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Bukavu : un atelier pour mettre fin à la justice populaire

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Créé le 02-08-2011 à 14h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le Mardi 02- 08-2011 |14H10| AFRIQUE REDACTION  PAR : LE POTENTIEL

 



Personne n’a le droit de se faire justice, mais il se dégage que la plupart de temps, les Congolais se substituent souvent à l’Etat en mettant fin à la vie de leurs semblables. Et dans des conditions souvent atroces. Voilà le bien-fondé de l’atelier de Bukavu. Un atelier de réflexion a été organisé le samedi 30 juillet 2011 à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, rapporte Radio Okapi. Une quarantaine de personnes constituées des autorités municipales, des chefs des quartiers, des militaires, des policiers, des étudiants et membres de la Société civile ont proposé des solutions pour mettre fin à la justice populaire caractérisée souvent par le lynchage.

La radio onusienne note que pour le colonel Jean-David Mwimba, qui représentait le commandant de la 10ème Région militaire, chaque participant devra s’engager dans l’éducation, la sensibilisation et la vulgarisation de la loi dans toutes les couches de la société pour éradiquer ce phénomène qu’il a taxé d’odieux.

 «Il faut non seulement enquêter et punir les auteurs de ces actes, mais aussi de financer les structures qui militent pour mettre fin à la justice populaire», a-t-il proposé.

Cet atelier a été organisé par la 10ème Région militaire et l’Eglise du Christ au Congo, par le biais de son ministère chargé des réfugiés et des urgences (ECC-MERU).

Des gens lapidés à Lodja

Tout ce qu’il faut dire est qu’aucune province de la République démocratique du Congo n’est épargnée par cette pratique. La preuve en est qu’en guise de représailles, trente personnes suspectées d’être les auteurs des incendies des maisons dans la nuit de lundi 25 à mardi 26 juillet 2011 à Lodja ont été lapidées par la population avant d’être conduites à l’Inspection provinciale de la police. Certaines d’entre elles sont grièvement blessées. C’est ce que rapporte encore la radio onusienne.

Mais pour la Société civile locale, la population ne fait là que traduire son ras-le-bol face à l’impunité qui règne à Lodja. En effet, les habitants de ce coin ont dénoncé « la libération » de sept détenus, poursuivis pour vol et incendies des maisons. Ils accusent le Parquet de grande instance de Lodja les avoir libérés. Mais de son côté, le procureur de la République de Lodja a déclaré que ces gens n’ont pas été libérés, mais se sont plutôt évadés suite au délabrement de la prison.

Des témoins affirment qu’en guise de représailles, plusieurs autres maisons ont été incendiées dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 juillet 2011. Mais sans avancer un chiffre précis.

Il faut noter que selon les informations en provenance du Kasaï Oriental, treize maisons ont été incendiées à Lodja, dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 juillet 2011. L’origine du feu n’a pas été révélée, mais l’administrateur du territoire a incriminé des voleurs nocturnes, alors que la police parle «d’incendies criminels relevant de l’intolérance politique qui règne dans le district du Sankuru ». Selon la police, cette série d’incendies s’est effectuée en deux temps : dix maisons ont été incendiées d’abord dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 juillet 2011, et trois autres le lendemain


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