Le 08-08-2011 à 01h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE
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le lundi 8-08-2011 | 17h29| PAR : LE POTENTEIL
Les Congrès des partis politiques sont à la mode. Ne pas organiser son congrès en cette veillée d’armes électorale parait, aux yeux de l’opinion, comme une
non-existence. C’est ainsi que les états-majors politiques s’activent à organiser à la vas-vite des congrès. Pour la plupart, c’est pour désigner ou soutenir un candidat à la magistrature
suprême. Les uns réussissent, les autres battent de l’aile. Car, sans substance, sans consistance et sans profondeur de la matière à débattre. Soit.
A y regarder de près, ou de loin, le déferlement de congrès en vogue au Congo démocratique ressemble, à quelque différence près, au Kangourou, ce grand
mammifère australien herbivore, à pattes postérieures très développées et à longue queue lui servant d’appui et lui permettant des sauts de plusieurs mètres. La spécificité de cet animal, c’est
que la femelle du Kangourou abrite ses petits dans sa poche ventrale.
Ainsi en est-il des « Autorités morales » de la dernière trouvaille. Chacun possède et garde jalousement ses « militants » dans sa poche. C’est l’« Autorité
morale » qui détient la clef de la vie ou de la mort sur chaque membre réel, potentiel ou supposé de sa famille politique. C’est lui qui a le dernier mot sur le choix à faire, sur le candidat à
pistonner… voire même sur les amis à fréquenter ou des ennemis à répugner.
A l’ère du congrès, chaque état-major se targue d’avoir une base consistante, quantitativement parlant. Et, comme de petits Kangourous dans la poche ventrale
de leur mère, les « militants » et « combattants » des partis politiques sont comme drogués pour ne pas dénicher la moindre démagogie et autres promesses oiseuses de leurs leaders. Ils gobent
tout et croit à tout. Comme des gens hypnotisés sous l’effet nocif de l’opium. Il faut les voir lors de grand-messes politiques.
Tous ces militants, de tous les âges et tous les sexes, arborent en guise de ralliement un « V » formé de leur index et de leur majeur, signe de la victoire
de leur « candidat messianique », à qui ils attribuent – sans demander l’avis de qui que ce soit – un mandat illimité. (« 100 ans tomotombele » comme on le chantait dans un passé récent sous
l’autre régime).
Terminons par cette réponse d’un père à son enfant qui lui a demandé qu’on supprime carrément la politique dans notre pays puisque son père lui a dit que la
politique ne servait à rien :
- « Alors si ça ne sert à rien, pourquoi ne pas la supprimer, cette politique ?
- « (…) La politique au Congo, c’est comme les hôpitaux : on les supprimerait volontiers si les malades n’existaient pas ! » Ah, c’est un peu compliqué tout
ça ! Je vous expliquerai mieux les choses une autre fois.
r le lundi 8-08-2011 | 17h29| PAR : LE POTENTIEL