Créé le 03-08-2011 à 14h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le Mercredi 03- 08-2011 |16H29| AFRIQUE REDACTION PAR : AFRICANEWS
Si une aide d'urgence n'est pas fournie, près de 12 millions de personnes dans la corne de l'Afrique risquent de mourir de faim à la suite des effets pervers de la
sécheresse.
L'Union africaine a pris le taureau par les cornes en convoquant le 9 août 2011 une réunion à Addis Abeba, son siège dans la capitale éthiopienne. La rencontre
convoquée par la Commission de l'UA devra aboutir absolument à des solutions concrètes par l'approvisionnement systématique et régulier, en grande quantité, de l'eau, de la nourriture, des
couvertures et des soins d'urgence à des milliers d'enfants déshydratés, des vieillards incapables de marcher et des centaines de personnes valides malnutries depuis plusieurs semaines restées en
Somalie et en Erythrée, ainsi que des millions de déplacés qui se trouvent dans des camps de réfugiés au Kenya.
Le financement de ces urgences devra être trouvé auprès des Etats africains eux-mêmes d'abord, ensuite auprès de organisations régionales comme la Banque africaine
de développement -BAD-, la Banque des Etats de la Communauté des pays d'Afrique de l'Ouest -BCEAO, la Communauté des pays de l'Est africain, la Ligue arabe, la Communauté de développement des
pays d'Afrique australe -SADC- et même des organisations comme l'initiative du Bassin du Nil. La commission de l'UA devrait également mettre à contribution les partenaires au développement
multilatéral des pays africains comme l'Union européenne, la Banque mondiale, ainsi que les agences spécialisées du système des Nations Unies comme l'Unicef pour l'assistance aux enfants, le PAM
pour l'aide alimentaire, l'OCHA qui travaille dans le domaine des urgences humanitaires, le Haut Commissariat pour les Réfugiés et d'autres. Des ONG internationales de la trempe de la Croix rouge
internationale -CICR-, Médecins Sans Frontière -MSF-, Médecins du Monde et Caritas Internationale qui ont fait leurs preuves dans l'assistance aux sinistrés dans le monde devraient être associées
à ces échanges.
La solution de l'économie verte
En plus des solutions urgentes, la réunion fera oeuvre utile en réfléchissant sur des propositions de solution de développement durable pour la contrée détruite par
la sécheresse. Le Programme des Nations Unies pour l'Environnement -PNUE- possède justement de pistes de solutions pour faire fasse à la dégradation des ressources en eau, de la biodiversité et
au changement climatique. Dans un document intitulé «Vers une économie verte: pour un développement durable et une éradication de la pauvreté -synthèse à l'intention des décideurs», le PNUE
exhorte les Etats à changer les politiques budgétaires, à reformer et réduire lés subventions préjudiciables à l'environnement. Il estime nécessaire pour les pays de recourir à de nouveaux
instruments économiques, au ciblage des investissements publics sur des secteurs clés de l'écologie et de prendre en compte l'environnement dans les marchés publics.
Mais aussi d'améliorer le flux d'aide et de commerce, encourager une coopération accrue et ajouter les éléments à l'infrastructure. La transition vers l'économie
verte préconisée par le PNUE, souligne le magazine Enjeux africains, dans son édition de juin-juillet 2011, est estimé à USD 1.300 milliards par an répartis ainsi qu'il suit: 108 milliards pour
le verdissement de l'agriculture, 134 milliards pour le verdissement du secteur du secteur du bâtiment en améliorant l'efficacité énergétique, plus de 360 milliards pour le verdissement de
l'offre énergétique, près de 110 milliards pour le verdissement de la pêche comprenant une baisse de la capacité des flottes mondiales, près de 15 milliards pour le verdissement de la foresterie
avec d'importantes répercussions bénéfiques en termes de lutte contre le changement climatique, 135 milliards pour le verdissement du secteur du tourisme, près de 190 milliards pour le
verdissement du transport, plus de 110 milliards pour le verdissement du secteur de l'eau et 110 milliards pour le recyclage des déchets.
Benjamin YOGOLELO
WS