Le 27-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 27- 07-2011 | 10h20| PAR : OBSERVATEUR
Lors de la clôture de la session ordinaire du Parlement bicaméral congolais intervenue mercredi 15 juin dernier, marquant la fin de la législature qui a
commencé en 2006, Léon Kengo wa Dondo et Evariste Boshab, respectivement présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale avaient annoncé l'organisation d'une session extraordinaire. Celle-ci aura
lieu du 15 août au 15 septembre 2011. Elle durera exactement un mois.
La raison de la tenue de cette session extraordinaire est de permettre aux représentants du peuple dans les deux chambres du Parlement d'achever l'ordre du jour
prévu lors de la dernière session ordinaire qui, avons-nous signalé précédemment, avait pris fin le 15 juin 2011. En termes clairs, certaines lois programmées au cours de la dernière session
parlementaire n'étaient pas examinées, mieux, votées, par les honorables sénateurs et députés, croit-on savoir, par faute du temps (sic). Ce sont donc des arriérés législatifs. Bien !
Un coup d'œil fugace ; fugitif, sur ces arriérés législatifs, nous écrivons, sans crainte d'être contredits, que ceux-ci n'auront aucun impact direct sur la
population, c'est-à-dire que ces lois ne vont pas intéresser le peuple. Pas du tout…
La population congolaise aurait souhaité par exemple que ses représentants à la chambre haute et à la chambre basse du Parlement aient programmé le vote de la loi
sur le barème salarial national lors de la prochaine session extraordinaire prévue du 15 août au 15 septembre 2011. Malheureusement, cette loi n'est pas à l'ordre du jour.
Pendant cinq ans durant, aucun parlementaire (sénateur ou député) n'a songé à initier cette loi d'une importance capitale. Les idées de nos représentants du
peuple au Parlement étaient ailleurs. Ils avaient plus misé sur leurs propres intérêts que sur ceux de la population qu'ils ont censée représenter au Palais du peuple. Ce qui fait qu'au
moment où leurs émoluments avaient emprunté l'ascenseur, les salaires des enseignants, des agents et des fonctionnaires de l'Etat ont continué jusqu'à présent à utiliser les escaliers. Poignant
!
Il faut également épingler qu'hormis leurs émoluments faramineux, au cours de leur séjour au Palais du peuple, les sénateurs et députés ont accumulé plusieurs
avantages, notamment l'octroi à crédit des véhicules de luxe,des soins médicaux pour le compte du trésor public à l'étranger, en l'occurrence en Afrique du Sud.
Et pourtant la loi sur le barème salarial national dont la tension irait par exemple de 1 à 10 serait un salut pour le peuple congolais. C'est le
cas en Belgique, notre ancienne métropole. Tous les salaires sont compris entre 1 et 10. Personne n'est engagée au noir, c'est-à-dire, en dessous de 1. Et dans ce cas, le salaire du Premier
ministre est connu du public et personne n'envie personne.
Nous persistons et signons, que s'il y avait un parlementaire (sénateur ou député) qui aurait songé à initier une loi axée sur le barème salarial national, sa côte
de popularité serait en hausse et pourrait être reconduit au Parlement pour un nouveau mandat. Malheureusement, il y avait personne.
Selon un sondage effectué auprès de la population, le peuple congolais est complètement déçu de cette législature qui prendra officiellement fin le 15 septembre
prochain. Il ne s'est pas retrouvé en ses représentants au Parlement.
Plusieurs personnes contactées à cette fin ont répondu, sans ambages, qu'elles n'ont plus le cœur à l'ouvrage. Elles vont sanctionner lors du vote du 28 novembre
2011, tous ceux qui ont usé inutilement le fond de leurs pantalons pendant cinq ans durant au Palais du peuple. Ce qui va sans dire que beaucoup de sénateurs et députés ne trouveront plus
le chemin du Palais du peuple, n'ayant rien fait pour le peuple qu'ils ont considéré comme des marchepieds.
Ceci nous rappelle une parabole chinoise qui dit : " Si quelqu'un a vécu 100 ans sans avoir planté un arbre, a vécu inutilement ". Les sénateurs et députés ont donc
vécu inutilement au Palais du peuple lors de la législature qui s'achève.
Quant à la prochaine session extraordinaire, l'opinion tant nationale qu'internationale estime qu'elle est inopportune. Elle sera seulement bénéfique pour les
parlementaires eux-mêmes. Car, à la fin de cette session, ils bénéficieront de leurs émoluments…
Guillaume