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Clôture du 1er congrès ordinaire de l'UNC - Vital Kamerhe investi officiellement candidat Président de la République

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Créé le 02-08-2011 à 14h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le Mardi 02- 08-2011 |14H10| AFRIQUE REDACTION  PAR : OBSERVATEUR

 


Les lampions sur le 1er congrès ordinaire de l'Union pour la nation congolaise (UNC) se sont éteints le dimanche 31 juillet 2011 dans le cadre du complexe GB dans la commune de Kintambo. Comme à l'ouverture, une foule immense des militants a investi ce cadre pour vivre de visu ce grand événement.


Plusieurs résolutions ont été prises par les congressistes qui ont abattu un travail de haute facture. De ces résolutions la plus importante demeure sans aucun doute celle portant investiture du président national de l'UNC, Vital Kamerhe, comme candidat président de la République. C'est avec une valse d'applaudissement que de nombreux militants ont accueilli cette décision.

Dans son discours de clôture, Vital Kamerhe a remercié les congressistes pour la confiance placée en lui. Il a déclaré qu'il a de grandes ambitions pour la RDC. Il a promis, au cas où il serait élu président de la République, de se donner pour la refondation de l'Etat de droit en RDC, pour l'amélioration des conditions de vie de la population et pour l'instauration de bonne gouvernance. Il s'engage à rétablir l'Etat dans ses responsabilités régaliennes et à lutter contre la corruption, le népotisme et toutes sortes d'antivaleurs. Bref, le leader de l'UNC promet de poser les bases d'une nouvelle société afin de mettre fin à la gestion obscurantiste de l'Etat.

Avec un ton solennel il l'a déclaré " L'heure du changement a sonné. Nous devons tous changer ", avant de renchérir que le sens de son combat est de donner au peuple congolais les chances d'un avenir meilleur.

Vu le caractère historique de ce discours, nous le produisons intégralement.




DISCOURS DE CLÔTURE DU PREMIER CONGRÈS DE L’UNC

(Kinshasa, le 31 juillet 2011)

Honorables Députés et Sénateurs;

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et

Chefs des Missions diplomatiques;

Mesdames et Messieurs les Chefs des Partis politiques et

Chers collègues ;

Distingués invités à vos divers titres ;

Mesdames et Messieurs les Congressistes,

Qu’il me soit permis avant toute chose de m’acquitter d’un agréable devoir, celui de rendre grâce à Dieu pour toutes les bénédictions qu’il a répandues sur chacun d’entre-nous tout au long de nos travaux.

Il n’y a aucun doute que la sérénité et la perspicacité qui ont accompagné nos échanges sont la marque distinctive du nouveau souffle qui s’est répandu sur chacun d’entre-nous.

Puisse le Seigneur réaliser dans sa bonté ce qu’il a commencé en nous.

Je voudrais ensuite remercier et féliciter chaleureusement le Comité Organisateur et le Bureau du Congrès pour l’expertise dont ils ont fait montre dans les préparatifs, la tenue et l’aboutissement heureux de nos travaux.

A travers eux, je remercie toutes les personnes, les mamans, les jeunes et les moins jeunes qui se sont dépensés sans compter pour le succès de notre Congrès.

J’adresse aussi mes sincères remerciements aux Présidents des partis politiques, associations de la société civile et ainsi que des personnalités membres de l’AVK d’avoir spontanément créé cette plate-forme pour soutenir ma candidature à l’élection présidentielle.

Au moment de son lancement, le 22 juin 2011, l’AVK comptait en son sein 21 partis politiques, une quinzaine d’associations de la société civile ainsi qu’une dizaine des personnalités politiques de haut rang.

Depuis lors, l’engouement d’adhésion dans cette plate-forme va croissant à tel point que nous comptabilisons aujourd’hui au moins 27 partis politiques, une quinzaine de personnalités politiques et plusieurs centaines d’associations de la société civile dont 40 à Kinshasa, 142 à Bukavu et 317 à Goma. Le même élan est signalé presque dans toutes les autres provinces de la République. Que tous trouvent ici l’expression de ma profonde gratitude.

J’adresse également mes sincères remerciements à vous tous, frères et amis présidents des partis politiques et représentants des forces vives, qui avez accepté de nous témoigner gracieusement de votre amitié.

Ma pensée va à toutes les personnalités qui, lors de la cérémonie d’ouverture des présentes assises, ont bien voulu nous apporter leur soutien amical et parfois des témoignages fraternels qui ont contribué à nous revigorer et même à rétablir les vérités que certains esprits malveillants ont cherché à travestir. Sans être exhaustif, je citerai ici le Secrétaire Général du MLC, l’Honorable Thomas Luhaka, le Directeur de Cabinet et porte parole du Président national de l’UDPS, Monsieur Albert Moleka, le Secrétaire Général du RCD, Me Hubert Efole, le Président National de l’UREC, le Dr Oscar

Kashala, le Président National de l’UMR, l’Honorable Médard Mulangala Lwakabwanga, le Président National de MLP, mon frère Franck Diongo, l’Honorable Bofasa, Président de GR, le Premier Secrétaire Général Adjoint du MLC, l’Honorable Jean-Lucien Bussa Togba et bien d’autres intervenants que je ne saurais tous citer ici.

Mais, il serait inconvenant de ne pas me souvenir des propos combien aimables prononcés par mon grand frère, l’Honorable Pierre Pay Pay qui a lancé un mot d’ordre à l’endroit de toutes nos communautés pour un soutien total à ma candidature et une adhésion massive à l’UNC.

Je n’ai pas oublié mes amis Chalupa et Bomanza.

A cette cérémonie d’ouverture, beaucoup d’autres personnalités avaient bien voulu s’exprimer mais le facteur temps ainsi que les autres obligations politiques n’avaient pas permis qu’elles puissent prendre la parole. Cela a été le cas entre autres, de Monsieur Steve Mbikay, Président National du Parti Travailliste.

Permettez-moi également de saluer la présence dans cette salle de notre frère, l’Honorable Martin Mukonkole qui avait été injustement condamné et arrêté sur instigations de certaines mains noires non autrement identifiées à ce jour. Maintenant qu’il a recouvré sa liberté, il a toute sa place à nos côtés pour continuer le combat pour lequel le peuple lui avait confié le mandat de député.

Enfin, je vous remercie et vous félicite, chers congressistes, pour votre participation active et efficiente aux travaux de notre premier Congrès.

 

Mesdames et Messieurs les Congressistes,

A l’ouverture des travaux de notre premier Congrès ordinaire intervenue le jeudi 28 juillet 2011, je vous avais assigné, conformément à nos Statuts, les missions essentielles de concevoir et de déterminer les orientations de politique générale de notre parti, de définir ses options fondamentales, de désigner le candidat du parti à l’élection présidentielle et d’approuver les listes des candidats du parti aux élections législatives nationales et provinciales.

Au moment où je me tiens devant vous, laissez-moi vous dire solennellement que je suis à la fois un homme heureux et satisfait, un dirigeant politique comblé et impressionné par la qualité des membres de son parti.

Tout au long de vos travaux, des convictions fortes se sont affirmées et aiguisées. Des perspectives nouvelles de transformation du pays ont été indiquées. Des engagements fermes ont été pris et des orientations constructives pour notre pays ont été arrêtées avec objectivité.

Le travail que vous avez abattu a permis à notre parti de disposer d’une feuille de route, d’un programme de gouvernement et des 100 premières mesures à prendre dans les tout premiers mois de l’exercice du pouvoir pour amorcer des transformations qualitatives de la vie de nos populations aujourd’hui clochardisées et abandonnées à leur triste sort.

Je vous félicite aussi pour l’élaboration du critérium et la constitution d’une banque de données de nos candidats aux élections législatives nationales et provinciales. Guidés par la sagesse et la tempérance, vous n’avez pas voulu finaliser cette liste de façon hasardeuse et dans la précipitation. Au contraire, vous avez voulu vous assumer afin que les candidats qui seront retenus sur la liste définitive soient ceux qui auront les chances de remporter les suffrages de notre peuple.

Nous voulons dans notre parti des vrais leaders qui connaissent les problèmes de notre peuple, des véritables serviteurs, de manière à ce qu’une fois à l’Assemblée nationale et dans les assemblées provinciales, ils soient incorruptibles, des justes relais de notre peuple en assumant sans faille leur mandat, qui doit, à tout moment, revêtir un caractère non impératif.

 

Mesdames et Messieurs les Congressistes,

Quelqu’un qui m’a suivi de très près depuis ma démission de l’Assemblée nationale, quoi qu’enseignant à l’étranger, dans une université belge, a dit, comme j’ai pu lire sur le net : « l’Honorable

Vital KAMERHE a une ambition pour le Congo ». Je l’admets sans ambages : « OUI, j’ai des ambitions pour notre Grand Congo». Avec votre engagement, vos sacrifices et votre détermination, la réalisation de nos ambitions feront du Congo de demain radicalement différent de celui que nous connaissons aujourd’hui.

Il est souvent très difficile de parler de soi-même. Heureusement que ça ne sera pas le cas aujourd’hui. Je voudrais cependant vous exprimer ma profonde gratitude pour m’avoir investi unanimement candidat de l’UNC à l’élection présidentielle de novembre prochain.

Solennellement, J’ACCEPTE VOTRE NOMINATION, confiant en la force de l’Esprit sur notre destin et dans votre soutien renouvelé dans la bataille politique que nous livrerons ensemble.

Je suis bien conscient des responsabilités supplémentaires qui sont désormais les miennes dans un pays où l’État a été privatisé et a cessé d’être le protecteur de son peuple.

 

Mesdames et Messieurs les Congressistes,

Notre ambition de construire au cœur de l’Afrique une Nation forte, prospère et solidaire repose sur les 5 axes suivants : la refondation de l’Etat de droit, la restauration de la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire national, l’instauration de la bonne gouvernance, l’amélioration des conditions de vie de la population avec un accent particulier sur la jeunesse et la femme, la poursuite du développement intégral durable du pays fondé sur une coopération régionale et internationale constructives entre les partenaires en présence.

La mauvaise gestion de la chose publique, les guerres et les rebellions qui ont secoué le pays ont désarticulé l’Etat dans ses fonctions régaliennes qu’il faut absolument rétablir pour y restaurer la paix et la sécurité, condition sine qua none de tout développement.

La refondation de l’Etat passe par le rétablissement de son autorité sur l’ensemble du territoire national, la restauration d’une administration publique et territoriale intègre et performante où la justice, l’armée, la police, la diplomatie et les services de sécurité sont républicains.

Pour ce faire, ces grands services de l’Etat doivent être guéris des maux dont ils souffrent à savoir la corruption, les détournements, le clientélisme, le tribalisme, le népotisme, la démotivation et le sous-équipement.

Il importe donc de poser les bases d’une société nouvelle et inclusive reposant sur des institutions fortes où chacun joue le rôle qui lui revient indépendamment de ses appartenances ethniques et sociologiques.

A cet égard, le processus de paix et de réconciliation nationale doit être poursuivi et achevé pour construire une cohésion nationale authentique.

 

Mesdames et Messieurs les Congressistes,

Le point faible dans la conduite des affaires de l’Etat demeure l’absence d’une gestion orthodoxe et transparente de la chose publique combinée avec le manque de contrôle de gestion de l’Etat.

Le parlement congolais en l’occurrence est ainsi confiné dans la seule mission de légiférer, alors que la constitution lui confère aussi le rôle du contrôle de l’exécutif et le cas échéant de le sanctionner.

Malheureusement, cette dernière attribution butte souvent contre la volonté d’une minorité qui prend en otage les intérêts vitaux de la Nation. La force doit être à la loi pour garantir l’éclosion d’une bonne gouvernance.

Ainsi, le gouvernement de la République sera à même de prendre à bras le corps les besoins vitaux de sa population en lui garantissant la nourriture, l’eau et l’électricité, l’éducation pour tous, la protection de la jeunesse et de la femme, la santé, la sécurité, le logement et une justice sociale distributive.

Avec ses terres arables, ses abondantes eaux douces, ses immenses forêts et son barrage hydroélectrique, le Congolais devrait, grâce à un leadership responsable et exemplaire, résoudre ses problèmes de faim, d’accès à l’eau potable et à l’électricité, sinon en réduire l’acuité actuelle.

L’exemple nous a été donné ici par ce qu’il convient d’appeler « le miracle brésilien ». Ce pays, toute proportion gardée, qui ressemble à notre pays, a pu décoller grâce au leadership exemplaire que le

Président Lula y a instauré à son arrivée au pouvoir, à savoir un pourvoir au service du peuple et non le peuple au service des dirigeants.

Le Brésil a réussi à faire tourner la roue de l’histoire comme l’avait fait jadis les Etats-Unis d’Amérique, il prouve qu’un pays en voie de développement organisé peut se développer et même surclasser sa puissance coloniale, l’une de plus grandes puissances mondiales du XVe Siècle.

Je pouvais citer les exemples d’autres pays qui ont étonné le monde par leur transformation qualitative. C’est le cas de l’Inde et de la Chine. La Chine qui se dispute la place de première puissance mondiale avec les Etats-Unis d’Amérique, doit ses réussites spectaculaires à un leadership responsable, incarné d’abord par Mao ensuite par Deng Xiaoping et aujourd’hui par Hu Jintao. L’Inde doit sa place enviable aujourd’hui sur l’échiquier international grâce aux efforts amorcés par Gandhi, poursuivis par Nehru et d’autres leaders qui ne se sont jamais détournés de la voie du salut du peuple indien, c’est-à-dire, qui ont toujours considéré que l’intérêt général passe avant leurs intérêts personnels.

Pour revenir au Brésil, le modèle du Président Lula avait pour but combattre la faim et la misère sociale. C’est le fameux programme « Faim zéro » lancé en 2003, qui avait comme objectif de garantir le droit fondamental de chaque brésilien à l’alimentation, aux soins de santé, à l’éducation, à l’emploi, à l’habitat décent, et de réduire à néant la pauvreté extrême.

Je suis convaincu qu’à l’exemple du Brésil avec sa position géostratégique, ses ressources naturelles et humaines, la RDC, qui ressemble aujourd’hui à un éléphant couché, va se réveiller, va marcher, va entraîner la prospérité pour les congolais, pour les 9 pays voisins et jouera un rôle de premier plan dans la mondialisation économique. La RDC en effet, constitue avec ses atouts naturels une grande partie des solutions aux grands défis auxquels le monde fait face actuellement. Qu’il s’agisse du réchauffement climatique, sa forêt est le deuxième poumon du monde. Qu’il s’agisse du déficit alimentaire mondial, ses terres arables, selon les études vérifiables, peuvent produire pour 2 milliards d’individus, c’est-à-dire résorber 2 fois le déficit alimentaire mondial. Qu’il s’agisse de la crise d’eau douce, la RDC avec son majestueux fleuve Congo, ses nombreuses rivières et ses cours d’eau ainsi que sa nappe souterraine, constitue le château d’eau d’Afrique. Qu’il s’agisse de l’énergie propre, non polluante et renouvelable, rien que le potentiel d’Inga fait de la RDC le pôle intégrateur pour l’électrification et l’industrialisation de l’Afrique toute entière et une grande partie de l’Europe méditerranéenne. Qu’il s’agisse enfin de la crise des matières premières, avec ses 110 substances minérales, la RDC est qualifiée de scandale géologique.

 

Mesdames et Messieurs les Congressistes,

La République Démocratique du Congo dispose d’une adresse invariable avec des voisins qu’elle n’a pas choisi et qu’elle ne peut changer. En effet, l’histoire et la géographie nous condamnent à entretenir avec tous nos voisins des relations de fraternité, d’amitié basées sur la solidarité et le respect mutuel. Loin donc de continuer à redouter les 9 pays qui nous entourent, notre pays désormais, conscient de sa vocation de terre d’espoir pour les Congolais, les Africains et pour toute l’humanité, renouvelle son attachement à une diplomatie de bon voisinage et d’ouverture sur le monde pour construire des partenariats mutuellement avantageux.

Tenez : à l’exemple de la France et de l’Allemagne de l’après deuxième guerre mondiale, nous allons faire en sorte qu’à travers une coopération bien réfléchie, nous puissions sceller définitivement la réconciliation véritable et sincère avec les pays avec lesquels nous étions autrefois fois en conflit, j’ai cité l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi. Avec l’Ouganda, nous pouvons exploiter en commun le pétrole du Lac Albert. Aujourd’hui l’Ouganda est passé à la phase d’exploitation pendant que le gouvernement congolais se livre à une simple spéculation avec des contrats léonins, qui ne profitent ni aux enfants de l’Ituri, ni aux congolais d’une manière générale.

La nappe du pétrole n’a pas de frontière dans le lac. Et la RDC est entrain d’accuser un manque à gagner par rapport à son voisin.

Avec le Rwanda, on pouvait imaginer le mécanisme de l’exploitation du gaz méthane du Lac Kivu qui constitue à la fois une ressource et un danger pour nos populations. Aujourd’hui, le Rwanda est passé à la phase d’exploitation pendant que le gouvernement congolais se livre à des enchères qui découragent tout investisseur sérieux.

Cette forme de coopération peut s’étendre aux autres voisins de la RDC. En effet, la Tanzanie, le Burundi, la Zambie et la RDC peuvent exploiter en commun les ressources du Lac Tanganyika, les ressources halieutiques, la production industrielle des poissons et le pétrole.

Au lieu de constituer un facteur des conflits, le pétrole du triangle Moanda-Cabinda et Pointe-Noire, devait permettre à nos 3 pays, l’Angola, la République du Congo et la RDC de se rapprocher, de développer au profit de nos peuples respectifs une zone d’intérêts communs, de concevoir des politiques communes et devenir ainsi incontournables dans l’Organisation des Pays Producteurs du Pétrole.

Avec la République Centrafricaine, l’exploitation de la rivière Ubangi nous offre deux grandes opportunités. Premièrement, nos deux pays peuvent concevoir et mettre en place une pêcherie industrielle pour nourrir nos populations et exporter le surplus. Deuxièmement, la réhabilitation et le renforcement du barrage de Mobayi-Mbongo va permettre à cette partie de la RDC et à celle de la République sœur de la RCA de résoudre les problèmes en fourniture d’énergie électrique.

Avec la République du Sud-Soudan, nous pouvons définir dans cette partie où il n’existe pas de frontière naturelle, les modalités pour intensifier les échanges commerciaux. Ce jeune pays qui vient d’accéder à la souveraineté internationale aura besoin de l’expertise congolaise pour sa construction.

Mon rêve est de voir très rapidement la RDC jouer en Afrique centrale et des Grands Lacs, le rôle que joue l’Afrique du Sud en Afrique australe, le Nigeria en Afrique de l’Ouest et l’Egypte dans le Maghreb. Yes we can !

Avec le reste du monde, la RDC va développer la coopération basée sur le principe gagnant-gagnant. Avec l’assainissement du climat des affaires, les investisseurs pourront venir faire fructifier leurs capitaux chez-nous.

 

Mesdames et Messieurs les Congressistes,

Mon investiture en tant que candidat de l’UNC m’oblige à me prononcer publiquement sur un certain nombre de points touchant à notre vécu commun.

Je voudrais solennellement m’engager, si je suis élu Président de la République, à faire abroger par le Parlement la révision constitutionnelle du 20 janvier 2011 afin de préserver le consensus national laborieusement obtenu à Sun City et consigné dans la Constitution du 18 février 2006 en réinstaurant les deux tours à l’élection présidentielle.

La seconde motivation réside dans la nécessité de restituer aux assemblées provinciales leur pouvoir autonome.

En outre, je m’engage à conduire à son terme le processus de décentralisation énoncé dans la Constitution du 18 février 2006 par la mise en place effective des 26 provinces.

La gratuité de l’enseignement primaire doit devenir effective. Mais pour qu’elle soit efficiente, cette mesure devra s’accompagner de la réhabilitation de l’enseignant dans sa dignité d’homme et de la réactualisation du programme de l’enseignement. Pour qu’elle soit efficiente, nous devons nous engager sans atermoiements à la réhabilitation et à la modernisation des infrastructures existantes et en construire d’autres pour contenir la surpopulation constatée dans nos écoles actuellement.

Comment en effet penser développer le Congo sans la réhabilitation de l’université, de l’étudiant, du professeur d’université, du chercheur, du cadre scientifique, bref de l’enseignement et de ses acteurs en général ?

Pour notre part, la première richesse de toute Nation s’apprécie aujourd’hui par le nombre de cerveaux élaborés et des bras aptes.

Aussi, la RDC doit-elle repenser de fond en comble son système éducatif pour en faire un instrument efficace de son développement durable et intégral.

 

Mesdames et Messieurs les Congressistes ;

La voie de la démocratie et de l’Etat de droit que je vous ai proposée plus haut ne sera pas parcourue en une année ou en un seul mandat. L’essentiel est de commencer le travail et de donner une suite à notre action dans la durée. J’ai foi en notre peuple dans sa capacité à contribuer efficacement à la naissance d’une nouvelle Nation fraternelle, juste et apaisée.

Vaut mieux la fin d’une chose que son commencement. Ce que nous vivons aujourd’hui, c’est le résultat de ce que nous avons semé hier.

Nous les dirigeants congolais, de 1960 à ce jour, nous avons marginalisé notre peuple, nous avons ignoré ses besoins les plus élémentaires, nous nous sommes contentés de partager le pouvoir, les uns recourant à la rébellion et d’autres à la création des partis politiques, pas pour servir notre peuple, mais pour assouvir nos intérêts égoïstes.

Chers amis de la classe politique et des forces vives, l’heure du changement a sonné. Nous devons changer, tous sans exception.

L’histoire des peuples a toujours démontré que quelles que soient les épreuves auxquelles ils sont confrontés, les peuples finissent toujours par triompher.

Lorsqu’un peuple est déterminé à changer le cours de son histoire, aucun homme, aucune force ne peut l’arrêter.

Notre combat, mes chers compatriotes, n’est pas seulement contre le régime actuel dont le bilan est négatif dans tous les domaines mais plus, il vise à donner à notre peuple les chances de se donner un meilleur avenir.

Vous le savez, le peuple est comme l’eau. Lorsqu’on lui bouche toutes les issues, elle finit par se frayer un passage ailleurs où on ne l’attendait pas. La seule manière de gérer la puissance de l’eau comme celle d’un peuple est de lui ménager un canal. Ménageons un canal à notre peuple pour faire renaitre en lui l’espoir et le conduire au rendez-vous de l’espérance.

 

Mesdames et Messieurs les congressistes,

L’accueil triomphal réservé, le vendredi dernier, au Président national de l’UDPS, Monsieur Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, à Lubumbashi, vient de nous donner une leçon majeure sur le fait que lorsqu’il est mobilisé pour une cause, notre peuple est capable de défier les services d’un État autoritaire et privatisé. On l’a vu face au pouvoir colonial en 1959 et au début des années quatre-vingt dix à l’égard du régime en place. Dans les deux cas, le chaos et les troubles qui ont suivi la fin des régimes en question ont été la conséquence de l’arrogance des pouvoirs autocratiques qui ont recouru à toute sorte de subterfuge pour résister et s’opposer au changement réclamé par le peuple.

Une autre leçon concerne le comportement exemplaire de notre police nationale à Lubumbashi. En effet, à la suite de ce que leurs collègues avaient fait à Goma, Bukavu, Kamanyola, Luvungi, Sange, Kiliba, Uvira, Mboko, Baraka et Fizi lors de notre dernière tournée dans le Nord et le Sud-Kivu, je ne voudrais pas ici évoquer les souvenirs de mon premier voyage, les policiers et les militaires de Lubumbashi nous ont réjouis profondément par leur attitude républicaine.

J’étais tout aussi émerveillé par le massage responsable d’apaisement que les autorités de la province du Katanga ont adressé à la population de Lubumbashi à la veille de l’arrivée du Président National de l’UDPS.

Nous avons tous l’obligation de l’opposition comme les dirigeants au pouvoir de créer un climat apaisé durant cette période préélectorale pour permettre à notre peuple de se présenter au grand rendez-vous de novembre 2011 en toute sérénité.

 

Mesdames et Messieurs les Congressistes,

Je sais qu’il y a une autre question majeure qui hante les esprits de nombreux compatriotes en ce moment. Nous devons y répondre, en toute franchise, afin de dissiper tout malentendu. Il s’agit de la question relative à la candidature commune de l’opposition à l’élection présidentielle. Sans condition, je marque mon accord de principe sur la nécessité de cette candidature commune. Cela est non seulement possible mais il en va aussi de la crédibilité de l’opposition pour représenter une alternative efficace au pouvoir actuel.

Pour avoir rencontré et discuté franchement avec tous les dirigeants de l’opposition, je peux vous assurer que mes interlocuteurs sont tous d’avis qu’il faut se rassembler pour infliger une défaite au régime en place.

Néanmoins, le rassemblement de l’opposition ne doit pas être imposé ni par une seule personne, ni par un parti, ni par une association des partis fut-elle déterminante. Ce rassemblement doit être le résultat d’un compromis politique découlant des négociations bien menées entre toutes les forces politiques et sociales du changement. Le défi qu’il faut cependant relever et qui constitue par ailleurs un obstacle surmontable est la définition du cadre démocratique dans lequel ces négociations devront se dérouler ainsi que les différentes étapes à suivre. Bien plus, il faut également identifier de façon précise l’objet des négociations à conduire.

Il y a ceux qui pensent que ces négociations devraient d’abord porter sur le choix de la personne qui sera notre candidat commun à la présidence. Nous, à l’UNC, nous croyons en revanche que les négociations doivent prioritairement porter sur les stratégies à mettre en place pour doter le pays des élections libres et transparentes et sur le programme commun de gouvernement.

Il s’agit de nous mettre d’accord sur ce que nous devons faire ensemble pour exiger du pouvoir en place et de l’autorité organisatrice des élections, la CENI, des préalables nécessaires à la tenue des élections démocratiques.

Je ne sais pas qui de l’Opposition peut refuser de souscrire aux efforts visant à demander à la CENI des justifications sur l’enrôlement des mineurs, des étrangers, des policiers, des militaires et sur les disparités criantes de nombre d’enrôlés entre les provinces.

En effet, comment la CENI peut-elle expliquer au monde entier ce qui fait que, sur une population de 70 millions d’habitants, il y en ait 32 millions d’enrôlés ? Comment expliquer à notre peuple et au monde entier qu’au même moment la catégorie des enfants nés en 1993 soit devenue la plus nombreuse dans la population congolaise ? Comment justifier que la tranche de la population âgée de 18 ans et plus constitue-t-elle près de 50 % de la population nationale ? Depuis quand ? Et dans quel pays ? En tout cas pas en République Démocratique du Congo.

Dites-moi qui de l’Opposition peut se soustraire au combat visant à exiger du pouvoir l’installation de la Cour constitutionnelle et toutes les autres cours à travers le pays pour éviter l’aventure de triste mémoire de la Côte d’Ivoire, du Kenya et d’ailleurs.

Montrez-moi qui de l’Opposition trouve inutile d’exiger du pouvoir en place l’installation de l’Autorité des médias qui garantira l’accès équitable à tout le monde aux médias publics ? Existent-ils certains dirigeants de l’opposition qui seraient contents de voir les médias publics confisqués par le pouvoir ?

N’est-ce pas que l’Opposition ainsi que toutes les autres forces du changement devraient être unies pour obtenir du pouvoir en place la sécurité nécessaire à tous les acteurs et activistes politiques aussi bien les défenseurs des droits humains que des journalistes. Que dire de l’armée, de la police et des services de sécurité qui sont encore inféodés au pouvoir politique ?

Lorsque nous passons tout notre temps à savoir qui de Monsieur Etienne Tshisekedi, de Monsieur Jean Pierre Bemba ou de Monsieur Vital Kamerhe sera le candidat commun de l’Opposition, le pouvoir doit se frotter les mains.

Voilà pourquoi l’UNC réitère sa position de convoquer un grand forum de l’Opposition pour nous mettre tout de suite en ordre de bataille.

Et l’honnêteté intellectuelle m’oblige ici à saluer la réunion que l’ensemble de l’opposition vient de tenir pour adresser une lettre ouverte au Président de la République en rapport avec l’attitude de la CENI. Je suis convaincu que c’est le début du rassemblement de l’opposition tant recherché. Et je voudrais rappeler au Président de la CENI que le pouvoir de découpler les élections revient au seul Parlement. Et à ce stade, c’est trop tard. A moins qu’il cherche à instaurer volontairement le chaos dans notre pays.

 

Mesdames et Messieurs les Congressistes,

L’histoire récente de notre pays nous enseigne que chaque fois que les forces vives et l’opposition se sont présentées unies face au pouvoir en place, elles ont remporté des victoires éclatantes : tel fut le cas hier lors de la Conférence Nationale Souveraine.

Tel fut récemment le cas lorsque nous avons affiché une position commune contre le calendrier de la défunte CEI qui violait la Constitution et le découplage de l’élection présidentielle et des élections législatives. En revanche, chaque fois qu’elles se sont présentées désunies, elles ont perdu. Que l’on se souvienne de la révision récente de la Constitution.

L’UNC voudrait donc que l’Opposition et les forces vives se présentent unies à la prochaine élection présidentielle. Pour ce faire, nous devons, sans tambours ni trompettes, amorcer des négociations constructives jusqu’à la désignation du candidat commun de l’opposition.

En ce qui nous concerne, nous restons flexible et à l’écoute du peuple congolais représenté par toutes les associations de la société civile. Celles-ci ne devraient pas nous laisser nous attaquer les uns contre les autres. Cela ferait le jeu du pouvoir et personne de l’opposition n’y gagnerait.

Le rassemblement de l’opposition sera sans exclusive, ouvert à toutes les forces du changement. Car les exclusions ont toujours engendré des frustrations.

 

Honorables Députés et Sénateurs ;

Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et

Chefs des Missions diplomatiques ;

Mesdames et Messieurs les Chefs des Partis politiques et

Chers collègues ;

Distingués invités à vos divers titres ;

Mesdames et Messieurs les Congressistes,

 

Avant de terminer mon propos, je voudrais m’adresser à nos compatriotes de la diaspora, bien représentés à ces assises, à côté de leurs frères et sœurs venus de tous les coins de l’intérieur de notre pays.

Chers frères et sœurs,

Nous comprenons vos frustrations : celles de voir notre beau et riche pays avant dernier sur la liste des pays les plus pauvres de la planète; un pays où le peuple est clochardisé. Je voudrais vous inviter à apporter votre contribution positive à notre combat commun pour le changement. Quels que soient les problèmes que nous connaissons et les responsabilités avérées ou supposées des uns et des autres, nous devons tâcher de préserver la bonne image de notre pays. Ne dit-on pas que du choc des idées jaillit la lumière ?

Moi je vous dis aujourd’hui que du choc des individus ne jaillit que du sang. Or, le Congo n’a plus besoin de verser gratuitement le sang de ses enfants. A cet égard, pour bâtir notre pays, nous devons privilégier des échanges sains, francs et empreints du respect mutuel.

Je vous exhorte donc, en lien avec les compatriotes de tous les horizons, à faire partie des architectes du nouveau Congo en nous demandant chaque fois à qui profitent les actes que nous posons.

Dans mon discours d’ouverture des présentes assises, j’ai dit que votre séjour à l’étranger est scientifique et professionnel et non touristique. Vous avez acquis l’expérience et l’expertise des pays développés où vous vivez. Vous avez quitté votre pays certains à cause des violations massives des droits de l’homme, et d’autres à la recherche de mieux être à la suite de déliquescence de l’Etat congolais. Je vous invite à venir participer à la renaissance de notre pays.

Tel est le sens de notre engagement commun ; tel est aussi le secret de notre avenir radieux.

Avec Dieu, nous ferons des exploits. Car il n y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu.

Que Dieu bénisse la RDC ;

Que Dieu bénisse le peuple congolais

Que Dieu nous bénisse et nous donne la force, l’intelligence et la sagesse d’accomplir avec succès notre mission ;

Je déclare donc clos les travaux du premier Congrès ordinaire de l’UNC.

Je vous remercie.


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