Créé le 13 -08-2011 à 05 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 13 -08-2011 à 10 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’est pas parvenue à faire l’unanimité autour du projet de Code de bonne conduite entre acteurs politiques et
de la Société civile engagés dans la course électorale. En effet, l’Opposition s’est cabrée sur sa position, exigeant de la CENI des réponses claires à ses préalables, avant de signer le
document.
De l’autre côté, des partis politiques relevant de la Majorité ont, sans hésiter, adhéré à la démarche de la CENI, apposant leur signature au document soumis à
l’approbation.
C’est dire que même si des élections apaisées, organisées en toute transparence et dans un cadre consensuel, demeurent le vœu de tous les Congolais, la CENI a
encore du chemin à parcourir pour concilier des intérêts parfois divergents des parties prenantes.
La signature du Code de bonne conduite devait être cette ultime étape pour donner champ libre à la CENI, fort du soutien moral des protagonistes à la course.
Malheureusement, le pasteur-président du pouvoir organisateur des élections n’y est pas encore parvenu. Ce qui n’est pas non plus une raison pour désespérer.
Censée travailler dans la neutralité et en toute indépendance, la CENI a le devoir de ne pas baisser le bras. N’est-ce pas de cet effort inlassable qu’elle gagnera
aussi ses galons ?
L’on sait que de la manière avec laquelle est constitué son bureau, des clivages ne manqueront pas d’obstruer le bon fonctionnement de la CENI. Mais, cela devrait
l’inciter à redoubler d’effort pour resserrer davantage ses rangs, en essayant de privilégier le plus possible la voie du compromis chaque fois qu’il s’agira de prendre une décision touchant au
processus électoral.
A chaque étape franchie, la CENI conquiert du terrain dans le processus de la quête de sa crédibilité.
De ce point de vue, le difficile compromis autour du Code de bonne conduite n’est qu’un incident de parcours qui ne devait pas compromettre le processus ni
décourager la CENI. L’essentiel étant de garantir l’organisation des scrutins dans les délais que s’est imposés la CENI.
Ainsi, l’intransigeance d’une frange de l’Opposition ne doit pas constituer une raison de désespoir. C’est cela aussi le prix du compromis. Il ne serait pas non
plus dans l’intérêt de la CENI de minimiser les exceptions soulevées par ceux qui s’opposent à la signature de ce code. La CENI gagnerait plus en optant pour l’inclusivité.
Rappelons-nous que c’est depuis son accession à l’indépendance en 1960 que le peuple congolais aspire à des élections transparentes et démocratiques pour choisir
librement ses dirigeants. En 2006, ce rêve est devenu réalité avec les premières élections démocratiques de l’histoire de la RDC. Le peuple congolais n’est donc pas prêt à briser cet élan. Et le
seul espoir d’y arriver repose sur les épaules de la CENI.
Il est de bon aloi de privilégier le dialogue entre acteurs en faisant toujours place à la concertation permanente, même si le ciel des négociations se
gâtait.
Bien que difficile, le combat pour la signature du Code de bonne conduite n’est pas perdu d’avance.