Créé le 15 -08-2011 à 10 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 15 -08-2011 à 10 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Avec la scolarisation des jeunes filles ainsi que l'abolition de mauvaises pratiques coutumières, la République démocratique du Congo peut atteindre l'un des
Objectifs du millénaire, à savoir la réduction du taux de mortalité maternelle.
Dans le but d’atteindre une participation active de la jeunesse, en ce qui concerne la lutte contre les violences sexuelles et les mariages précoces, le Réseau des
adolescents et jeunes congolais en population et développement (Rajecopod), en collaboration avec l’UNFPA (Fonds des Nations unies pour la population), a organisé une conférence-débat dans la
salle polyvalente du Centre des jeunes dans la commune de Matete, le vendredi 12 août 2011. Thème choisi : « Mariage précoce de la jeune fille. Situation actuelle, causes, conséquences et
prévention ».
Les participants ont appris de Dr Pierre Shamwol, orateur du jour et chef de bureau décentralisé de l’UNFPA, que le mariage précoce est toute forme de mariage
célébrée avant le délai légal de l’âge de la majorité. Les représentants de diverses couches des structures qui œuvrent pour le bien-être de la jeunesse ont noté que les mariages précoces
célébrés en République démocratique du Congo représente un taux de 12 %. C’est le résultat obtenu après un sondage démographique et sanitaire réalisé en 2007. Les provinces les plus touchées sont
les deux Kasaï ainsi que la Province Orientale.
« Le faible statut de la femme en Afrique où elle est présentée comme une chose, elle qui demeure un être humain avec les mêmes droits que l’homme, les us et
coutumes ainsi qu’une faible instruction restent les principales causes de ces mariages précoces », a soutenu Dr Pierre Shamwol. Et pourtant, il est connu de tous qu’éduquer une femme, c’est
éduquer toute une Nation, a-t-il ajouté.
Cette situation entraîne comme conséquence, des grossesses précoces entraînant à haut risque. Soit 80 % des filles adolescentes meurent en donnant la vie. La
détérioration de la santé de la jeune fille. La mortalité infantile due au manque de connaissance de la jeune fille à prendre soins de son enfant du point de vue nutritionnel ainsi que
l’appauvrissement.
De manière préventive, il a été recommandé à la jeunesse de respecter et faire respecter la loi en ce qui concerne l’âge requis pour se marier. Combattre les
mauvaises pratiques coutumières, à travers des sensibilisations communautaires. Combattre l’impunité, scolariser davantage le jeune fille ainsi qu’une amélioration des conditions de
vie.
Pour sa part, cette jeunesse qui a démontré sa volonté de changer les choses à travers une participation active, s'est engagée à faire une restitution au niveau de
la base afin de permettre à la République démocratique du Congo d'atteindre l'un des Objectifs du millénaire en 2015 à travers la réduction du taux de mortalité maternelle.
Yves Kadima