Le 26-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 26- 07-2011 | 18h15| PAR : LE PALMARES
La famille de l'Opposition congolaise ne cesse de s'élargir au fil du temps. Et de quelle manière ? Sentant l'approche des élections présidentielles et législatives
2011, des figures politiques naguère calfeutrées dans un silence des plus mystiques, décident de se dévoiler. Voilà qui complique l'équation de la candidature unique de l'Opposition. La vision
manichéenne qu'on en avait semble s'estomper.
Et pour cause, la présence sur le terrain de nouvelles forces politiques identifiées comme centrifuges.
Au début, on avait lutté pour une opposition unie, partant une candidature unique à la présidentielle 2011. Lorsque Kamerhe a déclaré sa candidature à côté de celle
du Sphinx de Limete, il y a certes eu des énervements par-ci, par- là, mais on ne pensait pas encore à une catastrophe, le mot est peut être trop fort: La possibilité de voir l'Opposition se
dépasser et s'organiser pour gagner les élections 2011 demeurait encore entière.
L'émergence de nouvelles forces se réclamant de l'Opposition complique davantage l'équation. Et, la candidature unique semble aujourd'hui un piège aussi bien pour
Tshisekedi que pour un autre candidat. Des voix s'élèvent de plus en plus pour crier à un noyautage de l'Opposition. Quelques pas en arrière vers les années Mobutu, nous font revivre cette triste
réalité. Impossible alors pour l'Opposition de lever la tête sans une ambiance de soupçons mutuels. Si l'on est d'accord que l'union fait la force, désormais on est obligé de réfléchir par deux
fois, pour contracter une alliance avec d'autres partis de l'Opposition. Cette méfiance nuit naturellement à l'Opposition. Mais, l'on croit savoir que Tshisekedi sera le plus touché par le
noyautage de l'Opposition.
Ni l'un, ni l'autre
La nouvelle donne, celle où un parti comme le MLC choisit le statu quo, n'est pas pour un arrangement imminent de la situation. Ayant choisi de soutenir la
candidature de Jean-Pierre Bemba à la prochaine élection présidentielle, le MLC choisit donc de faire cavalier seul. Ni la démarche de Kamerhe ni celle de Tshisekedi visant à se concilier les
bonnes grâces du Chairman du MLC n'a donc abouti.
Tout le capital espoir investi en la personne de Jean-Pierre Bemba s'évanouit. Ces deux poids lourds d l'Opposition doivent revoir donc leur calcul. Là se dessine
avec précision l'annihilation de la capacité de l'Opposition congolaise à inquiéter la coalition au pouvoir. L'éparpillement des forces de l'Opposition n'est pas étrangère à la stratégie du
noyautage dont on a parlé plus haut.
La part des aigris
Dans ces partis politiques de l'Opposition, on enregistre plusieurs cas des aigris qui ont décidé de créer leurs propres partis politiques. Jusque-là, la plupart de
ces partis politiques ne se sont pas prononcés.
Autant leur dissidence inquiète, autant leur mutisme effraie. Certains utilisent les mimes stratégies que les partis souches. Les observateurs parlent plutôt d'une
digression. L'objectif étant de divertir les militants de l'Opposition et les entraîner vers le camp adverse.
Mais, la vérité est que les aigris partent toujours avec un nombre plus ou moins important de militants susceptibles de leur obéir à la lettre.
Dans tous les cas, il devient de plus en plus clair qu'il s'agit d'enfermer l'Opposition, et notamment Etienne Tshisekedi, dans un moule pour qu'il n'ait pas de
marge de manoeuvre à l'instar de ce qui se passait à l'époque de Mobutu où le pouvoir échappait à l'Opposition par des stratagèmes d'origine occulte !
LP