Créé le 12 -08-2011 à 05 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN
| ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 12 -08-2011 à 20 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : LA REPUBLIQUE
Etienne Tshisekedi, le patron de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), est rentré le mardi 09 août 2011 dans la capitale, après une visite d
travail dans certains pays européens et américains. Avant de fouler le sol kinois, le leader de l’UDPS a fait une escale en Afrique du Sud pour retrouver la terre de ses ancêtres par la ville de
Lubumbashi, dans la province congolaise du Katanga.
En cette période de pré campagne électorale, Etienne Tshisekedi a organisé des meetings dans plusieurs villes et cités de la province cuprifère pour tenter de
rallier plusieurs électeurs à sa candidature à la présidence de la République. Ainsi que l’avait annoncé Moïse Katumbi, gouverneur du Katanga, le président de l’UDPS avait bénéficié de la liberté
de battre campagne (avant la lettre) dans cette province rodée dans la liberté d’expression.
Devant des foules à Lubumbashi, Kipushi, Kolwezi, Likasi … Etienne Tshisekedi a déversé sa bile pour condamner les dirigeants de depuis toujours, avant de
promettre le changement. Même formule, même style … Tshisekedi, bénéficiant d’un bain de foule immense dans la capitale, s’est livré à la même prestation au Stade des Martyrs. Comme à Lubumbashi
et ailleurs, le président de l’UDPS s’est livré à la diabolisation des autorités du pays. Dépourvu un programme réellement élaboré, il a cependant promis monts et merveilles à la masse populaire
à partir du 07 décembre prochain, date de son accession à la magistrature suprême.
Pas seulement marchand d’illusions, Etienne Tshisekedi est lui-même en proie à des illusions. Du haut de ses 8 décennies d’âges et de 3 décennies d’opposition
politique en RDC, il n’est point pardonnable devant la confusion entretenue entre le bain de foule et le bain de voix aux urnes. De mémoire de Congolais instruit, je n’ai jamais vu ni entendu le
passage d’une autorité de sa trempe boudé par la population, de quelques coins de la République qu’elle soit. Bien au contraire, les masses populaires ont toujours accouru pour découvrir des
personnalités mythifiées par les médias audiovisuels surtout. Que des foules se massent sur des artères au Katanga comme à Kinshasa ou ailleurs, cela relève d’abord de la simple curiosité. Le
bain de foule est d’autant relativisé que ces rangs sont grossis de mineurs et des personnes n’ayant pas droit au chapitre des élections.
Que Tshisekedi s’enivre de bains de foule bénéficiés au Katanga et à Kinshasa, cela constitue à la foi une cécité et un piège. D’autant que même un néophyte a
pleine conscience que ce sont les mêmes applaudisseurs de Tshisekedi qui ont répondu, peu avant, à l’invitation de Vital Kamerhe, de Léon Kengo … D’ailleurs, fort de ce populisme, Etienne
Tshisekedi n’arrête de se moquer de ses pairs de l’opposition qu’il croit obligés de lui vouer respect et surtout obéissance. Que de quolibets à l’endroit des présidents d’autres partis
politiques absents au Stade des Martyrs ce mardi 09 août ! Aurait-on raison ainsi de se croire président élu au simple contact d’une foule fluide, versatile à souhait ? Etienne Tshisekedi
emprunte dangereusement les sillons de Jean-Pierre Bemba qui s’est jugé élu, en 2006, sur la base d’un simple bain de foule essuyé dans la ville de Kinshasa. Forte illusion ayant conduit à la
désarticulation de son destin aujourd’hui pris en otage par la justice internationale. En se plaçant sur le même registre, le leader de l’UDPS se prête à la contestation des résultats des urnes
et prépare l’opinion nationale au même exercice. Une astuce préparée dans le seul dessein de semer le trouble au pays en contestant le verdict des urnes, sur fond de paramètres subjectifs de bain
de foule.