Créé le 03-08-2011 à 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi- 03-08-2011 |12H40| AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL
Il s’est tenu, du 25 au 27 juillet 201, à N’Djamena, au Tchad, le Forum des éditeurs de presse de l’Afrique centrale (FEPAC). Durant trois jours, les participants
ont échangé autour du thème « Presse, bonne gouvernance et intégration sous-régionale ». A l’issue de ces assises, un bureau pour l’Afrique centrale a été mis en place, avec comme président
Michaël Didama (Tchad) ; vice-président Xavier Deutchoua (du quotidien camerounais Le Jour) ; secrétaire général Freddy Mulumba (quotidien Le Potentiel, RDC) ; trésorier Thaddée Siryuyumunsi
(Burundi). Ces nominations ont été faites en présence de SY Cheriff Moumina, président du Forum africains des éditeurs. Nous publions ci-après la synthèse de trois journées des travaux ainsi que
la déclaration finale des participants.
Placé sous le haut patronage du président de la République Idriss Déby Itno, la cérémonie d’ouverture du Forum des Editeurs de presse de l’Afrique Centrale, a eu
lieu le lundi 25 juillet 2011 à 10 h au Ministère des Affaires étrangères en présence de plusieurs personnalités parmi lesquelles les présidents des grandes institutions de la République, les
membres du gouvernement, les ambassadeurs et les représentants des organisations internationales accréditées au Tchad. Trois discours ont marqué cet événement.
Dans son mot de bienvenue, le président de l’Association des Editeurs de la Presse privée du Tchad (AEPT), Michael Didama, s’est réjoui que ce forum se tienne à
N’Djaména, capitale de la République du Tchad. Selon lui, la réunion de N’Djaména a pour but, d’une part, de mettre sur pied la section d’Afrique centrale du Forum africain des éditeurs, d’autre
part, d’apporter sa contribution à l’intégration africaine. Pour sa part, le président du Forum des éditeurs de l’Afrique centrale, Cheriff SY, a remercié le gouvernement pour ses appuis
matériels et financiers qui ont permis la tenue de ce forum. Cheriff Sy a exhorté les autorités tchadiennes à faire auprès de ses pairs de l’Afrique centrale, la promotion de la Déclaration de
Table de Mountain, relative à la dépénalisation des délits de presse et à l’abolition des lois sur l’injure et l’offense. Procédant à l’ouverture de ce forum, le Premier Ministre, chef du
Gouvernement, Monsieur Emmanuel Nadingar, représentant son Excellence, Monsieur le Président de la République s’est réjoui de l’organisation de ce forum au Tchad. Il a souligné que cela est
d’autant plus important que la presse est pour la société, le miroir reflétant les différentes réalités politiques, économiques, sociales et culturelles de nos pays respectifs. En liaison à l’un
des thèmes des travaux, le Premier ministre a relevé que ces assises viennent à point nommé dans ce contexte d’intégration en marche tant au niveau de la Communauté Economique et Monétaire des
Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) que de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) que le Tchad a l’honneur de présider depuis deux ans. M. Emmanuel Nadingar a indiqué
que le rôle de la presse est essentiel dans l’ancrage populaire de la marche vers plus d’unité, de solidarité et d’intégration de la sous région. Le chef du Gouvernement a reconnu que c’est à
travers les moyens de communication de masse que toutes les politiques d’intégration et de développement peuvent être présentées et expliquées aux populations pour leur implication effective dans
le processus engagés au niveau des gouvernements pour construire leur avenir solidaire. Il a estimé aussi que la bonne santé de la presse africaine peut être considérée comme un indicateur
probant de la Nouvelle Afrique en marche vers son émergence démocratique, économique et socioculturelle. Il a affiché, par ailleurs, sa conviction en déclarant que la bonne gouvernance et la
transparence s’imposeront partout, quelles que soient les résistances et les combats.
Après ces trois discours, la cérémonie a été suspendue pour permettre aux invités de se retirer. A la reprise des travaux à 11h, les participants se sont retrouvés
dans la salle de conférence. Les travaux ont été dirigés par Monsieur Célestin Topona, journaliste, Conseiller du ministre de la Communication, assisté de l’équipe du secrétariat du
forum.
La première communication, sous le thème Presse et intégration sous régionale, a été présentée par Monsieur Moussa Mahamat Dago, journaliste, secrétaire général du
ministère tchadien des affaires étrangères.
L’orateur a introduit son intervention en invoquant les difficultés de l’intégration qui sont entre autres, la communication terrestre et aérienne.
Selon Moussa Mahamat Dago, le processus de l’intégration a commencé par les principes de l’OUA, puis l’UNION AFRICAINE. Il s’agit de promouvoir l’intégration sous
régionale pour arriver à l’intégration sur le plan continental. L’Union Africaine, qui porte le flambeau de cette intégration s’est appuyée sur quatre piliers à savoir la Paix et la sécurité ; le
Développement ; l’intégration et la coopération ; et les valeurs partagées qui sont la bonne gouvernance, la démocratie, les droits de l’homme, la responsabilité et la transparence ; et le
renforcement des capacités institutionnelles.
Selon l’exposant, la presse avait la charge de mettre en oeuvre le programme de l’Union africaine en matière d’intégration à travers les institutions
sous-régionales entre autres la CEEAC, la CEMAC et la CEDEAO sur lesquelles elle doit s’appuyer pour l’accéleration du processus d’intégration.
Mais l’orateur a déploré le fait que jusque-là la circulation des personnes et des biens ne soit pas effective dans la sous-région Afrique Centrale alors qu’en
Afrique de l’Ouest, elle est une réalité. L’intégration effective souffre de l’inapplicabilité des textes adoptés par la CEMAC et la CEEAC.
L’UA s’est donnée pour objectif d’accélérer le processus d’intégration et s’est appuyée sur les comités économiques régionaux, chargés de promouvoir la politique
d’intégration. La presse qui devrait être le vecteur de l’intégration peine à accompagner cette intégration pour plusieurs raisons : manque de capacité organisationnelle des entreprises de
presse, difficulté à accéder aux sources d’information publique, absence d’un organe pouvant diffuser les informations au-delà des frontières nationales.
Les débats ont tourné autour des préoccupations relatives à la libre circulation des personnes et des biens, le désintéressement des pouvoirs publics aux médias
nationaux, la survie économique des entreprises de presse, l’aide à la presse, le manque de professionnalisme dans le traitement de l’information.
L’après midi a été consacrée à deux exposés sur les thèmes “Presse et bonne gouvernance“ ; “la presse féminine en Afrique centrale et la place de la femme dans les
médias“ présentés respectivement par Monsieur Edmond Bagdé, journaliste à la Banque Mondiale et Mme Koumbo Singa Gali, journaliste, fondatrice du journal Observateur. Si l’on s’en tient aux
propos du premier exposant, la presse manque de moyen pour porter les discours de la bonne gouvernance. Il a défini la bonne gouvernance comme un idéal ayant pour composantes la prise et
l’application des décisions, le consensus, la transparence, l’absence d’exclusion, l’équité et la justice. Pour Edmond Bagdé, il faut à la presse un regroupement corporatif. Aussi, a-t-il déploré
le fait que la presse traite d’une manière superficielle les informations à caractère économique.
Les débats ont porté sur l’insuffisance des appuis des institutions internationales à l’endroit de la presse.
Sollicitée pour réfléchir sur le thème “la presse féminine en Afrique centrale et la place de la femme dans les médias, Mme Koumbo Singa Gali a relevé la quasi
inexistence de la presse féminine au Tchad et en Afrique centrale. L’environnement économique n’est pas de nature à favoriser l’émergence de la presse féminine a-t-elle déclaré. Toutefois, elle a
relevé quelques initiatives en marche.
S’agissant des têtes d’affiche féminines dans les médias, Koumbo Singa Gali a cité quelques figures dont Dénise Epoté, Suzanne Kala Lobé, Barbara Nkono, Marie Roger
Biloa, Chantal Kanyombo, Mme Kanyombo, Achta Abderaman Aboubacar, Halimé Assadya, Zara Yacoub, etc.
Cependant, selon Koumbo la présence des femmes dans les médias reste faible pour plusieurs raisons dont les responsabilités familiales et les difficultés liées à la
profession. Dans les débats, les participants ont exhorté les femmes à s’affirmer par le travail et la compétence.
A 16h30 les travaux de la première journée ont pris fin et certains participants se sont transportés à Dandi, à une centaine de N’Djaména pour la poursuite des
travaux.
N’Djaména le 25 juillet 2011
Le Secrétariat
Synthèse de la deuxième journée des travaux (mardi 26 juillet 2011)
La deuxième journée est marquée par l’exposé sur les thèmes : la situation de la presse en Afrique centrale (les lois sur la communication, la régulation, et l’auto
régulation) et l’évolution de la presse au Tchad : problèmes et perspectives.
L’Etat des lieux des médias dans la sous région n’est pas reluisant dans son ensemble. Cependant, il y a quelques avancées. Certains pays comme le Cameroun, le
Burundi, la Guinée équatoriale quoiqu’il y ait plusieurs titres, des radios, ne disposent pas d’organe de régulation et d’auto régulation. Les journalistes sont quotidiennement en proie aux
menaces et aux arrestations arbitraires pour les poursuites, pour diffamation et injures. Le plus souvent le code pénal est appliqué en lieu et place des lois sur le régime de la presse. Cela
s’explique quelque fois par la méconnaissance du juge, des textes relatifs au journalisme et la pression politique.
Dans les pays comme la République du Congo, le Mali, le Burkina Faso, le Gabon, le Tchad, le Niger et le Sénégal ont constate une avancée notoire en matière
d’organe de régulation, auto régulation, l’aide à la presse et la dépénalisation des délits de presse.
Au Tchad, l’on note particulièrement une décriminalisation de certaines infractions.
Au Rwanda, quoique l’espace médiatique s’élargisse, les journalistes sont poursuivis pour des délits de presse. Trois journalistes sont présentement en prison. On
note aussi l’assassinat des journalistes. Les textes relatifs à la déontologie de la profession sont en élaboration.
En RDC, la situation sur la presse a fait l’objet d’un exposé de la part de Rosie MASENGU, journaliste Freelance. Pour elle, la RDC dispose d’un organe d’auto
régulation dénommé conseil Supérieur de l’audiovisuel et de la communication. Cet organe veille et traite tous les cas de flagrance dans les médias.
Selon l’exposante, l’exercice du métier du journaliste en RDC reste précaire et soumis à plusieurs aléas des ordres politiques, sécuritaires, et judiciaires. On
constate, a-t-elle poursuivie la montée de l’intolérance politique à Kinshasa et dans plusieurs provinces à l’approche des échéances électorales. Il n’est pas rare d’assister à un enlèvement d’un
journaliste, une arrestation arbitraire, la suspension ou l’interdiction d’une émission. Le tout dernier cas est celui du directeur de publication du journal Le potentiel, Freddy
Mulumba.
Bien que difficile, il n’est pas impossible d’exerce en tant que journaliste à Kinshasa où l’on a observé quelques avancées qui ont fait que la RDC qui figurait sur
la liste des Etats prédateurs de la liberté de la presse en sorte. Par ailleurs, Rosine Masungu salue le combat de la femme congolaise qui tente de s’affirmer par le travail. C’est le cas de
Mwamba Mireille qui dirige l’Union nationale de la presse congolaise. Elle souhaite la formation et le recyclage de ces femmes.
En République Centrafricaine, avec 1990 les médias publics centrafricains ne véhiculaient que la pensée unique des dirigeants. Après Conférence de la Baule en
France, une trentaine de titres existent en Centrafrique. On peut citer entre autres Le Peuple, La Tortue déchaînée, L’Etendard de la patrie, Le Citoyen, le Démocrate, etc. A cela s’ajoute la
radio privée Ndéké Luka et autres. Le Haut Conseil de la Communication Centrafricain a été créé le 31 décembre 2004 et tente de garantir et assurer la liberté de la presse. Pour Albert Mbaya et
Patrick Aquibata, la presse écrite centrafricaine fait face à d’énormes difficultés. Il se pose un problème de formation de journalistes. Les journaux centrafricains ne bénéficient pas de la
subvention de l’Etat. Les délits de presse est dépénalisé mais les pratiques ne suivent pas comme témoigne l’arrestation de deux journaliste, Faustin Mbambou et Cyrus Sandy.
Outre, l’état des lieux des médias de la sous région, le cas spécifique du Tchad notamment la dépénalisation des délits de presse, les lois et le Haut Conseil de la
Communication ont été présentés respectivement par Dr Dionko Maoundoé et Monsieur Guérabaye Adoum Saleh.
Selon Dr Dionko, la dépénalisation de la presse est un mot qui a fait couler beaucoup d’ancre et de salive dans le milieu de la presse. L’orateur a définit la
dépénalisation comme l’opération consistant à soustraire certains agissements à la sanction du droit pénal. Toujours selon l’orateur, le lexique des termes juridiques la dépénalisation est
l’opération qui consiste à enlever à un fait son caractère d’infraction pénal.
La dépénalisation des délits de presse a été pendant longtemps revendiqué par les journalistes tchadiens. Les raisons de cette revendication sont multiples et
variées. Elles ont ainsi conduit au 18 août 2010 à la promulgation de la loi n° 017/PR/2010, relative au régime de la presse au Tchad, consacrant ainsi la dépénalisation des délits de
presse.
Dr Maoundoé dans ses argumentaires déclare que la liberté de la presse est une composante de la liberté d’expression déclare que la liberté de la presse ne
saurait être une affaire de journalistes, elle est une liberté de tous. En effet, il a relevé qu’il y a des gens qui sont pour et d’autres contre la dépénalisation. Cependant, pour les adeptes de
la dépénalisation , le journaliste est un citoyen comme tout autre bien sûr, mais le travail qu’il accomplit, celui de dire tout haut ce que tout le monde dit tout bas, lui confère une place
indispensable dans toute société démocratique, devait-il conclure.
Pour le deuxième intervenant, Monsieur Guérabaye Adoum Saleh, le HCC est une autorité administrative indépendante, chargé de garantir la liberté de l’information de
la communication. A cet effet, sa mission consiste à garantir et à achever la liberté de la presse et audio visuelle dans le respect de la loi ; veiller à l’accomplissement de la mission des
moyens de communication dans le respect de la déontologie et de la morale, garantir l’indépendance des médias publics notamment en matière d’information, garantir le libre accès à tous les médias
de souche d’information, garantir le respect de l’expression pluraliste dans les médias publics en assurant l’accès rationnel et équitable de tous les courant d’opinion à ces moyens ; veiller au
pluralisme du paysage médiatique par le biais des mesures anti monopoles des systèmes d’aide aux organes d’information privés et autres.
Outre cela, le rapporteur souligne que le HCC délivre les autorisations d’exploitation d’un service de radio, de télévision ou autre service de communication audio
visuelle privé. En ce qui concerne l’entreprise de presse, la déclaration est faite sur papier timbré et est signé par le directeur de l’entreprise.
A 13h30, la séance de la journée a été suspendue. Les participants ont fait une excursion sur le lac Tchad.
Synthèse de la troisième journée des travaux (27 juillet 2011)
Les travaux ont commencé par la présentation de la Déclaration de la Table de la Mountain faite par Monsieur Amadou Kanouté. Cette déclaration est une campagne
portant, entre autres, sur l’éducation de la justice en vue d’amener les magistrats à travailler autrement avec les journalistes au lieu de les envoyer en prison. Elle consiste à replacer la
presse au cœur des discussions sur le développement en Afrique, la promotion par les professionnels des médias africains de la bonne gouvernance. La DTM contribue à l’émergence d’une société qui
comprend un lien entre “Démocratie et liberté de presse“. La DTM à travers le WAN IFRA piloté par un comité a arrêté plusieurs stratégies dont la campagne basée sur la sensibilisation et les
formations. Elle fait appel à des personnalités et vedettes (Mgr Desmond Tutu) ainsi que des personnalités politiques (John Kufuor, ancien président du Ghana). Ces personnalités ont accepté
d’être les ambassadeurs de la DTM pour sa vulgarisation en vue de la dépénalisation des délits de presse. Cette stratégie consiste à amener les hommes politiques à intégrer dans leur programme de
campagne à l’élection présidentielle la dépénalisation des délits de presse. C’est ainsi que le nigérien Mahamadou Issoufou a intégré dans sa campagne pour la présidentielle au Niger, la liberté
de la presse. Pour le cas de l’Afrique Centrale, Monsieur Amadou Kanouté invite les journalistes de cette sous région à saisir les opportunités des prochaines élections présidentielles au
Cameroun, en RDC et au Gabon pour faire un plaidoyer auprès des candidats à ces échéances. Le comité de pilotage de la DTM a entrepris un plaidoyer auprès des institutions africaines et
internationales. C’est ainsi qu’en Novembre 2010 la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, l’Union Africaine et les Nations Unies ont accepté de relayer le message auprès des
décideurs politiques. Cette campagne passe aussi par la formation des journalistes sur le respect de l’éthique et de la déontologie ainsi que la recherche de la qualité dans le travail. Pour la
vulgarisation de la DTM, M. Amadou Kanouté relève que la DTM s’est appuyée sur une stratégie communicationnelle à travers des journalistes, un site Web et une page Facebook. Si un journaliste a
un message, il faut que nous œuvrions ensemble pour éviter d’être bâillonnés, invite-t-il. Pour cela, il faut que chacun signe la carte d’engagement, aller sur le site web ou sur la page Facebook
de la DTM et lancer une action pays.
Fait à N’Djaména le 27 juillet 2011
Le Secrétariat du Forum
DECLARATION DE N’DJAMENA
La presse de l’Afrique centrale a acquis ses lettres de noblesse dans les années 90, en s’impliquant dans le processus tous azimuts de démocratisation de la
sous-région. Cette situation a contribué, dans la plupart des pays de l’Afrique Centrale, à l’avènement d’une presse libre et plurielle.
Pour renforcer et consolider cet acquis, les professionnels des médias de l’Afrique Centrale se sont organisés en associations de tous ordres.
En dépit de ces avancées, on assiste à l’émergence de nombreuses entraves à l’exercice du métier, notamment des atteintes à la vie des journalistes et à la liberté
de la presse.
Au sein même des entreprises de presse, une précarité sévère due à un environnement économique, financier et fiscal inadéquat soumet souvent les journalistes à des
pratiques contraires à l’éthique et à la déontologie.
Face à cette situation, le Forum des Editeurs de l’Afrique Centrale réuni à N’Djaména, en République du Tchad les 25, 26 et 27 juillet 2011, invite les responsables
des médias de l'Afrique Centrale:
- à prendre des mesures pour promouvoir au sein de leurs rédactions le respect de l'éthique et de la déontologie, notamment en renforçant la formation;
- à prendre leurs responsabilités économiques et sociales en mettant les professionnels des médias dans les conditions idoines de travail;
- à professionnaliser davantage la gestion des entreprises de presse;
- à créer au plan national les démembrements du Forum;
- à créer des organes d’autorégulation;
- à diffuser et faire le plaidoyer de la Déclaration de la Table Mountain dans leur pays respectif;
- à disséminer et à vulgariser la Charte Africaine de Démocratie, des Elections et de la Bonne Gouvernance.
Le Forum recommande aux gouvernements de l’Afrique Centrale de:
- créer un environnement juridique et politique favorable à l'exercice et la défense de la liberté de presse;
- mettre en place un cadre juridique, institutionnel et socio-économique favorable au développement de l'industrie des médias;
- mettre place des structures de formation des professionnels.
Le Forum appelle les partenaires au développement à l’appuyer dans la réalisation de ses objectifs.
Le Forum souhaite enfin que les institutions régionales et sous-régionales reconnaissent la place centrale des médias dans le processus d’intégration. Il les
appelle à intégrer les medias et le Forum dans leurs plans et programmes de développement.
N’Djaména, le 27 Juillet 2011
Le Forum