Créé le 13 -08-2011 à 05 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 13 -08-2011 à 10 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
La belle embellie qui a toujours caractérisé le secteur de diamant s’effrite au jour le jour au point de mettre toute la filière en ébullition. Ville productrice de
diamant de luxe, Tshikapa au Kasaï Occidental est au bord de l’explosion sociale. Il faut craindre un effet contagion sur le processus électoral.
Longtemps connu pour sa stabilité, le secteur congolais de diamant a fini par être atteint par le syndrome des conflits sociaux à récurrence. L’un des opérateurs du
secteur, Kasaï Sud Diamant (KSD), très actif à Tshikapa au Kasaï Occidental, est depuis un temps secoué par un conflit social où les travailleurs continuent de réclamer de leur employeur
l’apurement de trois mois d’arriérés des salaires.
Sur place à Tshikapa, la tension est vive, bien plus vive qu’elle risque de porter atteinte à la sérénité. Alors que le peuple congolais aspire à des élections
apaisées, libres et transparentes dans un climat de paix sociale à tous les niveaux.
En effet, la situation sociale des travailleurs de la société KSD (Kasaï Sud Diamant) qui totalisent plus de trois mois de non paiement de leurs salaires est
préoccupante et risque de perturber la bonne tenue des élections au Kasaï Occidental, principalement dans la ville du territoire de Tshikapa. Les représentants des travailleurs de KSD, qui sont
sur place à Tshikapa, ont multiplié des contacts avec le bureau urbain de l’inspection du travail, accusant le partenaire indien, Jindal, actionnaire dans KSD, responsable de cette
crise.
Dépités, les travailleurs se sont finalement tournés vers les autorités provinciales du Kasaï Occidental pour amener l’employeur à apurer tous les arriérés des
salaires leur dus. En même temps, ils pensent impliquer également la Commission électorale nationale indépendante, pouvoir organisateur des élections, pour que cette situation ne porte pas
atteinte à la poursuite du processus électoral dans cette partie du Kasaï.
Mais bien avant, pour faire valoir leur droit, les travailleurs de KSD avaient saisi le bureau urbain de l’inspection du travail de la ville de Tshikapa pour une
solution à l’amiable de ce conflit collectif, rencontre qui a été sanctionnée par un procès-verbal de conciliation entre les représentants des travailleurs et l’employeur, représenté par Emmanuel
Badibanga et Aimé Mungomba, respectivement directeur des opérations et chef du Personnel.
Cependant, malgré l’implication du bureau urbain du travail, aucune avancée significative n’a jusque là été enregistrée sur le terrain, l’employeur n’ayant toujours
pas honoré son engagement d’apurer dans le délai les arriérés des salaires.
PARALYSIE DU CYCLE DE PRODUCTION
Depuis lors, les travailleurs ont décrété un arrêt de travail en exigeant notamment le rapatriement de fonds issus de la vente des colis de diamants vendus en Inde
pour une valeur estimée à plusieurs milliers de dollars américains, alors qu’une banque locale, basée à Kinshasa, rapporte-t-on, s’était portée garante pour organiser ce rapatriement, quinze
jours après cette vente. Entre-temps, plusieurs centaines de milliers de dollars américains prennent des destinations inconnues et ne sont jamais rapatriés au pays pour la relance de l’activité
minière et le paiement du personnel.
Des mois après cette opération, rien n’est donc fait dans ce sens, en violation de la législation congolaise en matière de réglementation de changes telle
qu’édictée par la Banque centrale du Congo.
Pour rappel, KSD est le sigle de Kasaï Sud Diamant, une société privée à responsabilité limitée, constituée en décembre 2006 à travers un contrat de partenariat
(joint venture) entre d’une part la société Southernera, une société à capitaux Canadien et d’autre part Terra – Z, une société de droit congolais détentrice des permis d’exploitation dans le
Kasaï Occidental.
Ce partenariat qui a été le fruit des longues et fructueuses discussions entre les deux sociétés minières a vu se développer la recherche minière en vue de
confirmer les données existantes.
En septembre 2007, Southernera est entré sous contrôle financier de Mwana Africa qui a formulé en octobre 2008 sa volonté non seulement de suspendre ses activités
mais de se retirer du partenariat.
Ceci a donné l’opportunité à Jindal, New Terra – Z et Southernera RDC d’ouvrir des négociations qui ont abouti à la mise en place d’un partenariat Jindal RDC et New
Terra – Z dans KSD. La matérialisation de ce nouveau partenariat a été consacrée respectivement par les Assemblées générales des actionnaires du 25/03/2009 et du 03/06/2009.