Le 05-08-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE DE LA RDC-AFRICIANE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 5- 08-2011 | 10h30| PAR :  LE POTENTIEL

Que dire encore de cette obscurité sombre dans la capitale congolaise ? Qui doit-on accusé ? Qui doit-on interroger ? Qui doit-on implorer ? Qui… finalement, doit-on comprendre ? C’en est trop ! On ne le dira jamais assez. La coupure d’électricité devient récurrente, elle devient même un fléau. Comme nous l’avions écrit il y a deux mois, la situation n’a pas changé d’un seul iota. Nous revoici.

Toute la ville, ou presque, est plongée dans un noir obscur. Incroyable ! Pas pour un seul jour. Pas dans une seule commune. Pas dans une seule rue. La coupure, si elle n'est pas générale, elle est « colonel », comme les Kinois s'amusent à qualifier ce délestage devenu chronique. Partout, c'est le « ronronnement » des groupes électrogènes. Il n'y a plus de quartiers ni de communes privilégiés. Tout le monde est logé dans la même enseigne. Là où, par la grâce divine, le courant électrique arrive, il est tard venu (24 heures) et tôt reparti (5 heures). Juste au moment où ceux qui respectent leurs huit heures de sommeil n'en ont pas besoin.

Mine de rien. La situation dure des semaines, des mois, voire des années pour certains quartiers. Il y a encore, dans cette ville, des enfants qui ont fêté leur deuxième anniversaire de naissance sans jamais avoir vu une ampoule allumée. Pour ceux-là, on dirait qu'ils se sont habitués. Ils ont, en quelque sorte, apprivoisé l'obscurité. Mais pour ceux qui, ces derniers temps, font l'expérience amère d'interminables délestages signés SNEL, c'est la désolation ! La mort !

Pauvres Kinois ! Qu'avez-vous fait pour mériter tel sort ? Avez-vous déjà inventorié des dégâts causés, avec mort d'hommes, par la SNEL ? Que des dommages d'appareils subis ! S'il y avait une loi qui autorisait le peuple de traduire son fournisseur national d'électricité en justice, la SNEL répondrait chaque jour à un procès contre X ou contre Y. Mais, nous sommes dans un pays qui est le nôtre.

Curieusement, si par un étonnant concours de circonstance, la population d'un quartier donné se lève pour manifester son ras-le-bol, la réponse lui réservée est toujours disproportionnelle comme si, en revendiquant, elle avait commis un péché contre l'Esprit Saint. Comme toujours, des prestidigitateurs de la parole avancent des arguments cousus de fil blanc pour caresser des abonnés dans le sens du poil afin qu'ils ne réagissent pas, qu'ils comprennent. Encore et encore. Sans se demander pourquoi eux, ils doivent toujours comprendre l'Etat et non l'inverse. Chers messieurs de la SNEL, s’il vous plait, il fait noir à Kin.