Le 08-08-2011 à 21h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE DE LA RDC-AFRICIANE ET INTERNATIONALE
| Mis à jour le lundi 8-08-2011 | 21h39| PAR : LE MILLENAIRE
C’est depuis plusieurs mois que le général Jérôme Kakwavu est écroué à la prison centrale de Makala à Kinshasa. Cet ancien chef de FAPC, groupe armé qui contrôlait une partie du district de l’Ituri, est poursuivi, entre autres, pour viol de mineure. Le 12 août prochain, l’Auditorat Militaire de Kinshasa devra, en principe, organiser une audience publique à ce sujet.
Nos services ont cherché à fouiner sur cette affaire dans le territoire d’Aru où Jérôme Kakwavu avait installé son quartier général.
Ceux qui accusent Jérôme Kakwavu soutiennent que ce cas de viol serait survenu à Aru sur une fille mineure dont le tuteur travaillait à la Sonas. La maman de la victime, un agent de la douane, fait prévaloir que cet ancien chef rebelle avait violé sa fille mineure. Cette femme que l’on soupçonne aussi d’avoir été une de nombreuses copines de Jérôme Kakwavu à Aru aurait bénéficié de l’appui de certains membres du clergé catholique pour coincer le général Jérôme Kakwavu. Il y en à même qui vont jusqu'à affirmer que cette maman aurait exigé une somme d’argent au général Jérôme (20 mille dollars) pour acheter son silence.
Il nous revient qu’à l’audience du 12 août 2011, le tribunal militaire attend avoir des témoignages des victimes de viol de la part de Jérôme Kakwavu pendant le moment de sa rébellion à Aru. Ceux qui accusent ce général ont battu campagne à Aru et à Ariwara pour arracher les témoignages des filles supposées violées par Jérôme Kakwavu. Ils n’ont pas un morceau facile dès lors que les filles contactées par eux ne sont pas prêtes à aller témoigner contre Jérôme Kakwavu à Kinshasa. Une fille contactée à Ariwara aurait dessus les accusateurs du général Jérôme Kakwavu en reconnaissant que Jérôme était son mari avec lequel elle avait eu un enfant après consentement et qu’elle n’était pas mineure.
La fille de la douanière aussi ne semble pas chaude pour aller témoigner contre Jérôme Kakwavu. Elle est déjà mariée et mère de 4 enfants. Elle a confié à l’une de ses proches que cette affaire n’était pas vraie. Son oncle paternel, chez qui elle restait au moment supposé du viol, ne veut même pas entendre parler de cette honteuse affaire. Il a confié à l’une de nos sources que jamais, il ne pourra faire le déplacement de Kinshasa pour témoigner contre qui que ce soit. Pour lui, la maman de la fille ne connait rien de ce qui s’était passé puisque la fille ne se trouvait pas chez elle. Tout porte à croire que la douanière aura difficile à trouver des témoignages pour charger Jérôme Kakwavu sur l’infraction de viol de sa fille. Ce qui va, sans doute, compliquer ce dossier..
N’y a-t-il pas eu viol de mineure ?
En l’absence des témoignages, il sera très difficile d’établir cette infraction.
Cependant, une certaine opinion estime qu’un tel sort ne devrait pas être réservé à Jérôme Kakwavu. Ce chef rebelle qui avait su travailler pour faciliter la tâche au gouvernement de Kinshasa pendant les moments de la rébellion.
Signalons que le groupe armé de Jérôme Kakwavu, le FAPC, est le groupe armé de l’Ituri qui avait permis la fragilisation de l’UPC et donc permis la mise en place de l’administration intérimaire en Ituri. C’est Jérôme Kakwavu qui fut le premier rebelle de l’Ituri à rendre toutes les armes et mettre ses troupes à la disposition du gouvernement de Kinshasa sans aucune résistance. C’est encore lui qui, alors qu’il était en rébellion, battait campagne en faveur du pouvoir de Kinshasa. Nul n’ignore que c’est dans les espaces sous contrôle de Jérôme Kakwavu que les fuyards de la guerre tribale de l’Ituri allaient s’abriter puisque, au moins là, il y avait la Paix.
Difficile de comprendre que ce général soit poursuivi après avoir servi dans les rangs des FAPC pendant six ans. En Ituri, beaucoup ne veulent pas comprendre pourquoi le gouvernement congolais s’acharne plus contre les anciens chefs des milices de l’Ituri en laissant de coté toutes les bavures commises par les groupes armés qui opéraient et opèrent encore dans le Kivu. De nombreux chefs des milices de l’Ituri sont aux arrêts dans les prisons de la RDC et d’autres extradés à la CPI. Ceux du Kivu sont presque dorlotés par Kinshasa. Pourquoi cette sorte de deux poids deux mesures ? Beaucoup des gens s’interrogent en Ituri.
Matembele