Créé le 12 -08-2011 à 05 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 12 -08-2011 à 11 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL
Un jour a vingt-quatre heures. De 6 heures à 18 heures, c'est la journée ; de 18 heures à 6 heures, c'est la nuit. Donc, 12 heures de nuit et 12 heures de jour.
Mais s'il est établi que la nuit n'est pas le contraire du jour, il existe tout de même une différence entre le jour et la nuit. Pourquoi sommes-nous allés puiser aussi bas, au niveau
élémentaire, cette notion de temps et de différence entre le jour et la nuit ?
Il y a problème. A l'instar du jour et de la nuit, il se dégage une différence entre les deux chambres du Parlement : la chambre basse (Assemblée nationale) et la
chambre haute (Sénat). La différence entre les deux chambres ne réside pas seulement au niveau de la nomenclature, mais surtout dans la manière dont sont traités les dossiers. Surtout les plus
sensibles. Là où, en haut, on fait appel à la sagesse, en bas, on s'agite. On l'a vu durant toute la législature, on vient de le voir avant-hier et hier lors du débat sur l'annexe à la Loi
électorale. Là où les députés ont expédié le texte de loi, certainement dans le souci d'aller vite (où ?), les sénateurs, eux, l'ont envoyé à leur commission PAJ pour approfondissement. Par ce
geste, les sénateurs ont prouvé au monde entier qu'ils sont véritablement des " sages " du pays.
Bien auparavant, les élus des élus ont posé des questions de fond au vice-Premier ministre en charge de l'Intérieur et au président de la CENI. Les Sénateurs ont
fait comprendre au pasteur-président que l'organisation des élections n'est ni un culte à célébrer et à faire acquiescer par un " Amen ", ni une ONG philanthropique chargée de faire le troc du
genre " arme contre vélo " ou " arme contre 100 dollars ". Il s'agit plutôt ici d'une question vitale qu'il faut traiter avec toutes les précautions du monde. Sinon, c'est le pays entier qui se
consume et, vite, vous êtes traité de " pyromane ".
Chers Apostrophiles, vous avez vu - oui, vous avez vu - et suivi en live cet élu bien cravaté qui a minimisé le texte : " Ce n'est qu'une annexe ". Oubliant, lui,
que sans cette annexe-là, il sera impossible d'organiser les élections législatives. Nos élus ont simplement confondu vitesse et précipitation. Et pourtant…
Et pourtant, c'était l'occasion en or et unique de fouiller, de fouiner, de creuser… jusqu'au fond, les contours et les atours du modus operandi de la CENI. Que
non, comme en janvier 2011, avec la révision de la Constitution de 2006, le spectre des scrutins non transparents et non crédibles a terriblement plané sur l'hémicycle de Lingwala. Heureusement
que l'autre chambre a récupéré la situation. Voilà la différence.