Créé le 03-08-2011 à 14h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le Mercredi 03- 08-2011 |16H29| AFRIQUE REDACTION PAR : AFRICANEWS
«L'accueil triomphal réservé, le vendredi dernier, au président national de l'UDPS, M. Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, à Lubumbashi, vient de nous donner une leçon
majeure sur le fait que lorsqu'il est mobilisé pour une cause, notre peuple est capable de défier les services d'un Etat autoritaire et privatisé».
Impossible de ne pas le remarquer à l'issue du congrès de l'Union pour la nation congolaise -UNC- qui s'est tenu du 28 au 31 juillet 2011 place GB à Kintambo :
c'est un Kamerhe fier et heureux qui vient d'être investi en tant que candidat à l'élection présidentielle au nom du parti, en même temps que les listes des candidats aux élections législatives
nationales et provinciales. L'homme est comblé et le fait savoir.
«J'accepte votre confirmation, confiant en la force de l'Esprit sur notre destin et dans votre soutien renouvelé dans la bataille politique que nous livrerons
ensemble. Je suis bien conscient des responsabilités supplémentaires qui sont désormais les miennes dans un pays où l'Etat a été privatisé et a cessé d'être le protecteur de son
peuple».
Telles est la profession de foi de l'ex-président de l'assemblée nationale, et il a tout un programme pour y arriver. «Notre ambition de construire au coeur
de l'Afrique une Nation forte, prospère et solidaire repose sur les 5 axes suivants la refondation de l'Etai de droit, la restauration de la paix et la sécurité sur l'ensemble du territoire
national, l'instauration de la bonne gouvernance, l'amélioration des conditions de vie de la population avec un accent particulier sur la jeunesse et la femme, la poursuite du développement
intégral durable du pays fondé sur une coopération régionale et internationale constructives entre les partenaires en présence».
Toutefois, un souci pour Vital Kamerhe : la gestion de l'opposition face au pouvoir en place dans la perspective de l'élection présidentielle justement. Favorable à
une candidature commune' de l'opposition à l'élection présidentielle, Kamerhe souhaite cependant que celle-ci résulte d'une concertation entre tous les membres de l'opposition en vue d'un
compromis.
Candidature unique de l'Opposition
Pas question donc pour lui que ces négociations portent sur le choix d'un candidat commun de l'opposition à la présidentielle. «Nous, à l'UNC, nous croyons en
revanche que les négociations doivent prioritairement porter sur les stratégies à mettre en place pour doter le pays des élections libres et transparentes et sur le programme commun de
gouvernement. Je marque mon accord de principe sur la nécessité de cette candidature commune. Lorsque nous passons tout notre temps à savoir qui de Monsieur Etienne Tshisekedi, de Monsieur Jean
Pierre Bemba ou de Monsieur Vital Kamerhe sera le candidat commun de l'Opposition, le pouvoir doit se frotter les mains. Voilà pourquoi l'UNC réitère sa position de convoquer un grand forum de
l'Opposition pour nous mettre tout de suite en ordre de bataille», a-t-il soutenu.
Abrogation de la révision constitutionnelle du 20 janvier 2011.
L'une des préoccupations majeures de Vital Kamerhe concerne le cadre dans lequel vont se dérouler les élections, particulièrement la sécurité des électeurs qui,
selon lui, devraient jouir d'une grande liberté de mouvement afin de s'exprimer à l'aise devant les urnes. «Vous le savez, le peuple est comme l'eau. Lorsqu'on lui bouche toutes les issues, elle
finit par se frayer un passage ailleurs où on ne l'attendait pas. La seule manière de gérer la puissance de l'eau comme celle d'un peuple est de lui ménager un canal. Ménageons un canal à notre
peuple pour faire renaître en lui l'espoir et le conduire au rendez-vous de l'espérance». Allusion est ici à l'accueil d'Etienne Tshisekedi à Lubumbashi et auquel Kamerhe n'est visiblement pas
resté indifférent. «L'accueil triomphal réservé, le vendredi dernier, au Président national de l'UDPS, Monsieur Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, à Lubumbashi vient de nous donner une leçon majeure
sur le fait que lorsqu'il est mobilisé pour une cause, notre peuple est capable de défier les services d'un Etat autoritaire et privatisé». Et d'ajouter «Nous avons tous l'obligation, de
l'opposition comme les dirigeants au pouvoir de créer un climat apaisé durant cette période préélectorale pour permettre à notre peuple de se présenter au grand rendez vous de novembre 2011 en
toute sérénité». Au-delà, c'est un tout un programme de campagne qu'a développé Vital Kamerhe, aujourd'hui investi comme candidat de l'UNC à la présidentielle qui dit s'engager, s'il était élu, à
faire abroger par le Parlement la révision constitutionnelle du 20 janvier 2011 afin de préserver le consensus national laborieusement obtenu à Sun City et consigné dans la Constitution du 18
février 2006 en réinstaurant les deux tours à l'élection présidentielle.
Jackie KALEMBA