Le 26-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE
PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 26-
07-2011 | 12h55| PAR : LE PALMARES
L'ONU a insisté sur le renforcement du système judiciaire en République démocratique du Congo, dans un rapport publié vendredi portant sur des viols massifs commis
au Nouvel An dans le Nord-Kivu.
Le rapport, fondé sur des enquêtes menées par le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme (BCNUDH) en RDC, a établi que, du 31 décembre 2010 au 1er
janvier 2011, dans les villages de Bushani et Kalambahiro, dans le Nord-Kivu, au moins 46 femmes ont été victimes de violences sexuelles, y compris de viols. Alors que l'enquête n'a pas déterminé
avec certitude qui avait commis les agressions, des éléments des Forces armées congolaises ont été constamment désignés comme les auteurs présumés, indique le rapport.
Celui ci relève notamment que “cent militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), munis de fouets, de matraques, de machettes, d'AK47
et de lance-roquettes, auraient attaqué les habitants de ces localités au motif qu'ils auraient apporté un soutien aux forces ennemies”.
Ces développements “sont d'autant plus préoccupants qu'il est possible que les hommes identifiés comme des militaires des FARDC impliqués dans ces violations aient
reçu un soutien de la MONUSCO”, indique le document.
Une centaine de maisons ont été pillées, 12 civils ont été victimes de traitements cruels, inhumains ou dégradants, et deux ont été enlevés, note le
rapport.
Tout en appelant à ce que justice soit rendue, le rapport a également souligné la nécessité de prendre des mesures urgentes pour empêcher les représailles à
l'encontre des victimes et des témoins, et renforcer la protection des civils.
“Plusieurs mois après les faits, [les victimes] continuent à vivre dans l'insécurité et reclus dans la forêt ou les localités voisines”, relève le
rapport.
Le Haut commissaire aux droits de l'homme, Navi Pillay, souligne dans ce rapport “l'obligation de l'Etat d'empêcher de telles violations et de traduire les auteurs
en justice”.
“Le viol et les violences sexuelles ont été, pendant trop longtemps, systématiquement utilisés comme arme de guerre par différents éléments armés en RDC”,
dit-elle.
“Le gouvernement doit considérer comme prioritaire le renforcement des capacités du système judiciaire, avec le soutien de la communauté internationale” ajoute. Mme
Pillay.
LP