Créé le 12 -08-2011 à 05 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 12 -08-2011 à 20 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE PHARE
Pendant que la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) tente de convaincre toutes les parties prenantes au processus électoral de son engagement à
organiser des élections apaisées, libres, démocratiques et transparentes, les échos en provenance de certaines officines politiques ont de quoi donner des sueurs froides à plus d'un compatriote.
On laisse entendre que les tenants du « pouvoir parallèle » ont bel et bien concocté plusieurs scénarii de fraude électorale.
Cette stratégie de trucage des résultats devrait passer par quatre axes : 1) le pré-bourrage des urnes ; 2) attaques armées des bureaux de vote ; 3) manipulation du
serveur central ; 4) détournement des voix des analphabètes.
1. Pré-bourrage des urnes
La commission Electorale. Nationale Indépendante (CENI) est la seule à connaître le nombre exact des personnes enrôlées et de celles qui, tout en étant détentrices
des cartes d'électeurs, ont disparu du fichier électoral et partant, disqualifiées d'office pour le vote. Elle est seule à détenir les statistiques des doublons ainsi que celles mineurs, des
policiers, des militaires et des étrangers ayant infiltré le corps électoral.
La quantité des cartes d'électeurs à imprimer et du « stock stratégique » à tenir en réserve relève également du secret. Le manque de transparence dans les
opérations d'enrôlement met particulièrement à l'aise le « pouvoir parallèle ». Cette officine des ennemis de la bonne gouvernance et de la démocratie, qui a causé beaucoup de tort aux
Congolaises et Congolais pendant cette législature finissante, a retenu comme premier scénario de fraude électorale le pré-bourrage des urnes.
Il s'agira, au moment des élections, de consigner dans des sites choisis longtemps à l'avance des stocks d'urnes bourrées des bulletins de vote déjà remplies par
des mains noires. Leur injection dans le circuit normal, en remplacement de celles ayant accueilli les « voix légales », pourrait se faire soit en simulant des pannes d'électricité, soit des
pannes de kits, soit encore en graissant la patte aux témoins et observateurs qui accepteraient de jouer le jeu des tripatouilleurs des résultats.
Dans ce scénario, l'on compte particulièrement sur la naïveté des témoins des partis politiques et de la société civile pour leur faire avaler la couleuvre des
pannes d'électricité ou de kits.
2. Attaques armées des bureaux de vote
Tout le monde aura remarqué que les « forces négatives » étrangères comme internes ont repris un activisme débordant et suspect dans- la Province Orientale, au
Nord-Kivu et au Sud-Kivu à l'approche des échéances électorales. On laisse entendre que le « pouvoir parallèle »encouragerait cette montée de l'insécurité, de manière à instrumentaliser les
rebelles de la LRA et des FDLR, les Mbororo, les miliciens Hema et Lendu, les différentes nébuleuses « Ma-Mai » à des fins électorales.
Ainsi, tous les bureaux de vote de nature à donner des résultats contraires à ses attentes feraient l'objet d'attaques armées destinées à faire fuir tout le monde :
personnel de la CENI, électeurs, témoins des partis politiques, observateurs internationaux et de la Société Civile. La solution militaire devrait avoir pour conséquence soit de faire annuler
purement et simplement le vote dans les sites troublés, soit de faire remplacer les urnes «officielles » par celles contenant des bulletins reflétant une volonté autre que celle des
électeurs.
En tous les cas, l'objectif visé est de créer, de toutes pièces, des incidents lors du vote, afin d'obtenir des résultats autres que ceux liés, au libre choix du
souverain primaire.
3. Manipulation du Serveur Central
La cachotterie entretenue par le « pouvoir organisateur des élections » autour du Serveur Central ne serait pas un fait du hasard. A en croire le troisième serment
du scénario du « pouvoir parallèle », des statistiques des résultats compilés seraient prédisposées dans le fichier informatique.
Ainsi, la moindre distraction des témoins des partis politiques et des observateurs de Id Société Civile ou de la Communauté Internationale serait mise à profit
pour manipuler le Serveur Central et récupérer des résultats autres que ceux contenus dans les urnes laissées à la surveillance publique.
4. Détournement des voix des analphabètes
Lors des opérations électorales, il est laissé aux analphabètes le soin d'exprimer leur choix au vu des photos des candidats étalées aux affiches collées sur les
murs, à l'intérieur des bureaux de vote. En principe, chaque électeur ou électrice ne sachant ni lire ni écrire se fait accompagner d'un scribe de son choix ou se faire aider par un membre d'un
bureau de vote. Des individus dressés pour les besoins de la cause auraient reçu la consigne, surtout dans l'arrière-pays, de racoler un maximum d'électeurs analphabètes en vue de détourner leurs
voix au profit des candidats autres que ceux qu'ils auraient sélectionnés au vu des affiches.
L'antidote à la tricherie
La volonté de tricher est patente dans le chef du « pouvoir parallèle. ». L'antidote contre la tricherie n'est pas extraordinaire. Il devrait se décliner en termes
de vigilance tous azimuts, notamment par le déploiement des témoins des partis politiques et des observateurs neutres de la Société Civile dans tous les bureaux de vote, durant toute la durée des
opérations de vote. Surtout, les témoins des partis politiques devraient exiger de signer les procès-verbaux attestant de la clôture du vote, de se faire délivrer des copies conformes et
d'assister à l'affichage des résultats y consignés avant de se retirer. La moindre distraction devrait être évitée afin de contrer, ou, à tout le moins, de limiter les tentatives de fraude
électorale.
Kimp