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Channel: AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
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On la disait en désordre de bataille, l'opposition n'a jamais paru aussi rassérénée et … déterminée Les opposants en ordre de bataille mijotent un plan

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Le 29-07-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le vendredi 29- 07-2011 | 19h40| PAR :LE SOFT  

 

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Un news magazine transafricaine a réussi tout récemment un joli calembour : « l'opposition en désordre de bataille en R-dC » ! Ce qui semblait en effet se lire il y a quelques semaines le paraît de moins en moins désormais.



L'opposition r-dcongolaise semble en effet de plus en plus rassérénée. D'abord Etienne Tshisekedi wa Mulumba a été rallié par nombre de ténors politiques - parlementaires ou non parlementaires - fortement ancrés dans leurs milieux d'origine. Ensuite, jour après jours, depuis l'étranger qu'il venait de parcourir, et, surtout, depuis sa conférence publique de Bruxelles, on assiste à une évolution du discours d'Etienne Tshisekedi. L'historique opposant ne chercherait plus à aller seul à la bataille. Devant l'impossibilité de gagner seul, son parti Udps paraît avoir mis de l'eau dans son vin. Signe de ce grand changement de stratégie: Tshisekedi absent du pays a dépêché le week-end dernier au meeting de Kengo son conseiller politique Jean-Claude Mualimu et un homme de confiance, son directeur de cabinet et porte-parole, Albert Moleka qui se trouve être un proche. Moleka appelle Kengo papa! Entre ces deux hommes, le courant est donc passé. 

Devant Moleka - protocole oblige! - trônait un chef de parti, Vital Kamerhe qui n'a as pu s'empêcher de savourer son plaisir: montrer aux mille caméras qui les flashaient et à la Terre entière que là, chez Kengo, il était chez lui! Du bonheur absolu...

A ce qu'on dit, les deux hommes se connaissent depuis les années Mobutu. Ils s sont appréciés quand tous les deux dirigeaient les Chambres. Ils s'entendaient si bien! Si Kamerhe peu adepte de la langue de bois et de l'évitement a vite pris son parti en disant haut et fort ce qu'il avait sur le coeur là où il aurait dû faire monte de retenu - ce qui l'a très vite fragilisé au titre de membre de la Majorité Présidentielle et l'a fait éjecter avec violence de son fauteuil de chairperson à la Chambre basse - Kengo fort de son statut d'élu indépendant, a parachevé sa stature d'homme d'Etat qui, comme il aime à le dire, «n'a point d'état d'âme». Il aurait certainement beaucoup à dire - l'histoire racontera un jour si quelqu'un lui aurait fait avaler des couleuvres - qu'il en choisirait le cadre, le moment, la forme. Résultat des courses: il a conduit à la satisfaction de la Majorité, du pays et des observateurs étrangers, sa présidence qu'il obtînt il y a si ans en réussissant à déjouer tous les pronostics. La Majorité avait-elle fait une erreur de casting et de gestion de personnel ou Kengo était-il trop fort pour être battu? Dire qu'en annonçant son parti dimanche 24juillet aux Martyrs lors de la sortie officielle, Kengo qui mouillait pour la première fois sa chemise hormis les tournées mouvementées de la défunte UDI (Union des démocrates indépendants) brocardée par les terribles Kinois qui la transformèrent en Union des dinosaures détourneurs impéninents des années Mobutu, rêve de rééditer l'incroyable exploit du Sénat est, pour tout observateur, un secret de Polichinelle.

Il était alors parvenu à fédérer, en début de la législature, l'un après l'autre, tous les siens propres - frères, amis, anciens collaborateurs dont chacun lui devait et lui doit tout jusqu'à le vénérer comme on vénère une icône céleste, sympathisants sans exclusive - bloc-notes et stylo à billes à la main, et à monter sa Grande Coalition qu'il souhaite aujourd'hui qu'elle serve de rampe de lancement à sa nouvelle et ultime monture pour la bataille de sa vie: celle du pouvoir suprême!

C'est la même recette qu'il appliqua lors des années contestation. Alors devenu opposant de Mobutu qui lui avait offert deux fois le poste de Premier ministre (1982-1986, 1988-1990), Kengo décida de l'affronter à découvert à la tête de l'UDI et de son regroupement de circonstance URD (Union des républicains démocrates) constitué dans le vacarme des débats au HCR-PT (Haut Conseil de la République-Parlement de transition) issu de la Conférence nationale pro-démocratie.

Il venait de déclasser - et de la plu belle manière Etienne Tshisekedi en réussissant à donner de lui l'image de l'homme de la «Troisième voie» - l'homme du consensus (Le Soft International n°1114, 1ère éd., mardi 21 juillet 2011). Résultat: il affinait encore plus sa forte personnalité en devenant -oh ! rarissime exploit - l'homme qui occupa trois fois le poste de chef de Gouvernement sans passer par le suffrage universel. Ce fut en 1994. Il ne perdit le pouvoir qu'avec la guerre de 1997. Celle déclanchée par l'Afdl. Il prit immédiatement le chemin de l'exil !

«JAMAIS UN PARTI N'A GAGNE SEUL LES ÉLECTIONS».

Aux Martyrs, il a ressorti les notes de la bataille du Sénat qui n'ont pas reçu la moindre petite ride. D'entrée de jeu, «merci aux partis amis qui sont venus soutenir leur jeune frère, l'UFC», lance-t-il.

Il fait montre de modestie, valeur cardinale en politique.

Et sur cette lancée: «Pour lui (UFC, ndlr) montrer le chemin, l'accompagner, lui éviter les écueils qu'ils ont rencontrés avant lui». Puis, d'entrer dans son élément: «Lui (UFC, ndlr) dire surtout que jamais un parti n'a gagné seul les élections».

Et 1es'y enfoncer: «Votre présence est la preuve de notre volonté commune d'avoir une coalition, une plate-forme politique pour gagner la bataille». Puis: «Partir à la chasse seul c'est bien, mais à plusieurs c'est mieux. Si nous devons gagner, nous gagnerons ensemble». De relâcher sur la forme en touchant un tantinet au contenu: «Pour cela, il nous faut une vision, une éthique de conviction. Un pouvoir pour le pouvoir ne rime à rien. La politique n'est rien si elle n'est pas portée par une vision. Il faut le pouvoir pour changer la vie et transformer la société, bousculer les frontières, déplacer en quelque sorte les montagnes». Puis: «Le Congo a besoin de grands desseins mobilisateurs et libérateurs des énergies et des talents. La patrie a besoin de ceux qui disposent de ces énergies et de ces talents pour transformer ses potentialités en richesses. Pour faire de ce pays, un pays où coulent le lait et le miel. Et notre pays a tous les atouts pour cela!».

Puis à ses «chers compatriotes», il destine ces cinq phrases simples et si fortes: «La pauvreté n'est pas une fatalité. L'ignorance non plus. L'homme ne doit jamais désespérer. L'Occident a fait le même cheminement. Il faut de la volonté et de l'audace pour changer ce pays». Puis de prévenir des critiques attendues tout comme la guerre des générations: «Ce pays est à bâtir. Dans cette tâche, il y a de la place pour tout le monde: le jeunes, les aînés, les hommes, les femmes; chacun a son rôle, sa mission. Rien ne se fera sans nous, loin de nous, en dehors de nous. Personne n'aimera ce pays mieux que nous-mêmes. Tous peuvent nous assister, mais personne ne peut se substituer à nous. C'est notre pays. C'est notre devoir de le transformer, de le dompter pour y faire couler le lait et le miel. Pour y arriver, il nous faut un bon leadership. Je veux dire un vrai leader, un candidat commun et pas un candidat unique, pour conduire le peuple vers le progrès. Il nous faut une vision commune et un programme commun pour conduire le peuple vers cette destinée. Sans cela, le succès est impossible». Et enfin, pour que les choses soient bien claires:

«Nous sommes pour la discussion sans a priori et sans tabou d'un programme commun de gouvernement, un programme réaliste et pragmatique pour le bien de ce pays. Dans la recherche de ce leadership, j'entends que vous citez Kengo, Tshisekedi, Kamerhe et tant d'autres compatriotes. Si tous peuvent se fédérer autour d'un idéal commun, d'un programme commun de gouvernement, d'une stratégie commune, alors la victoire peut être au rendez-vous » …

Un clin d'oeil à ces Belges - c'est parfait ! -, ces oncles même paraplégiques, ils resteront nos oncles - avec qui nous avons souvent eu tort depuis Mobutu de nous fâcher. Eux qui «nous ont appris que c'est l'union qui fait la force». Des mots, des phrases entendus si souvent ces dernières semaines devenus inaudibles! Entendus de la bouche du Député-président MPCR Jean-Claude Vuemba Luzaba. Certes pas toujours pris au sérieux! Parce qu'il ne drainerait ni armées de partisans, ni pensée profonde! Entendus aussi de la bouche d'un ténor, le président de l'UNC Vital Kamerhe. Mais trop raillé pour son (ses) rôle (s) passé(s) et pas seulement par des proches de la DTP, Dynamique Tshisekedi Président, en tête Martin Fayulu.

Voici que Kengo relance la musique. Et de quelle manière! Et donne raison à Kamerhe qui ne se fatigue plus d'aller et de venir, de chercher à ouvrir toutes les portes, d'être de toutes les réunions publiques civiles ou politiques, d'opposition ou de la majorité où sa présence est souhaitée. Et ça prend! Il a du cran ce Kamerhe qui tient congrès dans la Capitale quand il y a peu certains le donnaient pour foutu! Voici un autre qui aura déjoué tous les calculs! Qu'il se trouve avec l'un des poids lourds Ne Kongo, le Député Ne Muanda Semi Badiengila, fondateur du parti Bundu Dia Kongo interdit, montre qu'il s'incruste parfaitement dans cette brèche ouverte par Kengo: «l'union qui fait la force (...), «il nous faut une vision commune et un programme commun (...). Sans cela, le succès est impossible».

A la fête du MLC, le fils Mobutu - Albert Nzanga Mobutu Ngbawale - est arrivé la main dans la main la fille Bemba - Cathy Bemba Olofio, sa femme, qui, le drapelet bleu police du parti de son frère aîné à la main, ne l'a pas quitté des yeux, le tenant comme une ado tient une poupée Barbie Magie pensant certainement à lui, la larme à l'oeil, lors de ces deux jours de congrès qui lui firent consacrés, depuis ce qui témoigna de la puissance des Bemba : un supermarché à deux lettres prédestinées, le GB. Qui renvoyaient à ce mastodonte belge de distribution mais qui étaient autre chose sur les bords du majestueux fleuve: le Groupe Bemba! Cette présence des Mobutu-Bemba qui fut ovationnée au GB marquait-elle un retour à la maison? Nzanga démis de son poste de Vice-Premier ministre qu'il trouvait peu à son goût après qu'il prolongea à l'infini des vacances à l'étranger, déclara avoir pris congé de son parti UDEMO et de la Majorité, n'est certainement pas en l'espèce homme à faire machine arrière. Que cela soit clair: sauf surgissement d'un événement politique improbable, on s'attend à voir demain le fils Mobutu plus proche du MLC-Bemba et de l'opposition que de la Majorité.

Que conclure à ce stade? L'Occident qui joue désormais plus volontaristement sur «sa» scène internationale (Tunisie, Egypte, Libye, Syrie, Côte d'ivoire, Guinée-Conakry, etc.) ayant décidé de mettre la R-dC sur la liste noire - pays où les scrutins doivent être scrutés à la loupe comme au Cameroun et au Burkina - a envoyé un message fort. Il nous met au défi de la vérité. Et gare à nous! Et ceux qui croient que l'Occident saurait se montrer plus conciliant - de crainte de faire flamber l'Afrique centrale - n'ont qu'à voir la Libye ou la Côte d'Ivoire. C'est l'opposition qui du coup, se sent en mission sacrée de mobilisation tous azimuts …

Si elle cesse d'être «la plus bête du monde» - l'expression est de l'actuel président sénégalais Abdoulaye Wade du temps de l'opposition alors émissaire international à Kinshasa aux prises avec les années anti-Mobutu, prononcée au sortir d'une rencontre avec Etienne Tshisekedi à son domicile de Limeté -, si elle parvient à vaincre les forces qui la noyautent, la ligotent et la liquéfient, si elle arrive à mettre une sourdine au positionnement individuel de ses ténors en ne recherchant que l'intérêt général - ce qui est peu sûr mais pas impossible - ce à quoi l'y invite le discours de Kengo du dimanche 24juillet dont chacun des mots prononcé vient à sa place, si elle arrive à représenter un rêve, à porter une vision de tout un peuple, à être la force d'impulsion en mobilisant et en fédérant, si elle procède par la méthode Kengo en se dotant d'un bloc-notes et d'un stylo à billes, si, si, si..., alors oui, l'opposition peut être cette force crédible de changement et plaire à ceux qui nous gouvernent, les maîtres du monde, les Occidentaux qui sont tout sauf prêts -. soyons-en convaincus - à laisser ce pays de cocagne, nous le redit l'ancien conseiller de Mitterrand Jacques Attali (lire ci-après) - cette locomotive du Continent - entre les mains du premier quidam.

C'est la force de la Majorité. Si elle veut se succéder à elle-même, elle qui est en place, a toute latitude de donner le meilleur d'elle-même en montrant à son peuple et au monde qu'elle saurait apporter et conduire le grand chantier du changement qui balaie le monde et que le monde attend: rompre radicalement avec l'incurie qui nous gangrène; rompre avec l'Etat sans; créer cet État respecté parce que respectueux de la parole donné, cet Etat impartial qui donne la protection à ses fils dignes,frappe sans état d'âme tout ripou en faisant montre de crédibilité internationale; faire de ce pays une Res Publica, le pays où - c'est Kengo qui le dit - coulent le lait et le miel.

La Majorité doit pour cela se délester de tout ce qui n'appareille pas vers les chemins de la modernité. Kabila a donné des signes probants dans cette direction et montré qu'il est cet homme. Il faut au Président passer à l'action.

                                                                                       TRYPHON KIN-KIEY M.


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