Le 26-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 26- 07-2011 | 18h15| PAR : LE PALMARES
Entre la Ceni du pasteur Ngoy Mulunda et l'Opposition, les violons sont loin de s'accorder.
Pour preuve, hier à l'hôtel Sulutani, l'Opposition ne s'est pas fait prier pour quitter bruyamment la grande salle de cet hôtel où le Président de la Ceni en
présence du vice-Premier ministre en charge de l'intérieur pilotait le lancement du Forum des partis politiques.
A la base de cet incident, une motion de l'Opposition lue par Bomanza, qui demandait un face-à-face entre le Bureau de la Ceni et les membres de opposition comme
préalable avant que ne débutent les travaux en ateliers. Le rejet de cette requête par le Président de la Ceni a poussé les membres de l'opposition à claquer la porte.
Cet incident qui peut paraître anodin, donne une idée de la suspicion qui existe entre le Bureau de la Ceni et les membres de l'opposition et surtout donne un
éclairage supplémentaire sur les perturbations que le pays pourrait connaître après les élections.
7 jours pour le nettoyage du fichier électoral
La Ceni compte déposer le 28 juillet prochain au Parlement le fichier électoral nettoyé.
Le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante, le Prof. Jacques Ndjoli, a annoncé que le fichier électoral nettoyé pourra être présenté à
l'Assemblée nationale et au Sénat dans quelques jours probablement le 28 juillet prochain.
La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) va déposer le fichier électoral nettoyé le 28 juillet à l'Assemblée nationale et ai Sénat, a annoncé son
vice-président, le Pr Jacques Ndjoli. Le dépôt de' ce fichier électoral pourra permettre d'avoir exactement le nombre de sièges par circonscription électorale, a-t-il précisé lors d'une
intervention dans le journal télévisé d'une chaîne de la place.
“Nous avons sept jours pour terminer ce travail (de nettoyage) sur lequel les équipes travaillent 24h/24. Le président (de la. Ceni) s'est déplacé pour s'installer
près du Centre national de traitement, où se fait ce travail de conciliation “, a indique le vice-président de la Ceni qui croit qu'à partir du 4 août prochain, les bureaux de réception et de
traitement des candidatures seront mis en place.
“Cette fois, il y aura un traitement informatisé de ces candidatures, pour gagner du temps, en termes de leur gestion intégrée », a-t-il signalé.
La Ceni dispose d'au moins 10 sites qui vont recevoir les candidatures pour les élections législatives.
“Jusqu'au 6 septembre 2011, la Ceni va présenter les candidatures retenues. Ce système est déjà mis en place. Et nous sommes déjà prêts à aborder les autres étapes.
Nous sommes convaincus qu'avec la bonne volonté des parlementaires, nous aurons aussi un débat sérieux mais responsable, pour que les sièges par circonscription soient approuvés aussi dans la
sérénité par les deux Chambres. Il faut connaître le nombre de sièges, pour que les partis politiques et les .indépendants puissent déposer leurs candidatures pour les élections “, a-t-il
affirmé.
Irrégularités électorales
Il est important, a indiqué en outre le vice- président de la CENI que nous puissions comprendre que la lutte contre la fraude, qui est une réalité électorale en
Afrique et essentiellement dans d'autres pays, ne peut être menée avec efficacité que si les partis politiques déploient, dans les centres d'enrôlement, les témoins et les observateurs (...) De
même, demain dans les 64.000 bureaux de vote, il faut que les partis politiques mettent les témoins, sinon il y aura des tentatives de fraude, a souligné Jacques Ndjoli.
II a ainsi appelé les partis politiques, les citoyens et la société civile à “se donner les moyens pour lutter contre la fraude qui est une éventualité qu'il faut
intégrer dans le jeu 'électoral. Le vice- président de la CENI a également souhaité que tous les Congolais aillent, à des élections libres, transparentes et justes, qu'ils puissent désigner' des
futurs dirigeants, “de manière à renforcer l'efficacité et la légitimité des institutions, à améliorer la gouvernance politique de ce pays. La CENI ne peut pas travailler sans les contacts avec
les acteurs principaux “. Le processus électoral appartient d'abord aux partis politiques qui sont, eux, les acteurs appelés à travailler dans une totale liberté, a-t-il -dit.
Pour un processus électoral apaisé, il faut que les partis politiques, la société civile, les médias, les jeunes, les femmes, puissent trouver portes ouvertes
auprès de l'Administration électorale que nous sommes. Nous sommes un service national, un service civique qui ne peut passer fermé aux apports “, a t-il confié.
Jacques Djoli a indiqué que le bureau de la CENI a noté avec satisfaction que l'enrôlement a bien atteint son objectif d'arriver à au moins 31 millions d'enrôlés. “
Nous avons atteint plus ou moins 102 %, ce qui dénote d'un engouement certain et de la volonté manifeste du peuple congolais d'aller aux élections “ a signalé le vice-président de la CENI qui a
fait état d'une « satisfaction globale » sur ce chiffre.
La CENI n'entend pas organiser des élections apaisées et transparentes sans l'apport des parties prenantes. Il a jugé, important que la CENI puisse avoir une
dotation au lieu de se présenter chaque fois à la porte de la caisse du gouvernement pour demander des fonds.
Nous avons reçu un apport de 30 millions USD qui va permettre de passer les commandes, le reste doit venir “, a affirmé le vice-président de la CENI.
Je ne peux pas contester à un parti politique le droit de manifester, dès lors qu'il a suivi toutes les procédures “, a soutenu M. Djoli, faisant allusion au sit-in
organisé par l'UDPS. “Je crois que la liberté des manifestations publiques est garantie par les institutions “, a-t-il encore dit.
LP