Créé le 19 -03-2011 à 00h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le samedi 19 -03-2011 à 11h10 | AFRIQUE REDACTION
PAR : CONGONEWS
C’est de bonne guerre. Les élections arrivent. Il faut avoir de quoi se prévaloir pour se faire élire. Réélire surtout! Gilbert Tshiongo est en quête de sa gloire
passée. Quand, alors PDG de la REGIDESO, dans les années 80- 90, il est parvenu à donner de l’eau à 70 % des (anciens) zaïrois, la desserte à ce jour frôlerait les 25%.
La nouvelle unité de traitement d’eau de Kingabwa, construite grâce aux fonds de la
Banque mondiale, n’aura donc été qu’une goutte d’eau dans un pays de la soif. Pas si sûr. Tshiongo a déniché la tumeur à l’origine de ses contre- performances
actuelles.
Les insuffisances criantes de la REGIDESO sont notamment les conséquences des ruptures sauvages de sa tuyauterie par des engins chinois utilisés dans les travaux de
réhabilitation de la voirie urbaine.
L’enfer, c’est l’autre
Les dommages causés à la tuyauterie de distribution d’eau par des engins chinois type caterpillar, en fait, ça l’y ressemble-, frisent, par endroits, dans la
capitale, du sabotage, l’on dirait un acte prémédité. Bien au contraire, c’est la conséquence de la méconnaissance du terrain qui fait passer nombre d’entreprises pas seulement chinoises- qui ont
gagné des marchés de réhabilitation de telle ou telle artère pour des vandales de funeste mémoire.
L’on se rappelle, sur l’avenue du Tourisme, dans le flanc ouest de la capitale, un gros tuyau de la REGIDESO, sectionné a longtemps laissé échapper des dizaines de
m3 d’eau sur la chaussée en réfection. Même sur le boulevard, vers la 12ème Rue, la REGIDESO a également été victime...des Chinois. Il n’est pas que la REGIDESO, la SNEL aussi en a vu de plus
désastreux suite aux travaux dits des 5 chantiers. Notamment sur le boulevard du 30 juin où des câbles ont été fractionnés de bout en bout de la principale artère de Kinshasa, privant le centre
des affaires de la capitale de l’électricité. A coup sûr, il y a eu un dégât de trop...qui a débordé le tempérament de Gilbert Tshiongo. Et le ministre de l’Energie en aurait eu ras-le-bol au
point de laisser exploser son…, mécontentement, sans fioritures, l’on s’imagine, à son homologue des Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction, Fridolin Kasweshi. Il nous revient que les
deux ministres auront convenu que la REGIDESO et la SNEL devraient dorénavant être associées ou du moins informées au préalable de l’exécution des travaux de réhabilitation des infrastructures
routières principalement dans la capitale.
Manque de coordination
Bien regrettable qu’il eut fallu tant des dégâts pour que deux ministères quasi contigus, adjacents, se conviennent à mettre de l’ordre dans leurs activités.
Seulement, fort probable, demain, le ministre ayant en charge les télécoms, devrait lui aussi se plaindre de dégâts plausibles que subirait ce qui reste du réseau OCPT. Surtout que l’entreprise
reprend, a-t-on appris. Et qui sait si l’Hôtel de ville sinon le ministère de l’urbanisme s’en mêlerait... pour des avaloirs datant du temps des colons belges ou encore des collecteurs dont les
entreprises de génie civile bouchent et détruisent par endroits. Pourtant, il y a un service d’Etat qui loge dans les installations de TP, vers la 1ère Rue Limete, qui aurait permis à épargner
l’Etat de tous ces gâchis.
Le BEAU, Bureau d’études d’aménagement et d’urbanisme. Qui a pensé un plan d’urbanisation de la ville de Kinshasa à l’horizon 2020. Hélas, l’expertise du BEAU
n’intéresse personne. On a vu des Chinois se démerder dans la capitale avec du matériel de l’autre temps pour se faire une idée de la cartographie de Kinshasa. Conséquence : la disharmonie. Même
entre entreprises et/ou services engagés dans les travaux de réfection des infrastructures, admet le ministre des ITPR, Fridolin Kasweshi.
Paul Muland