Créé le 10 -08-2011 à 07 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN
| ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 10 -08-2011
à 07 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
La dernière déclaration de Etienne Tshisekedi, président national de l’UDPS, alors en tournée au Katanga, est révélatrice à plus d’un titre : « Il y a des taupes au
sein de l’Opposition ». Tout juste ce qu’il fallait pour tracer la ligne de démarcation entre les différentes tendances politiques en prévision de ce que Le Potentiel a qualifié de
«vraie bataille » d’idées. Bataille déjà annoncée entre les « Progressistes » et les « Libéraux ».
Les élections 2011, force est d’y revenir, seront différentes de celles de 2006. Elles visent, au bout du tunnel, à donner à la République démocratique du Congo des
« institutions fortes ». Environnement international oblige.
Institutions fortes riment bien sûr avec l’existence des partis politiques aux idéaux politiques bien circonscrits et qui règlent la vie politique dans plusieurs
Etats depuis la nuit des temps. Aussi, dans l’une de ses précédentes livraisons, Le Potentiel évoquait déjà la tendance vers la création de grands partis politiques.
Tendances qui projettent la création de trois grands partis politiques ou des alliances et plates-formes politiquement naturelles. Le premier groupe contiendra
les «Nationalistes » ou « Progressistes », ensuite les «Socio-démocrates-chrétiens » et enfin les « Libéraux » au sein duquel pourraient se retrouver les Centristes. Un sous-groupe
susceptible de jouer le «rôle » d’arbitre en vue de départager les Progressistes des Libéraux et des Socio-démocrates-chrétiens.
PALU : le chef de file des progressistes
De tous les temps, le PALU du patriarche Antoine Gizenga a toujours joué un rôle prépondérant dans l’histoire de ce pays. Aux premiers temps de l’accession de notre
pays à l’indépendance, le PALU se trouvait déjà dans le camp des « Nationalistes », des « Progressistes », aux premières loges aux côtés du MNC de Lumumba Patrice. Ce qui explique l’essence
même de la nomination de Antoine Gizenga en qualité de vice-Premier ministre au sein de l’équipe de Patrice Lumumba, la première formation gouvernementale du Congo-Kinshasa indépendant. Et
depuis, le PALU n’a jamais quitté ce camp et peut être considéré comme le berceau du « nationalisme congolais ».
Fort de cet idéal, Le PALU a conclu un partenariat politique avec le PPRD qui a abouti à la création de l’alliance AMP-PALU-UDEMO. Partenariat qui ne
s’est jamais démenti, et contre vents et marées, le PALU assume le poste de Premier ministre successivement par Antoine Gizenga et Adolphe Muzito, sous la présidence de Joseph Kabila Kabange,
chef de l’Etat, autorité morale de l’ex- AMP, et devenue MP. A leur actif, des performances remarquables. Notamment, le rétablissement des équilibres fondamentaux du cadre macro-économique,
l’atteinte du point d’achèvement ouvrant la voie à l’annulation de la dette. La RDC est redevenue éligible, fréquentable, brisant ainsi l’isolement diplomatique.
Stimulé par ces premiers acquis, le PALU entend jouer un rôle moteur dans le camp des «Nationalistes », des « Progressistes » dans cette stratégie du
développement de la RDC. Stratégie de l’économie de production, de l’économie sociale du marché avec comme finalité placer l’homme au centre de toute action. Stratégie dont un pan de voile est
levé avec ce vaste programme dénommé «5 Chantiers » initié par le président de la république.
Se retrouvent également dans ce camp, le Mouvement social pour le renouveau, MSR ; l’Alliance pour le renouveau du Congo, ARC ; le Parti démocrate congolais, PDC…
Toutes ces formations politiques sont déjà en ordre de bataille pour le triomphe de leur idéal, de leurs convictions politiques.
Les Libéraux en face
La joute s’annonce serrée. En effet, en face des « Progressistes », se dressent les « Libéraux » qui roulent pour l’économie du marché. En ordre utile, l’on
peut s’hasarder d’avancer le nom du Mouvement pour la libération du Congo, le MLC. Dans ce groupement, s’alignent l’Union des forces du changement, l’UFC ; l’Union pour la nation congolaise,
UNC….
Ce camp pourrait bénéficier du soutien des Centristes si jamais leurs projets de société se rejoignaient. Les mêmes sont également à compter dans le camp des
«Progressistes » dans l’hypothèse où leurs programmes auraient un dénominateur commun. Sûr qu’ils départageront les favoris.
Ainsi, le décor est planté. La bataille est annoncée entre les «Progressistes» et les «Libéraux ». Dans d’autres circonstances et sous d’autres cieux, l’on
parlerait de la « Gauche » et de la « Droite ». A qui la palme ?…