Le 05-08-2011 à 07h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE DE LA RDC-AFRICIANE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 5- 08-2011 | 20h59| PAR : AFRICANEWS
La situation sécuritaire demeure fragile et imprévisible dans le territoire de Shabunda au Sud-Kivu où les éléments FDLR sont toujours actifs dans les territoires
de Shabunda, Kalehe et Walungu. Au cours du point de presse hebdomadaire de le porte- parole militaire a. î de la MONUSCO, le lieutenant Colonel Diop, a indiqué que suite à cette situation
préoccupante, la Force de la MONUSCO a établi le 26 juillet dernier un poste opérationnel à Kingulube, situé à l’est du poste opérationnel de Shabunda. Il est chargé d’empêcher par des
patrouilles intensives l’influence des FDLR et autres groupes armés dans la région.
Deux compagnies FARDC ont mené, du 24 au 26 juillet, des opérations contre le groupe Nyatura à Numbi et Ziralo, situés respectivement à 22 et 37 kilomètres au sud
ouest et à l’ouest du poste opérationnel de la MONUSCO de Minova. Ce groupe est constitué des soldats et policiers dissidents des agences sécuritaires congolaises qui ont déserté en se retirant
vers le Nord Kivu où la situation sécuritaire a été marquée la semaine dernière par des activités sporadiques des éléments FDLR et celles d’autres groupes armés. Le 27 juillet, la Force de la
MONUSCO a lancé conjointement avec les FARDC l’opération Jua Mupia II -Soleil Nouveau II- dans la région agricole de Katemba, en vue d’y interdire toute activité des groupes armés et de renforcer
la protection des populations civiles.
Le bilan fait état de six éléments des Forces Combattantes armés Abacunguzi -FDL-FOCA- tués, neufs collaborateurs civils des éléments armés arrêtés, trois positions
des groupes armés détruites et la reddition le 31 juillet au poste opérationnel de la MONUSCO de Tongo de Mapendo Zunguruka, un commandant FDLR-FOCA.
L’agence humanitaire des Nations Unies en RD-Congo —OCHA- indique pour sa part dans un communiqué remis à la presse que les embuscades commises dans le territoire
de Rutshuru par des bandits armés rendent l’accès humanitaire de plus en plus difficile, impliquant parfois la suspension temporaire des activités humanitaires, avec pour conséquence une
diminution de l’aide auprès des populations vulnérables. Depuis le début de cette année, au moins 15 cas de braquages et embuscades de véhicules humanitaires ont eu lieu dans le territoire de
Rutshuru. La semaine dernière, un convoi humanitaire a été attaqué par des hommes armés sur l’axe Mweso-Nyanzale.
Augmentation des déplacés au Katanga
Dans sa note hebdomadaire à la presse du 27juillet dernier, l’agence humanitaire des Nations Unies en RD-Congo a signalé le flux persistant de population dans le
nord de la province du Katanga à cause des opérations militaires en cours dans le sud de la province du Sud Kivu et les attaques des groupes armés, notamment les FDLR et les Mayi-Mayi Yakatumba
contre certains villages.
L’agence humanitaire onusienne annonce qu’il y a eu augmentation du nombre de personnes déplacées du Sud-Kivu, Les statistiques arrêtées à la mi-juillet indiquaient
la présence de plus de 70.000 personnes déplacées, soit une augmentation de près de 36% par rapport au mois de juin où ce nombre était estimé à 51.400 personnes. Il faut souligner que les
mouvements du sud du Sud-Kivu vers le nord du Katanga ont commencé en 2009 avec les opérations militaires Kimia II et Amani Leo Ces mouvements se sont amplifiés à la fin 2010 et début 2011 avec
l’activisme des groupes armés et les offensives simultanées de l’armée nationale dans les parties sud de la province du Sud Kivu et le nord du Katanga. C’est ainsi que les mouvements sont
observés non seulement du Sud Kivu vers le Katanga -Tanganika- mais également à l’inférieur du Tanganyika. Ces attaques s’accompagnent des exactions contre les populations civiles, notamment par
des pillages. Actuellement, plusieurs missions humanitaires sont sur le terrain pour identifier les déplacés et évaluer la situation afin de préparer une réponse appropriée.
Christiane MUNOKI EKAMBO