Créé le 15 -08-2011 à 10 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 15 -08-2011 à 10 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE PALMARES
Le gouvernement parallèle, qui a son prolongement au sein de l'actuel Secrétariat Général de la MP, a juré de faire table rase de l'accord Amp-Palu conclu en 2006.
la nouvelle stratégie arrêtée en ce haut lieu informel, tient à imposer un alignement sans contrepartie au Parti Lumumbiste Unifié.
Conscient de la ligne rouge tracée par les férus du révisionnisme, Antoine Gizenga a réagi avec la dernière énergie. Il a prévenu : « si jamais la main tendue du
Palu en vue d'un front commun au sein de la gauche congolaise n'était pas prise en compte, mon parti prendrait ses responsabilités … ». La réaction du nouveau leadership de la nouvelle Majorité
ne se fit guère attendre.
Pour la première fois depuis d'idylle de 2006, le patriarche Pende fut pris violemment à partie par la MP.
Pour dire les choses comme elles se présentent réellement, Gizenga a carrément refusé la mise en demeure lui imposée par le gouvernement parallèle. Aussi a-t-il
systématiquement évité de désigner ouvertement le candidat sur lequel son parti va jeter son dévolu pour la magistrature suprême. Au discours clair et direct, il a préféré surfer sur une série
d'allusions. Pour limpides qu'elles paraissent pour beaucoup d'analystes, elles n'en laissent cependant pas moins de zones d'ombre. Notamment lorsque la récente communication du patriarche flirte
avec un discours totalement libertaire, à la limite de la remise en question de toutes les prémisses convenues.
Le secrétaire Général du Palu craint de franchir le Rubicon avant que l'on ne lui garantisse la reconduction des accords de 2006. il estime cette question très
capitale avant de donner le mot d'ordre attendu par ses partenaires au niveau de sa base.
Dans les laboratoires de la nouvelle majorité et surtout ceux du PPRD, on se moquait éperdument de la réticence de Gizenga jusqu'à il y a peu. Mais les nouvelles
donnes sur le terrain, précisément dans le camp de l'adversaire, font réfléchir deux fois. Du coup, la question du Palu et de son leader est vue sous un nouveau jour.
Wall street
Comme à la bourse, la chute dangereuse des cours rend obligatoire l'ouverture du capital politique de la nouvelle majorité à de nouveaux actionnaires. Connus pour
leur poids réel.
D'évidence, le. Palu fait figure de super favori dans ce nouveau deal sérieusement envisagé. Car, autant il apparaît clairement que sans une candidature commune
l'opposition ne saurait venir à bout de la Majorité, autant il se révèle risqué pour cette dernière de démobiliser la moindre énergie.
La partie s'annonce donc impitoyable. L'heure de refaire les comptes a sonné au sein de l'actuelle majorité parlementaire.
L'arithmétique électorale de 2006 est disponible. Mieux qu'à l'opposition où l'on devra spéculer dans l'ensemble, la gauche nationaliste possède l'avantage de
comptabiliser de manière très concrète.
A l'opposition, seul le MLC peut avancer des chiffres concrets : 42 pour cent à la présidentielle, plus de 60 députés nationaux et 3 assemblées provinciales
majoritaires. Les autres poids lourds de l'alternance au pouvoir n'ont pas le même avantage.
Au sein de la gauche dite nationaliste, Kabila, le Chef des troupes, peut tout évaluer, chiffres à l'appui. Mais la grande inconnue reste de connaître le
pourcentage exact qu'apporterait le Palu à la victoire tant souhaitée de Kabila.
Impacté sur l'ensemble du score du candidat, cet apport vaudrait-t-il vraiment un second bail à la primature ? Déjà beaucoup à la M.P doutent de l'apport de 2006.
Qu'en sera-t-il en 2011 où, tout logiquement, l'assise électorale doit s'effriter à tous, les niveaux et particulièrement au Bandundu ?
LP