Le 05-08-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE DE LA RDC-AFRICIANE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 5- 08-2011 | 10h30| PAR : LE POTENTIEL
Dans le cadre de sa facilité en faveur des Etats fragiles (FEF), la Banque africaine de développement participe à l’élaboration de la stratégie d’optimisation des
contributions de la diaspora à la reconstruction et au développement de la RDC. Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui technique multisectoriel et de renforcement des capacités
institutionnelles (PATMC), il a été organisé, les 29 et 30 juillet 2011 dans la grande salle des conférences internationales du ministère des Affaires étrangères, un atelier de restitution de
pré-validation des résultats des études du projet diaspora et développement du pays. Cette rencontre a été rendue possible sur financement du guichet III de la Facilité en faveur des Etats
fragiles de la Banque africaine de développement (BAD).
Placé sous la coordination de la Cellule d’exécution des financements de la Facilité en faveur des Etats fragiles (CFEF), cet atelier a porté sur la vulgarisation
et la pré-validation de quatre études préalables nécessaires à l’élaboration du document de stratégie pour l’optimisation des contributions de la diaspora congolaise à la reconstruction et au
développement de la RDC
En effet, près de sept (7) millions de Congolais se retrouvent aujourd’hui à l’extérieur du pays à la recherche des conditions de vie meilleures. Cette situation
résulte de plusieurs années d’instabilité sociopolitique caractérisée par une longue période de dictature et de mégestion, couplée à des guerres sanglantes et cycliques. Par ce fait, une misère
sans pareil s’en est suivie, occasionnant ainsi, la fuite de cerveaux, de la main d’œuvre et d’une bonne frange de la population congolaise active.
Parmi ces Congolais, l’on compte des médecins, architectes, ingénieurs, professeurs, artistes, informaticiens, chefs d’entreprises, tous expérimentés, mais aussi
des ouvriers qualifiés dans divers domaines notamment de l’hôtellerie, construction, plomberie, capables de contribuer efficacement à la reconstruction et au développement du pays. A cet effet,
il s’avère impérieux de mobiliser cette diaspora « compétente » et de l’encadrer pour appuyer le processus de reconstruction et de développement du pays.
Pour matérialiser sa volonté de faire participer sa diaspora au développement du pays, le gouvernement a organisé à Kinshasa, les premières assises de Congolais de
l’étranger et le forum de la diaspora de la santé (30 juillet-5 août 2008) ainsi que le 1er forum économique de la diaspora congolaise (19 -20 août 2009). Il s’en est suivi la création de la
Maison des congolais de l’étranger et des migrants (MCDEM) qui vient palier les déficits opérationnels de la direction des Congolais de l’étranger.
La MCDEM vise notamment à encourager, coordonner et rentabiliser les initiatives des Congolais de l’étranger en leur apportant l’assistance en cas de besoin et en
favorisant leur implication au développement de la RDC.
C’est dans ce contexte, que le gouvernement a bénéficié en mars 2010 d’un appui ciblé sur les ressources Etats fragiles de la Banque africaine de développement
devant permettre d’élaborer une stratégie d’optimisation des contributions de la diaspora à la reconstruction en RDC.
Les quatre études portent sur : l’optimisation de la contribution de la diaspora à l’investissement privé en RDC ; les mécanismes de mobilisation de la diaspora
scientifique et technique ; les mécanismes d’appui aux initiatives de la diaspora pour le développement local ; la stratégie d’optimisation de transfert des fonds de la diaspora.
A l’issue de cet atelier, les participants ont adopté, moyennant quelques amendements, la démarche méthodologique ainsi que les résultats des études, présentés par
les quatre consultants internationaux.
Les conclusions ont ainsi reflété les attentes et défis auxquels le gouvernement sera appelé à faire face à l’avenir pour canaliser les ressources des migrants vers
les secteurs porteurs de développement en RDC, et ainsi, capitaliser les compétences des Congolais de l’étranger.