Créé le 15-03-2011 à 09 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 15 -03-2011 à 09h10 | AFRIQUE REDACTION
PAR : LE POTENTIEL
Dolly Ibefo de l'ONG " La Voix des Sans Voix " a révélé à la Cour militaire que les défenseurs des droits de l'homme sont menacés chaque jour, et Chebeya disait que
des feux peuvent venir de sa coterie ou du pouvoir.
Sauf imprévu, c'est le jeudi 17 mars 2011 que la Cour militaire de Kinshasa/Gombe pourra clôturer l'instruction de l'affaire qui oppose le ministère public aux
assassins présumés du défenseur des droits de l'Homme Floribert Chebeya Bahizire. A l'audience d'hier lundi 14 mars, elle a examiné les préventions de détournement d'armes et munitions de guerre,
ainsi que celle de désertion mises à charge des prévenus Christian Ngoy Kenga-Kenga, Paul Mwilambue et Jacques Migabo qui sont en fuite. Sur ce dossier, ont comparu en qualité de renseignants, le
général Kabulo Musaya Gilbert de l'Inspection générale de la police, le colonel Umbi de la Légion nationale de la police d'intervention rapide (PIR), le commissaire Mpoy wa Kabila du bataillon
Simba ainsi que la colonelle Kamono, directeur des ressources humaines à l'Inspection générale de la police. Ensuite sont venus les détenus Christian Mosema et Elenge, réclamés par la défense
pour confondre le Camerounais Gomer Martell. Et c'est le directeur exécutif de la V.S.V. Dolly Ibefo Mbunga qui a clôturé la liste.
Pour l'essentiel, Dolly Ibefo a dit à la Cour militaire que Floribert Chebeya a été assassiné pour s'être entêté à fouiner dans des dossiers sensibles tels que
l'assassinat de Mzee Laurent-Désiré Kabila où la V.S.V. soutient que les vrais coupables courent toujours les rues, pendant que des innocents sont en prison. Il y a aussi le cas de l'assassinat
de Mme Aimée Kabila, le massacre des adeptes de l'association politico-religieuse Bundu dia Kongo, sans oublier l'opposition des associations de défense des droits de l'Homme quant à l'arrivée du
roi Albert II de Belgique en RDC pour les festivités du Cinquantenaire.
A cet effet, il a évoqué le cas de M. Marcellin Cisambo, actuel gouverneur du Sud-Kivu alors conseiller à la Présidence de la République, qui avait menacé Floribert
Chebeya au Grand Hôtel Kinshasa en ces termes : "Nous sommes au courant, partout où tu passes, et qu'est-ce que tu dis ".
En entendant cela, Me Marie-André Mwila de la partie civile a déclaré à la Cour que Chebeya avait dit à sa femme qu'il se sentait menacé. L'avocat a fini par
conclure : " Il vivait donc une menace permanente. Dans ce dossier, chacun a joué un rôle au niveau de l'Etat ".