Le 27-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 27- 07-2011 | 10h20| PAR : OBSERVATEUR
Les partenaires membres de la communauté portuaire se réjouissent de l'allègement par la Société commerciale des transports et des ports (SCTP) du circuit de
traitement des dossiers au Port de Matadi. Lequel circuit est très long et souvent qualifié de parcours de combattant. Un effort vient ainsi d'être fourni par l'ex Onatra pour rendre réel le
désir voire l'aspiration de commissionnaires en douane.
Toute une équipe de travail a été mise sur pied pour étudier les voies et moyens visant à éliminer toutes les étapes parcourues physiquement. Aujourd'hui,
celles-ci (ces étapes) passent de 46 à 4 seulement. Grâce à l'Informatique, beaucoup de ces étapes ont été confondues en signal et vont devoir passer dans la machine sans intervention
humaine. La SCTP se fait le devoir de disponibiliser les informations dans le réseau en créant le dossier virtuel à côté du dossier physique qui ne va plus circuler de main à main. Certes, il ne
reste qu'aux autres entreprises qui interviennent dans le dédouanement au Port maritime de faire autant. Ceci en vue de faciliter la tâche à une sortie rapide des marchandises dans les
installations portuaires.
Le Directeur de département des ports maritimes (DPM), l'Ir Tito Umba-di-Malanda, a, au cours d'une conférence portuaire tenue
à l'intention de tous les partenaires, annoncé que les équipements obtenus par la SCTP vont permettre l'installation de certains programmes qui puissent faciliter la tâche à ce qu'on veut obtenir
comme résultat. " …Nous avons divisé les parcs en zones maritimes et nous allons passer à une 2ème étape qui est la facturation prépayée… ", a-t-il indiqué.
C'est dire qu'avant même l'accostage du navire, toute la marchandise peut être totalement facturée comme le veut le code de
douane. Cette subdivision des parcs en zones maritimes concerne les zones Maersk-Congo, CMA-CCM & Delmas, NDS (Comexas), LMC (ex- CMDC) et autres. Du coup, ceci aura donné comme première
conséquence, la facturation en EVP (équivalent vingt pieds).
La philosophie, ou mieux la politique qu'entend désormais mener la SCTP, convertie en société commerciale, ne sera autre que
celle de voir les marchandises sortir le plus rapidement possible des installations portuaires. La SCTP refuse donc de devenir responsable de la rétention de la marchandise, elle qui ne joue que
le rôle de prestataire des services. C'est ainsi que pour améliorer le climat des affaires, la vitesse dans le traitement de la marchandise sera de mise. Absolument.
Pour le DPM Tito Umba-di-Malanda, la SCTP doit tout faire pour que cela soit une préoccupation pour toutes les administrations
installées au Port. Ce qui, certainement aura comme conséquence, l'augmentation de la rotation, avec l'accostage de plusieurs bateaux mais également, l'augmentation du chiffre d'affaires pour
tous les intervenants.
L'appel lancé aux partenaires qui interviennent dans le dédouanement au Port de Matadi a en outre consisté à déposer, dans les
48 heures avant l'accostage du navire, les manifestes ; ça c'est selon le droit maritime International. D'autant plus que la Division Import doit s'occuper à créer ces navires dans le réseau et à
saisir le numéro de chaque B/L qui est déjà présenté dans le manifeste déposé par l'agent maritime.
L'autre demande formulée à l'endroit des transitaires par le DPM Tito Umba-di-Malanda, a été celle de faire un effort pour que
les véhicules qui viennent déposer les marchandises au Port quittent ce milieu aussitôt cette tâche terminée. Aucun véhicule ne doit plus attendre le chargement dans l'enceinte du Port, à moins
d'avoir un jeton du TCM après planning. A l'exception, bien entendu, de ces véhicules qui viennent en conventionnel en accord avec le Port pour retirer des marchandises dans les magasins ou soit
ceux de vivres frais… " Les véhicules doivent entrer d'une façon rythmique et programmée avec l'exploitation pour que nous dégagions les marchandises qui occupent les magasins… ", a exigé
l'Ir Tito qui ne voudrait plus voir 400 véhicules chaque matin, pour des raisons d'espace suffisant au Port de Matadi.
En attendant les équipements annoncés pour le mois d'octobre prochain, le Port doit avoir une mobilité et un point de
circulation qui fera que les véhicules se déplacent normalement. Il ne faudra donc pas que les portes-containers ou autres engins de manutention éprouvent de difficultés pour se mouvoir dans le
Port.
Les 4 étapes retenues
Les déclarants en douane parcouraient au total 46 étapes pour réaliser les formalités au niveau de la Sctp. Lesquelles étapes
viennent, fort heureusement, d'être réduites à 4. Le sous-directeur commercial et marketing, M. Dikembi, a présenté le tableau synthèse de ce précieux travail abattu par un comité de suivi chargé
d'identifier toutes ces 4 étapes. La 1ère étape comprend l'instruction de l'envoi. Cette étape regroupe pratiquement les 18 étapes qui étaient réalisées au niveau du commercial dans le service
Import - Export, à commencer par le dépôt de l'instruction par le transitaire jusqu'à la production de la prétaxe.
Le client se présente dans la salle du Guichet Unique avec son instruction manuelle et la copie du laissez-suivre qu'il
va présenter à l'instructionneur en chef qui va analyser et contrôler avec les éléments qui sont déjà saisis dans le réseau avant de passer ces instructions avec l'instructionneur qui doit
normalement sortir la prétaxe. A cette étape là, on sort la prétaxe, on donne au client ou à son transitaire qui doit se présenter à la banque pour honorer cette prétaxte. Et, dès que le client
honore sa facture au niveau de la banque dans le bulletin de liquidation, la Sctp attend le signal électronique de paiement de la part de la Dgda (ex Ofida).
Le client, peu après avoir payé la facture, se présente à la trésorerie de la Sctp pour obtenir la facture définitive et
l'original du bon d'enlèvement. C'est la 2ème étape. Dès qu'il a terminé avec l'octroi de ces deux documents (facture définitive et original du bon d'enlèvement), il se présente au service
administratif du TCM ou de la Manuco s'il s'agit du container ou du conventionnel, ceci pour l'établissement du planning.
Avec l'apurement du planning, on donne au client le jeton. A ce moment là, la dernière étape qui lui reste à franchir est celle
du contre-pointage. Il se présente alors au magasin pour obtenir son bon de sortie suivie de la sortie proprement dite. Et, les 4 étapes sont vite franchies.
A tout dire, cette conférence portuaire de près de 2 heures aura joué un rôle capital dans la conscientisation des uns et des
autres. Pour la DGDA représentée par le responsable de la brigade douanière, tous doivent désormais parler le même langage. Des réunions régulières sont nécessaires pour voir ensemble comment
contourner les difficultés qui peuvent encore entraver la bonne circulation des opérations dans les installations portuaires.
Charles Nguvulu