Créé le 11 -08-2011 à 05 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 11 -08-2011 à 05 h20 | AFRIQUE REDACTION PAR :LES DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Les fonds seront affectés au traitement des malades de moins de 5 ans et serviront aussi au renforcement des capacités du Programme national de nutrition
(Pronanut). Les crédits humanitaires alloués à l'urgence nutritionnelle en RDC ont pour objectif le renforcement du rôle de coordination joué par l'UNICEF et des capacités du Pronanut, ainsi que
l'amélioration des activités d'assistance. Une première enveloppe de 6,25 millions d'euros sous la gestion de l'UNICEF afin d'asseoir les moyens nécessaires pour alimenter les plus
nécessiteux.
Selon le chef de bureau du service humanitaire de l'UE (Echo) en RDC, Corinna Kreidler, le déblocage de ces fonds est le résultat d'un long processus de plaidoyer
et de prise de connaissance par Echo et les autres bailleurs sur l'ampleur du problème mais aussi des causes de la malnutrition dans le pays. « Nous nous devons d'accorder davantage
d'attention à la malnutrition par égard pour les nombreux enfants menacés de mourir en RDC », a déclaré le membre de la Commission européenne, responsable de la coopération internationale, de
l'aide humanitaire et de la réponse aux crises, Kristalina Georgieva. Pour elle, répondre aux besoins immédiats est une action humanitaire de l'UE ; celle-ci vient compléter l'aide au
développement à plus long terme de l'Europe dans sa volonté d'aider la RDC à atteindre, notamment, les objectifs du millénaire pour le développement sur la réduction de la faim et de la pauvreté,
de même que la mortalité infantile et maternelle.
En effet, d'après les estimations, 158 enfants sur 1 000 meurent avant l'âge de cinq ans. Malgré la relative amélioration de la situation dans l'est du pays ces
dernières années, la malnutrition sévère reste critique dans presque toutes les provinces où elle atteint des taux supérieurs à 2 %. « Bien de personnes n'arrivent pas à comprendre qu'il y ait
autant d'enfants malnutris dans un pays aussi riche en ressources naturelles avec un potentiel agricole énorme comme la RDC », a souligné le chef de bureau du service humanitaire de l'UE (Echo)
en RDC. Pour Corinna Kreidler, la lutte contre la malnutrition est un défi à relever car les enfants sont l'avenir du pays.
Le plaidoyer pour les malnutris doit être mené, pense-t-elle, à tout moment auprès des autorités sanitaires congolaises afin de voir les remèdes y afférents
intégrés dans le service minimum de santé de base et faciliter la prise en charge des enfants affectés dans les centres de santé comme on le fait avec le paludisme. Enfin, a-t-elle poursuivi, il
faut travailler sur les causes de la malnutrition notamment l'insécurité alimentaire des familles, la qualité de l'eau et des structures d'assainissement, les maladies d'ordre environnemental
voire les pratiques traditionnelles liées au système d'alimentation du nourrisson et du tout jeune enfant.
Lucien Dianzenza