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Channel: AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
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J’ai soif

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Créé le 13 -08-2011 à 05 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |   ACTUALITE  NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 13 -08-2011 à  10 h30 | AFRIQUE REDACTION  PAR : LE POTENTIEL

 



Kinshasa connaît sa plus grave pénurie d’eau potable. Les robinets sont secs. Le liquide précieux que la Régie de distribution d’eau (Regideso) vénère par un slogan célèbre « L’eau, c’est la vie », devient une denrée rare. Elle tend à se vendre plus cher que le carburant. Que se passe-t-il au juste ? Il semble que le fleuve Congo connaît son plus bas niveau des eaux.

L’étiage a atteint son paroxysme au pied de la Centrale hydroélectrique d’Inga. Donc, faute d’électricité, la Regideso ne sait pas répondre aux besoins de ses abonnés !

C’est clair. La Regideso accuse la Snel. D’accusation en accusation, la chaîne s’allonge : la population accuse la Regideso ; la Regideso accuse la Snel ; la Snel accuse le barrage d’Inga, Inga accuse le fleuve Congo et le fleuve accuse la saison sèche. Mais ceux qui avancent comme prétexte « la saison sèche » pour priver l’eau et le courant à la population, oublient qu’elle n’est ni la première ni la dernière. Depuis son entrée en service en 1972, le barrage d’Inga a connu 39 saisons sèches, et il en connaîtra encore.

Aussi, nous avons tous appris que le débit du fleuve Congo restait régulier durant toute l’année, par compensation des saisons entre le Sud et le Nord : lorsqu’il y a sécheresse au Nord, il pleut au Sud et vice-versa. Cette réalité est connue de tous, y compris des dirigeants de la Snel et de la Regideso.

Nous n’entrons pas dans ces interminables accusations. Aujourd’hui, c’est vers la Regideso que nous nous tournons puisque nous avons soif, à l’instar de cette fillette qui a failli passer de vie à trépas après avoir piqué une « crise de soif ». Miradi, c’est ainsi qu’elle se prénomme. Elle a cinq ans.

L’événement se passe en début de semaine, à Ngiri-Ngiri. Dans cette commune, comme dans beaucoup d’autres, le délestage en eau potable a duré quatre jours. Pour se laver, les gens recourent aux eaux des puits (forages de fortune) creusés par les mamans maraichères. Si pour le bain le problème est à moitié résolu, il reste entier quand il faut étancher sa soif. Que boire ?

Ce jour-là, vers midi-treize heures, Maman Henriette est bouleversée par un coup de téléphone : « reviens vite à la maison, Miradi est tombée ». Avant qu’elle n’arrive, les voisins, par solidarité, avaient déjà acheminé la petite au dispensaire du coin. L’infirmier s’active. Comme la petite avait horreur de la piqûre, elle réunit les dernières énergies qui lui restent, ouvre les yeux et crie : « J’ai soif ! ». Dès qu’elle a ingurgité un verre d’eau, elle se relève, s’assied et en demande un deuxième. Puis elle demande qu’on la ramène à la maison. Elle n’était pas malade, elle avait simplement soif.


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