Créé le 19 -03-2011 à 00h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le samedi 19 -03-2011 à 11h10 | AFRIQUE REDACTION
PAR : CONGONEWS
Qui a commandité l’assassinat du Dr Bertin Kalenda? La question est sur toutes les lèvres dans la ville de Matadi où presque personne ne s’explique la passivité, sinon l’indifférence de la justice et de la police après une mort donnée délibérément au patron du Centre médical Bondeko, installée dans le centre des affaires de la ville portuaire. Kalenda est mort, le 9 mars, dans son propre cabinet médical, dans des circonstances mystérieuses. Le même jour, dans la matinée, son second, Marcel Mbaya, qui est en même temps son associé dans la polyclinique à raison d’un apport à hauteur de 20 pc du capital social, lui a amené un patient prétendument recommandé en urgence de Mbanza-Ngungu. Toutes affaires cessantes, Kalenda s’est enfermé dans son cabinet avec le malade et son collègue.
Cela n’a pas duré dix minutes que le personnel de l’hôpital a entendu des bruits comme si les gens se battaient dans le cabinet de Kalenda, rapportent des témoins
joints au téléphone depuis Matadi. Tout avait l’air d’un spectacle d’un homme entrain de se débattre contre une agression ou une quelconque pression physique extérieure. Ce qui a inquiété des
infirmiers qui ont fait forcé la porte pour s’introduire dans la pièce. «Nous avons trouvé le docteur Marcel Mbaya avec une seringue dans la main. Le docteur Kalenda portait des blessures
jusqu’au visage et était agonisant. Il a eu juste le temps de dire «Jésus» et il a rendu l’âme devant nous Le prétendu malade venu de Mbanza-Ngungu a profité de la confusion pour se dérober. «Il
portait une blessure au doigt. Le docteur Kalenda l’avait visiblement mordu quand il se débattait avant de mourir», a reconstitué un Témoin auprès de la famille de la victime. Depuis, plus de
trace du malade fictif. Selon toute vraisemblance, il s’était passé quelque chose de louche. En tout cas, quelque chose à la commission duquel le malade de Mbanza-Ngungu a participé activement et
qui a été à la base de la mort de Kalenda. La première autopsie effectuée par un seul médecin ne l’a pas confirmé. Elle a fait état d’une mort naturelle. La famille a exigé une deuxième avec huit
médecin, question d’assurer le plus d’objectivité. Cette autopsie a conclue à des «lésions et traumatisme» comme cause de la mort. Depuis tous les soupçons se sont cristallisés sur la tête de
Mbaya contre les Kalenda ont porté plainte. Mais la justice, elle, n’a pas toujours bougé.
Même une détention préventive pour des raisons d’enquête. Le procureur de la République à Matadi, Kapita Kanyama tout comme son supérieur, le procureur général,
Kintiba Mputu continuent de prétexter attendre les résultats attendus sur l’autopsie des organes prélevés et expédiés à Kinshasa. «Nous avons l’impression qu’une main noire est derrière cette
affaire. Nous avons contacté les autorités à tous les niveaux mais personne ne bouge », déplore un parent du défunt. Ce même parent explique qu’il y avait des raisons pour que Mbaya en veuille à
Kalenda jusqu’ la mort. Les deux associés ne s’entendaient pas sur leurs intérêts communs. En cas de rupture, Kalenda allait gagner le gros avec ses 80pc de participation au capital social dans
un établissement qui avait beaucoup prospété ces dernières années. «Si les deux médecins étaient encore ensemble, c’est sur demande des avocats qui avaient demandé un temps pour tenter une
conciliation», rapporte la même source. La famille a promis de saisir l’ordre national des médecins en même temps qu’elle attend que lumière soit faite au niveau du tribunal de grande instance de
Matadi.
Matthieu Kepa