Créé le 16-03-2011 à 09 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 16 -03-2011 à 09h10 | AFRIQUE REDACTION
PAR : LE POTENTIEL
La décentralisation est une option levée dans la Constitution pour une meilleure gestion des provinces. L'objectif était de rapprocher davantage les centres des
décisions des administrés. Mais, la mise en œuvre de cette politique est confrontée à des pesanteurs de tous ordres : politique, juridique, administratif, logistique,… Aussi, le président du
Sénat a-t-il relevé, lors de son message à l'ouverture de la dernière session de son institution pour la présente législature, qu'il faut dix ans pour réaliser ce vaste programme.
"Avec l'appui des partenaires, le gouvernement dispose d'un cadre stratégique de mise en œuvre de la décentralisation. Au plan chronologique, ce cadre s'étend sur
une période de dix ans", fait remarquer Léon Kengo Wa Dondo. La programmation est ainsi faite : "entre 2009 et 2014, il s'agit de créer les conditions politiques, juridiques, budgétaires et
financières nécessaires à un fonctionnement optimal des provinces et des Entités territoriales décentralisées. Entre 2015 et 2019, le gouvernement vise l'approfondissement de la décentralisation
fiscale et financière, le développement des capacités managériales et de gestion des services provinciaux et locaux, le développement de la coopération interprovinciale ainsi que l'ancrage des
pratiques participatives dans la conduite des affaires publiques".
Des difficultés, Léon Kengo Wa Dondo les égrènent: "il sied cependant de noter que l'installation de nouvelles provinces, l'organisation des élections locales ainsi
que le fonctionnement régulier de la conférence des gouverneurs prévus, dans la première phase, peinent à se matérialiser". L'argent étant le nerf de la guerre, le différend qui divise le
gouvernement central et les provinces, à savoir la retenue à la source de 40% constitue également un écueil à la marche de la décentralisation. "De même, la retenue à la source des 40% des
recettes à caractère national ainsi que la mise en place de la caisse de péréquation restent des objectifs à atteindre", souligne le président du Sénat.
Toutefois, Kengo Wa Dondo regrette que le respect des dispositions constitutionnelles ne soient pas toujours appliquées. "Tant aux plans politique, administratif,
financier que technique, il est souhaitable que le degré d'autonomie accordée aux provinces et aux Entités administratives décentralisées ne soit minoré, ni méconnu", a martelé le président du
Sénat. Il a mis en garde contre le régionalisme politique, lequel " n'est ni un refuge pour les tendances centralisatrices, ni une licence pour les velléités sécessionnistes".
"La RDC étant une et indivisible, l'exercice de l'autonomie doit être compatible autant avec les intérêts du pouvoir central qu'avec ceux des pouvoirs provinciaux
et locaux". En attendant, il faut s'armer de patience pour atteindre les objectifs de la décentralisation.