Créé le 03-08-2011 à 14h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le Mercredi 03- 08-2011 |16H29| AFRIQUE REDACTION PAR : LA PROSPPERITE
C’est à Mogad’Or, une concession privée située aux confins de la ville de Kinshasa, de l’autre côté de l’Est de la capitale, vers N’djili Brasserie, où les fils et
filles Yoko Yakembe ont été débout, comme un seul homme, devant la tombe de Kibambe Kadhafi ainsi que de tous les autres membres de la famille décédés avant lui. L’occasion était ainsi indiquée,
pour Isabelle Kiseme Yoko et son mari, tous deux vivant à Paris, en France, d’y déposer une gerbe de fleurs, en signe de compassion. Ce lundi 1er août a été, en effet, un moment de partage, pour
toute la famille. Tous, alors tous, étaient à Mogad’Or, selon la consigne du Patriarche Placide Yoko, 73 ans. Hommages et larmes sur fond d’une messe de requiem étaient au rendez-vous. La
célébration eucharistique de l’Abbé Kabobo était à la hauteur des sentiments de douleur, du reste, partagés par les uns et les autres. A la lumière des saintes écritures ponctuées par l’animation
d’une chorale songye de la Maison du Diocèse de Kabinda à Kinshasa, Hubert -Clément Kabobo a d’abord circonscrit le cadre de cette rencontre. Au bas mots, il est revenu sur les enseignements du
Christ sur les morts. “Les morts ne sont pas morts”, s’est-il écrié tel, un pasteur, devant les brebis en perte de vitesse face à une tragédie. Oui, oh mort ! A-t-il répété, comme pour dire que
les morts bien que morts, font encore partie de la famille.
Et qu’à ce titre, ils sont toujours nos ancêtres. Très habile, le prêtre a insisté sur le sens des hommages rendus aux morts. Surtout lorsqu’il faut considérer qu’ils – les morts – ont été comme nous, aujourd’hui. Et qu’un beau jour, “nous serons aussi, comme eux, dans l’au-delà”. Voilà tout sur l’essentiel d’un message bien dit, par un prêtre dûment inspiré. Du reste, la cérémonie était longue. Mais, la messe, elle, s’est terminée, par des retrouvailles bien riches en mélancolies autour de morts. Enfin, il le fallait, pour Me Yoko qui n’a jamais su contenir toutes ses larmes, depuis la disparition presque inopinée de son jeune frère, l’unique que l’humanité ait pourvu à son existence, depuis son âge. Il le fallait peut-être que Kiseme vienne, pour clore le chapitre du deuil, en attendant d’autres temps forts où la famille sera en droit de se déssaisir des larmes et regrets, lors des difficiles adieux, à l’occasion du retrait de deuil. Ce sera certainement en 2012, soit une année après... L’histoire a permis, concrètement, à tous les invités de se souvenir de l’inoubliable Kibambe Kadhafi, avec son éternel attachement à la famille. D’aucuns se sont remémorés de ses palpitantes joies, à chaque fois que les festivités étaient organisées, en famille. Placide et Chritiane Yoko n’ont-ils pas eu raison de battre le rappel des troupes, en organisant, ce 1er août, cette rencontre, dans une concession Mogad’Or teintée d’une couche de peinture nouvelle. La débrousaille généralement accompagnant l’honneur aux morts avait, apparemment, eu lieu, deux ou trois jours plutôt, en amont. Si bien que les convives n’ont eu à s’affairer qu’à la messe avec sa litanie de leçons l’abandon du péché, sans compter sur tous les divers, en marge de la partie. Récit La grande famille Songye de Kinshasa a répondu vivement à l’invitation leur lancée par la famille Yoko. Mobilisé comme un seul homme, ces filles et fils de Kabinda ont immortalisé la mémoire de leurs proches rappelés à l’au-delà. La date choisie, le 1er août, date dédiée aux êtres chers décédés et aux parents. Pour marquer l’attachement aux morts de la famille Yoko, une messe d’actions de grâce a été célébrée à leurs tombes, à la Concession Mogad’or à N’djili Brasserie dans la commune urbano-rurale de N’djili, propriété de Maître Placide Yoko Yakembe. Dite en français et agrémentée en Kisongye par la chorale des jeunes debout pour le Diocèse de Kabinda (JDK), cette messe a été un moment de recueillement et réconciliation.
L’idée est de rendre hommage aux personnes dont la nature a inopinément arraché de leur affection. Il s’agit de Balenge Muteba, Kibambe Shile, Yoko Placide, Kitenge Lusanga et Ngoy Lombe décédés successivement à Kinshasa en 1987, 1988, 2004 et, 2011. Dans son homélie, l’Officient du jour, l’Abbé Clément Kabobo du diocèse de Kabinda a invité l’assistance à garder une mémoire pieuse à l’attention des morts. Tiré de l’Evangile selon Luc au chapitre 15, verset 14, le message a été d’une haute portée. Oh, mort ! Où est ton aiguillon? Rappelant cette sagesse, l’Abbé Kabobo a fait savoir que les morts ont été ce que nous sommes aujourd’hui. Un jour, nous serons comme eux, c’est-à-dire, nous serons morts. Eu égard cela, nous sommes dans le devoir de leur rendre hommage. Mais pourquoi rendre aux morts ? A ce questionnement, le prêtre n’est pas allé par le dos de la cuillère pour indiquer que c’est une recommandation divine. Malgré qu’ils sont morts, a-t-il poursuivi, ceux qui nous ont précédé à l’au-delà sont toujours membres de notre famille. Ils font partie de notre lignée. Parmi, il y avait certainement des modèles ou des références, pour notre société. Après la messe, s’en est suivi le dépôt de gerbes de fleurs sur les tombes. Le premier a déposé la gerbe de fleurs, c’est Maître Placide Yoko Yakembe suivis d’autres membres de la famille ainsi que les personnalités songye dont l’Editeur de La Prospérité, M. Marcel Ngoyi accompagné de son épouse Fifi-Solange Nzeba. L. Ngoyi, R. Nginda et G. Ilunga/ Stagiaires UPN
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