Créé le 10 -08-2011 à 07 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN
| ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 10 -08-2011
à 07 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Des hommes de Dieu, « sans couleur politique », lancent un appel vibrant, pathétique et solennel en faveur des élections apaisées en République démocratique du
Congo. Cela pour ne pas faillir à leur vocation de messagers de la paix, synonyme de développement, et d’interpellateurs objectifs des consciences. Le , l’abbé Léonard Santedi, a procédé hier
mardi 9 août à la lecture solennelle de ce message qui balaie tout et n’oublie personne. Cadre : la salle de conférences de la Cenco au Centre interdiocésain dans la commune de Gombe à
Kinshsasa.
Les chefs de huit confessions religieuses en activités en RD Congo ont signé, hier mardi 9 août, le document relatif aux élections apaisées au Congo et dans lequel
ils prennent l’engagement d’accompagner le processus électoral jusqu’à terme pour que le pays ne connaisse pas de dérapages et de troubles avant, pendant ou après les élections qui s’annoncent.
Pour ce faire, ils adressent un vibrant message aux acteurs politiques (pouvoir et opposition), à la Commission électorale nationale indépendantes (CENI), aux médias, au souverain primaire et à
la communauté internationale. Message dans lequel ils font des recommandations à chacun, en ce qui le concerne, pour un comportement responsable afin que les élections du 28 novembre 2011 et les
scrutins à venir soient apaisés.
« Les échos qui nous viennent de l’Intérieur du pays, les différents messages qui sortent des officines des partis politiques et les manifestations tumultueuses de
ces derniers jours nous font craindre des scrutins agités plutôt qu’un processus électoral apaisé », argumentent-ils. Avant de faire remarquer que : « Les exemples semblables et malheureux
de certains pays d’Afrique constituent des sonnettes d’alarme dont il nous faut absolument tenir compte ». Aussi les chefs des confessions religieuses invitent-ils tout le monde à « s’interdire
de jouer avec le feu de la division et s’abstenir d’attiser les brasiers de la haine, par amour pour le pays ». Et relever le fait qu’« avant, pendant et après les élections, les candidats
s’efforceront d’avoir une attitude responsable, celle qui se nourrit, dans les lieux publics, de la civilité, c’est-à-dire du respect d’autrui. Cette civilité est inséparable de la tolérance.
Celle-ci reconnaît à autrui le droit de ne pas être, de ne pas penser, de ne pas agir comme soi-même et suppose la réciprocité, qui est le respect mutuel des préférences ». Ce qui exclut, pour la
réussite des élections apaisées, les injures, mensonges, attaques personnelles, intrigues, manipulations et toutes les pratiques similaires susceptibles de créer ou d’envenimer des tensions dans
le pays, tant au niveau national qu’au niveau local, font-ils observer.
C’est ainsi qu’entre autres recommandations, les chefs religieux souscrivent à « l’organisation des campagnes électorales sur base des projets de société et non à
coup des cadeaux et des libéralités visant l’achat des consciences ». Voilà pourquoi, ils invitent le souverain primaire à procéder à « une comparaison et une évaluation des candidats sur base
des programmes, pour ceux qui lui présentent le meilleur projet de société et le meilleur profil ».
Les hommes de Dieu proscrivent la violence sous toutes ses formes. Ils demandent, pour cela, aux Congolais de cultiver les vertus de la démocratie. La liberté de
conscience et le fair-play étant importants, « d’une part, parce qu’ils permettent de voter avec responsabilité pour des candidats qui écoutent cet appel de paix et se comportent en conséquence;
d’autre part, puisqu’ils donnent l’honnêteté et le courage d’accepter la défaite de son candidat ». Et d’ajouter : « La sérénité et la lucidité en période électorale exigent de chacun et de son
camp d’aller aux élections avec l’éventualité de perdre ou de gagner et de se comporter en conséquence, c’est-à-dire dignement aussi bien dans la victoire que dans la défaite ».
A noter que le gouvernement, les médias et la communauté internationale sont également interpellés et conviés à jouer chaque le rôle qui est le sien pour des
élections apaisées. Les recommandations leur réservées dans l’intégralité de cet appel des chefs des confessions religieuses que nous publions dans notre édition de demain jeudi 11 août.