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Sortie officielle de l’UFC: Kengo reste impopulaire et perturbateur

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Le 27-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 27- 07-2011 | 10h10| PAR :  LA REPUBLIQUE

 


C’est la leçon majeure que l’on peut tirer de sa sortie mitigée du dimanche 24 juillet 2011 au stade des Martyrs de Kinshasa. En effet, l’antre mythique des équipes de football de Kinshasa avait servi de cadre à la sortie officielle du parti dirigé par Léon Kengo wa Dondo, président du Sénat et ancien Premier ministre du Marechal Mobutu. L’Union des Forces du Changement, UFC, a ainsi été lancée sur la scène politique congolaise à cette occasion devant militants et sympathisants venus des quatre coins de la capitale congolaise.
 
 De prime à bord, il convient de souligner que les invités de Léon Lobitch Kengo lui avaient fait l’honneur de répondre à son invitation. Il s’agit principalement de ses collègues opposants dont Vital Kamerhe de l’UNC, Ne Muanda Nsemi de BDM, Adam Bombole du MLC, etc. Il faut dire que la tribune été bien garnie. Mais tel n’était pas le cas avec les gradins du grand stade des Martyrs qui sont restés vides dans leurs 2/3. Si, honnêtement, il faut reconnaître que Léon Kengo avait réussi à drainer la foule le dimanche dernier, on doit tout de suite préciser que cette foule n’était pas à la hauteur du lieu choisi tout comme elle n’était pas du tout motivée par le discours du président national de l’UFC.

 Résultat : seul le pourtour de la pelouse était rempli. Malgré cela, Kengo a fini son discours devant des sièges presque vides. Et ceux qui avaient quand même envie de suivre le président national de l’UFC avaient du mal à le capter à cause des bruits indescriptibles de l’assistance qui était plus préoccupée à identifier les ‘’mobilisateurs’’ du parti qui leur avaient promis 5$ de collation comme motivation à leur déplacement. Somme dont ils n’ont du reste pas vu la couleur à l’issue de la manifestation. Les malheureux ont été roulés dans la farine dans la pure tradition mobutienne. Ce qui fait qu’à la fin de la manifestation, il y avait plus des mécontents que jamais.
 Pour un homme qui voulait effacer son image d’éternel impopulaire de la classe politique congolaise, l’occasion a été un raté. Un fiasco dû à ses ambitions démesurées. L’ancien Premier ministre de Mobutu ne devait pas lancer un défi pour la sortie de son parti. Il n’avait qu’à le faire le tout simplement du monde. Une bonne salle aurait fait largement l’affaire. Erreur d’appréciation regrettable. Une erreur qui a renforcé son impopularité alors que le moment ne s’y prête pas.

 On peut dire qu’une autre erreur de Kengo a consisté d’attendre justement ce moment préélectoral pour faire sa sortie politique. Il a attendu trop longtemps. Un temps inutilement long qui ne s’expliquait même pas puisque l’homme était déjà très actif au Parlement en tant que numéro un de la chambre haute. Kengo n’avait politiquement rien à craindre parce que le lancement de l’UFC n’aurait eu aucun impact sur son positionnement au Sénat et dans l’échiquier politique de la RDC. Au contraire, cela aurait eu pour avantage de clarifier son positionnement politique. Pourquoi cachait-il son jeu ? Certains observateurs pensent qu’il cherchait à se rapprocher de Joseph Kabila avec qui il a entretenu des relations institutionnelles très apaisées.
 Est-ce peut être à cause d’un non rapprochement avec la famille politique de Joseph Kabila que Kengo s’est ouvertement engagé dans l’opposition à l’occasion de la sortie officielle de son parti ? On peut le penser tant son opportunisme est légendaire. Et c’est à cause de cet opportunisme que certains analystes ont eu du mal à capter son message du dimanche dernier. En effet, Kengo ne s’est pas ouvertement déclaré candidat à la présidentielle de novembre prochain tout comme il n’a pas du tout désigné le candidat de l’opposition qu’il entend soutenir. Il a entretenu le flou et ajouté à la pagaille qui règne dans l’opposition congolaise. L’homme s’est contenté de dire qu’il était favorable à une candidature commune de l’opposition. Pour lui, l’opposition doit présenter un candidat commun et non unique, la nuance est de taille, afin que si celui-ci gagne que tout le monde se retrouve. Il ne dit pas quel est cet oiseau rare. Serait-il lui-même ? Certains observateurs sont tentés de le croire tant est si bien que les opposants congolais sont tous narcissiques. Si Lissanga Bonganga, qui n’a pas la carrure de Kengo, se déclare candidat président de la République, ce ne serait pas exagéré de prêter à l’ancien président de l’UDI les ambitions présidentialistes.

 La dernière leçon qu’il convient de tirer de la sortie du président du Sénat est que Kengo, en bon mobutiste qu’il est resté, demeure dans le contexte, l’esprit et la logique du partage du gâteau. En tant que mobutiste, le bien de la population passe après son intérêt personnel. Kengo est de cette classe politique congolaise qui pense que le rendez-vous de cette fin d’année n’a pour seul intérêt que le positionnement politique. C’est ce qu’il faut comprendre lorsqu’il dit que tout le monde doit se retrouver derrière le candidat commun de l’opposition en cas de victoire de celui-ci. L’homme n’a donc pas évolué malgré tout le mal qu’il s’est donné au Sénat de soigner son image de bon dirigeant se souciant du social de son personnel. Il a démontré qu’il est toujours préoccupé par la prédation qui l’a caractérisé pendant la deuxième République et qui fait qu’il est très mal placé pour donner des leçons de bonne gouvernance à quiconque.


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