Créé le 03-08-2011 à 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi- 03-08-2011 |12H40| AFRIQUE REDACTION PAR :LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Le leader de l'Union pour la nation congolaise s'est notamment engagé, au cas où il était élu président de la RDC, à restaurer les deux tours à la présidentielle. «
Solennellement, j'accepte votre nomination, confiant en la force de l'Esprit sur notre destin et dans votre soutien renouvelé dans la bataille politique que nous livrerons ensemble. Je suis bien
conscient de responsabilités supplémentaires qui sont désormais les miennes dans un pays où l'État a été privatisé et a cessé d'être le protecteur de son peuple ». Vital Kamerhe a réagi en ces
termes à l'entérinement de sa candidature à la présidence de la République par les participants au 1er congrès ordinaire de l'Union pour la nation congolaise clôturé le 31 juillet.
Àcet effet, le leader de l'UNC a pris quelques engagements au cas où il serait élu président de la République. Il a promis de faire abroger, par le Parlement, la
révision constitutionnelle du 20 janvier afin de préserver le consensus national obtenu à Sun City en réinstaurant les deux tours à l'élection présidentielle. Sa seconde motivation réside dans la
nécessité de restituer aux assemblées provinciales leur pouvoir autonome. « En outre, je m'engage à conduire à son terme le processus de décentralisation énoncé dans la Constitution du 18 février
2006 par la mise en place effective des 26 provinces », a-t-il dit. La gratuité de l'enseignement primaire fait également partie de ses engagements.
Le président de l'UNC a assuré avoir « l'ambition de construire au cœur de l'Afrique une nation forte, prospère et solidaire qui repose sur les 5 axes. Il s'agit de
la refondation de l'État de droit, la restauration de la paix et la sécurité sur l'ensemble du territoire national, l'instauration de la bonne gouvernance, l'amélioration des conditions de vie de
la population avec un accent particulier sur la jeunesse et la femme, la poursuite du développement intégral durable du pays fondé sur une coopération régionale et internationale constructives
entre les partenaires en présence ». À travers ces axes, Vital Kamerhe entend rétablir l'État dans ses fonctions régaliennes.
La restauration de l'État
Pour le leader de l'UNC, le point faible dans la conduite des affaires de l'État demeure l'absence d'une gestion orthodoxe et transparente de la chose publique
combinée avec le manque de contrôle de sa gestion. Il a déploré le Parlement congolais dans sa tendance à se limiter à sa seule mission de légiférer alors que la Constitution lui confère aussi le
rôle du contrôle de l'exécutif et le sanctionner même le cas échéant. « Malheureusement, cette dernière attribution butte souvent contre la volonté d'une minorité qui prend en otage les intérêts
vitaux de la nation », a-t-il dit.
Vital Kamerhe croit en la capacité de la RDC de se redresser. Il faut pour cela un leadership responsable capable, à travers le gouvernement, de prendre à bras le
corps les besoins vitaux de la population à savoir, la nourriture, l'eau et l'électricité, l'éducation pour tous, la protection de la jeunesse et de la femme, la santé, la sécurité, le logement
et une justice sociale distributive. « Avec ses terres arables, ses abondantes eaux douces, ses immenses forêts et son barrage hydroélectrique, le Congolais devrait, grâce à un leadership
responsable et exemplaire, résoudre ses problèmes de faim, d'accès à l'eau potable et à l'électricité, sinon en réduire l'acuité actuelle », a-t-il précisé.
L'ancien speaker de l'Assemblée nationale demeure convaincu qu'« à l'exemple du Brésil, avec sa position géostratégique, ses ressources naturelles et humaines, la
RDC, va se réveiller, va marcher, va entraîner la prospérité pour les Congolais, pour les 9 pays voisins et jouera un rôle de premier plan dans la mondialisation économique ». Il rêve de voir
très rapidement la RDC jouer, en Afrique centrale et au niveau des Grands Lacs, le rôle de l'Afrique du Sud en
Afrique australe, le Nigeria en Afrique de l'Ouest et l'Égypte dans le Maghreb. Cependant, il souhaite que la RDC développe, avec le reste du monde, une coopération
basée sur le principe gagnant-gagnant.
Le 1er Congrès ordinaire a permis à l'UNC de disposer d'une feuille de route, d'un programme de gouvernement et des 100 premières mesures à prendre dans les tout
premiers mois de l'exercice du pouvoir pour amorcer des transformations qualitatives de la vie de la population congolaise.
Jules Tambwe Itagali