présidentielle.

Logiquement, la vice-primature ne peut plus exister, l'AMP ne disposant plus que de " 2 " partenaires : le PPRD et le Palu. Ce qui renforcerait l'autorité du Premier ministre. Mais si jamais d'autres alliés présentaient des revendications, l'on craint fort que l'on assiste à un tiraillement, signe annonciateur d'un replâtrage politique néfaste alors que l'on chercherait à faire baisser la tension. L'on pourrait observer le même engouement à d'autres postes ministériels. Un chantage est vite arrivé à l'approche de prochaines élections.

Ce que l'on peut également craindre, c'est la boulimie des postes ministériels qui engendrerait des frustrations. C'est-à-dire que les ténors de l'AMP pourraient se faire la part belle, placer leurs hommes à la tête de plusieurs ministères. Aujourd'hui que les élections sont à l'ordre du jour, la suite est facile à deviner.

EXERCICE DIFFICILE

En d'autres circonstances, la majorité au pouvoir ne se contenterait qu'à mettre en place un " gouvernement pour les élections ". Mais il est important de retenir que dans un premier temps, le gouvernement Muzito avait été chargé des " missions ". Notamment la paix, la reconstruction nationale… Missions qui doivent se poursuivre sans relâche. Aspect du problème qui ne peut être ignoré dans ce futur remaniement et influencera indubitablement le choix des hommes. Le ministre Undji n'a-t-il pas été révoqué pour incompétence ?

Le gouvernement Muzito avait été chargé ensuite de mettre tout en oeuvre pour atteindre le point d'achèvement afin de bénéficier du programme PPTE. Mission accomplie. Mais le plus dur est de respecter les engagements pris pour ne pas aliéner les efforts accomplis.

Le futur remaniement ne peut non plus ignorer cette exigence qui aura un impact sur l'organisation de futures élections. Il serait donc dangereux de s'adonner à un certain saupoudrage pour des raisons politiciennes.

De ce qui précède, le futur remaniement parait comme un exercice difficile pour le chef de l'Etat et le Premier ministre. D'abord, le temps ne joue plus en faveur de tous les partis ou formations politiques, et particulièrement l'AMP. Avec qui ira-t-elle aux élections ?

Question pertinente dans la mesure où c'est en ces instants précis que partenaires, alliés et sympathisants font souvent monter les enchères. Le pédantisme risque d'être un mauvais conseiller. Seule la dextérité peut conduire à un résultat positif.


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