Créé le 12 -08-2011 à 05 h20 |
AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi
12 -08-2011 à 11 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL
« A l’approche des élections présidentielle et législatives de novembre 2011, la justice et la lutte contre l’impunité doivent être considérées comme des priorités
», recommande au gouvernement de la RDC Amnesty International dans son récent rapport intitulé « Il est temps que justice soit rendue ».
L’ONG britannique est d’avis que « le droit congolais doit accorder aux tribunaux civils la compétence exclusive sur tous les crimes de droit international, qu’ils
aient été commis par des militaires ou des civils » sur le territoire congolais.
En fait, plusieurs personnalités et organisations de défense des droits de l’Homme ont suggéré la création d’un Tribunal pénal international (TPI) pour la RDC, afin
que soient sanctionnés les auteurs et commanditaires de divers crimes commis dans les zones de conflits armés. Sans exception aucune.
« La première condition, il faut que ce tribunal-là soit perçu comme contribuant à la consolidation de la paix post-conflit. Que ce tribunal soit profitable à
tous les Congolais. Qu’il soit un instrument qui vient reconstruire et refonder la concorde nationale pour que l’autorité de l’Etat soit plus effective. Ce qui suppose que la nation soit au
centre de la gouvernance nationale », ont elles recommandé.
Plaidant pour une « société de justice », elles ont noté que « la RDC est le seul pays au monde où l’on tue les gens, sans que la population et les dirigeants
réclament la justice ». Soit que la première craint la vengeance de criminels relâchés par la justice, soit que les seconds invoquent généralement des « raisons d’Etat » pour laisser courir des
criminels, même ceux qui sont sous le coup d’un mandat de la CPI.
En attendant la mise en place de ce TPI, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU soutient qu’« il faut revaloriser la justice congolaise de façon que tous les
auteurs répondent devant la justice, équiper la justice des moyens qui lui permettent de bien jouer le rôle qui est le sien et créer cinq Cours d’appel disséminées sur le territoire congolais.
Chaque Cour comprendra une chambre criminelle qui serait composée de trois magistrats, dont deux Congolais et un expatrié. Les arrêts de la Cour d’appel pourront faire l’objet d’un pourvoi en
cassation auprès de la Cour suprême de justice ».
« Il est impérieux que chaque personne réponde de ses actes devant la justice. Et dès lors que la création de la Cour pénale internationale s'avère une
avancée significative dans la dispensation de la justice dans le monde, il serait dommage sinon injuste qu'une cour de justice de compétence égale ne soit pas érigée pour examiner les mêmes
crimes commis en RDC avant la création de la CPI », s’est toujours préoccupée la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).
Par conséquent, la réformé de la justice doit être cette priorité qui fera que, selon le chef de l’Etat, l’opération « Tolérance zéro concerne toutes les catégories
de personnes, sans exception, sur toute l’étendue du pays ».