Créé le 16-03-2011 à 09 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 16 -03-2011 à 09h10 | AFRIQUE REDACTION
PAR : OBSERVATEUR
Mettant à profit son discours prononcé hier mardi 15 mars 2011, à l'occasion de l'ouverture de la session ordinaire de l'Assemblée nationale, la toute dernière de
la 1ère législature de la 3ème république, le président de la chambre basse, Evariste Boshab ne s'est pas empêché de porter un démenti formel sur des soupçons qui pèsent sur son institution.
Ainsi que l'opinion le sait déjà, ces soupçons portent sur une éventuelle modification de la loi électorale de 2006 dans le sens d'y insérer une disposition qui exclurait des candidats président
de la république ayant atteint l'âge de 70 ans, dans la perspective de l'élection présidentielle prévue cette année.
Pour le président de l'Assemblée nationale, il s'agit là d'un humour de mauvais goût, mieux cette caricature de bas étage qui ne peut que honnir ceux qui l'ont
inventé,a fait le tour du monde, par la magie des notes diplomatiques, à la recherche du sensationnel… dira-t-il. Une telle entreprise, a indiqué Evariste Boshab, frise tout simplement
l'ignorance des dispositions de la constitution qui, rappelle-t-il, instituent les minima et non les maxima en matière électorale s'agissant de l'âge pour briguer un mandat, mais aussi et surtout
poursuit-t-il, d'un négativisme mortifère l'édification d'un Etat de droit. Voilà de quoi apaiser le président de l'UDPS Etienne Tshisekedi wa Mulumba que d'aucuns pensaient viser par la
modification de la loi électorale évoquée ci haut.
Abordant le chapitre relatif au travail qui attend les députés pendant la présente session, le président de l'Assemblée nationale a indiqué que cette dernière
s'annonce laborieuse en ce qu'elle comporte selon lui, plusieurs défis à relever en termes de matières importantes à traiter. Il a cité à titre d'exemple, les matières ayant rapport avec la
reforme judiciaire, la réforme des FARDC et de la Police nationale congolaise ainsi que la loi électorale.
Aussi, le président de la chambre basse a invité les députés à s'imposer une discipline et une méthode de travail basées sur une gestion rationnelle du temps : " Eu
égard au caractère urgent que revêt bon nombre des textes à examiner, si nous ne nous imposons une discipline chronologique stricte,si nous laissons la porte ouverte à des débats interminables et
à des incidents des séances,alors nous marquerons le pas et serons coupables demain, aux yeux du peuple,d'avoir ralenti la marche de toute la nation… ", a prévenu Boshab.
Réagissant pour sa part au discours du président de l'Assemblée nationale, le député de l'opposition Clément Kanku s'est dit déçu. Pour lui, il n'y a rien de
nouveau dans ce discours. L'honorable Kanku ne croit pas non plus au démenti apporté par Boshab sur les soupçons tendant à exclure certains candidats de la course à la présidentielle : " Ils
avaient promis de ne jamais réviser la constitution, mais ils ont fini par la réviser ; et nous avons dénoncé. Le pouvoir actuel a un bilan négatif que même s'ils veulent faire un cafouillage au
niveau de la loi électorale, ils sont toujours capables de le faire ", a déclaré Clément Kanku. Aussi, face à ce doute, on est encore loin de sortir de l'auberge. Les regards restent donc tournés
du côté de l'Assemblée nationale.
Freddy Longangu